
Guillemot bridé ( Pria lacrymans ), sommet
de la tête, espace entre l’oeil et le bec, une
bande longitudinale derrière les yeux, et toutes
les parties supérieures, d’un noir très-décidé
; toutes les parties inférieures et l’extrémité
des pennes secondaires d’un blanc pur; on voit
aussi du blanc entre la bande derrière les yeux
et le noir de la nuque ; il s’étend vers l’occiput,
où cette teinte forme un angle ouvert ; de petites
plumes blanches, effilées et très-serrées, forment
cercle autour des yeux, et une raie étroite se dirige
en arrière, en passant un peu au-delà des
tempes ; la teinte noire de la partie latérale du
cou forme vers la poitrine un collier faiblement
indiqué par du cendré noirâtre ; mèches des
flancs très-prononcées ; bec d’un noir cendré ;
intérieur de la bouche jaune ; iris brun ; pieds
d’un brun jaunâtre. Longueur de 15 à 16 pouces.
Les vieux des deux sexes en plumage
d’hiver.
Cette race ou espèce n’était pas connue sous
cette livrée : celle des jeunes n’a pas encore été
observée; peut-être diffère-t-elle alors très-peu
des jeunes de notre Guillemot indiqué sous le
nom de Uriatroile.
Plumage d’été ou des noces.
Tête, joues et partie supérieure du devant du
cou d’une teinte brune enfumée ; le reste des parties
supérieures d’un noir parfait ; le cercle blanc
autour des yeux, et la ligne lacrymale à la partie
postérieure de cet organe très-fortement marqués
sur le plumage foncé de la tête. Les mèches des
flancs très-grandes et marquantes.
Voyez le Voy. 'pittoresque autour du monde} par Choris,
pl. 23, plumage parfait d’été.—U. TROILE LEUCOPHTAL-
MOS. Faber. Prodrom. Island. Orn. — Brunn. Orn. Boréal.
p. 23 , .sp. 111. —— D ie w e is sg e r in g e l t e lumme
Brehm. V'ôg. Beuts. p. 982.
Remarque. M. Graba , dans son voyage a Féroë,
page 106 , d it, en parlant du grand nombre de ces oiseaux
qui nichent sur les rochers des îles mentionnées,
que TJria Sabinii ( sans doute notre Brunnichii ) ne se
voit point à Féroë ; par contre, les deux races Troile et
Lacrymans y sont des plus communes ; c’est leur véritable
patrie. On y voit très-souvent les deux races nichant
ensemble , de façon que l’on peut poser en fait que, sur
cinq couples, on en voit un composé d’individus de ces
deux races. C’est à Féroë que le Lacrymans abonde ; il
est rare, ou on le voit accidentellement ailleurs. M. Graba
a acquis la preuve certaine que ce Lacrymans n est pas
un Troile très-vieux ; c’est moins encore une différence
sexuelle ; ce ne peut être non plus une variété locale ou
de climat, vu que les deux races se trouvent réunies et
souvent accouplées dans les îles d’un même groupe.