
comme types des variations que subit le plumage de quelques
espèces très-erratiques, et qui ne sont pas sujettes
à la double mue. Pour atteindre ce but, il m’a fallu rassembler
en masse un grand nombre d’individus des différentes
localités, afin de prouver, par des faits, que
c’est à des causes purement locales qu’il faut attribuer
le plus grand nombre de ces livrées disparates spus lesquelles
on veut nous donner, comme espèce distincte, les
individus d’une même souche.
Habite toujours les bords de la mer ou les lieux humides
dans le voisinage des côtes maritimes ; à partir du
centre de l’Europe jusqu’aux plus grandes hauteurs vers
le pôle ; choisit de préférence les lieux montueux et rocailleux.
Cette espèce ne nous est pas parvenue du
Japon.
N o u r r itu r e . Vers et insectes marins, qu’il cherche le
plus souvent dans les algues et autres plantes qui croissent
sur les rochers baignés par la mer.
P ro p a g a tion . Niche le long des bords de la mer ou non
loin des côtes ; entre les amas de pierres et les fentes
des rochers, à peu d’élévation du sol. Pond quatre ou
cinq oeufs d’un gris blanc terne marqué partout! de petits
points distincts et ronds , surtout très-rapprochés
vers le gros bout:
PIPIT-FÀRLOUSE. — A. PRATENSIS (*).
Voyez les deux articles, et ajoutez :
On peut fournir de cette espèce un très-grand nombre
de variétés locales, dont certains auteurs forment jusqu’à
onze ou douze espèces ; mais nous ne voyons pas
de quelle utilité serait à l’étude cette série de noms pour
désigner chaque légère différence locale , et pourquoi
un oiseau erratique, qui vit à peu près partout en Europe
, doit changer de nom spécifique à mesure qu’il
pousse ses migrations vers le Midi ou sous les glaces du
pôle?
(*) Addition à cette espèce. Hoir vol. 3, pag. 190.