
mon opinion sur cet oiseau, placé avec quelque
doute dans la troisième partie, pag. 106.
En premier lieu, je m’ai pu trouver d’autre .
dénombrement aux plumes caudales que celui de
douze, comme l’ont le plus grand nombre des
cincles qu’on obtient, quoique M. Brehm dise
que son melanogaster n’en a que dix ; 2 ° je trouve
mes individus un peu plus grands que les cincles
en livrée ordinaire, et M. Brehm dit qu’ils sont
plus petits. A part ces deux caractères essentiels,
j ’ai trouvé qu’en effet il y a une légère différence
dans la coloration du plumage, absolument comme
elle est signalée par l’auteur mentionné : car le
Cinclus melanogaster se distingue facilement des
individus en plumage ordinaire par les teintes
très-foncées de tout le plumage; mais la distribution
des couleurs est exactement la même chez
les uns comme chez les autres ; ce qui me fait
présumer que ces sujets à livrée sombre et milieu
du ventre d’un brun à peu près noir, peuvent
être considérés comme des individus qui ont
atteint un âge très-avancé; vu que l’extrême
vieillesse, chez les oiseaux, produit toujours quelque
altération dans la coloration de leur plumage.
On en voit des exemples nombreux chez une
grande quantité d’espèces, tant indigènes qu’cxotiques.
M. Gould, à qui j ’ai communiqué une dépouille
pour en donner la figure, Birds o f Eu-
rop. vol. 2 , pl. 84, semble aussi partager mon
opinion, que le C. melanogaster de Brehm n’est
à tout prendre qu’une variété , individuelle, ou
bien locale dans les contrées riveraines de la
Baltique.
On pourrait citer de même, et former une espèce
distincte des sujets obtenus d’une des localités
du midi de l’Europe, sans que nous sachions
exactement de laquelle, puisque M. Cantraine a
omis de la marquer sur les individus provenant
de son voyage. Ces individus sont plus petits que
ceux du centre de l’Europe, et les couleurs du
plumage sont plus claires, quoique distribuées
de la même manière.
GENRE DIX-NEUVIÈME. —BEC-FIN.
BEC-FIN DES OLIVIERS (*).
S Y L V IA OLIFETORUM (Strickl.)
Plumage des parties supérieures d’un cendré
(*) A classer après le bec fai rousserolle, vol. 3, p. i io.
Partie IVe 40