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La membrane branchiale a cinq rayons, la nageoire pectorale huit, la
ventrale sept, celle de l’anus douze, celle de la queue vingt et un, et la
dorsale sept.
La tête est large, et couverte en haut d’une enveloppe osseuse, qui
s’étend jusqu’à la moitié de là nageoire dorsale f elle. est exaspérée par de
petites éminences, rondes et en forme de perles. L ’ouverture de la bouche
est petite, et la mâchoire supérieure est la plus longue. Les deux mâchoires
sont en forme de lime. Le palais est rude, la langue lisse. Les
deux barbillons placés à la lèvre supérieure, sont plus longs, les quatre
barbillons du mentem plus courts, que la tête. Les narines rondes et solitaires
sont un peu plus près des yeux que de l’extrémité de la bouche.
J^es yeux ont la prunelle .noire, l’iris jaune. L ’opercule est simple, l’ouverture
des ouies petite, et la membrane branchiale est dégagée au des-,
sous. L ’omoplate est étroite, longue et également rude par des perles.
Çhaque côté, est couvert de trente quatre mailles étroites, dont chacune
est munie d’un crochet courbé en arrière. Je n’ai pu discerner la lignée
latérale. L ’on remarque au haut et au bas de la queue, derrière la nageoire
depfanus ^t la. nageoire adipeuse, les mailles courbées qui la
couvrent. Le premier rayon des nageoires du dos et de la poitrine forme
un os loûg, un peu courbé, et profondément dentelé par ses deux bords,
avec la différence, que les dents de-l’aiguillon dorsal sont tournées vers le
haut, tandis que l’aiguillon pectoral a les dents d’un côté-tournées vers
la pointe, et celles de loutre vers la base. L ’anus est pins près de la nageoire
de la queue, que de la tête. ' Ce poisson bien cuirassé a le dos
tranchant, le ventre large et mou et les flancs comprimés. Toutes les nageoires
sont longues, et munies de rayons ramifiés. Les côtés sont bruns,
la tête et les nageoires sont violettes.
Ce poisson se trouve dans les eaux des Indes orientales et de 1 Amérique
méridionale. Marcgrav en fit la description au Brésil, et Linné le
dit habitant de la mer des Indes Orientales.
Je ne saurais déterminer sa vraie grandeur. L individu que jen possède
répond à l’estampe présente. Il n’a que peu de chair, qui est de
mauvais goût, aussi est-il peu recherché suivant Marcgrav.
La nature l’ayant muni d’une cuirasse et de fortes armes, il est à la-
bri des insultes d’autres poissons. Les pêcheurs mêmes le craignent, et
ils employent toutes sortes de précautions pour en débarrasser les filets;
vu que. les blessures faites par ses aiguillons tuent au bout de vingt-quatre
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