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différents /), je ne conçois pas comment on a pu, sans examen préalable,
accuser Rondelet, d’avoir détaillé et dessiné une même espèce de poissons,
sons différentes dénominations»
Le poisson dont parle BeHon sous le nom d’Atherina (et dont il livre
une copie, rapportant qu’à Venise il se nomme Angella, et à Marseilles,
Saucles), n’est pas le nôtre; car il n’a pas, comme lui, deux dorsales. Le
dessein ne répond pas non plus à la déscription; celle-ci met la ventrale
âu milieu du corps, et celui-là, la place sous les nageoires pectorales g).
Artédi se trompe donc aussi, en prenant ce poisson pour une variation
de lAtherina. h)
Le Prestre d’Aunis de Duhamel, semble être notre poisson, vù qu’il
a une raye argentine, et que la ligne latérale est placée au milieu du
corps z). Rondelet noiis en a fourni la première copie, qui est assez
exacte pour une gravure en bois h)- Elle fut imitée par Aldrovand l),
Willughby 7?2 ), Jonston ri) et Riiysch o). Pennant nous en a donné une
nouvelle copie p), que Bonnaterre ç) fit graver d’après lui.
f ) De Piscib. I. p. 215.2i6.
S ) Aquat. p. 257.
h ) Syn. p. 117.
i ) Péch. III. p. 152. Pl. 4, fig, 2.
k ) De Pise. I. p. 216.
Z) De Pise, p. 217,
m ) Ichtli. tab. N. 12. fig. 2,
n ) De Pise. tab. 29. fig. i3-
o ) Theatr. Anim. tab. 29; fig, 13.
j} ) B. Z. III. Pl. 6$Pï.:4,
7 ) Èncycl. Icbth. PI. 73. fig.’ 302.
IL
E e s M u l e t s . 12 7
. SOIXANTE-TREIZ IEME GENRE. ;
' A R T X à ,u e P r f . ¿ ’i e r .
s M u l c t s e n gè tv è r. a l,
Deux dorsales, la màchoire inféiieuré carinéo’ en dedans.
Pisces dipterygii, maxilla inferióre intits earinatà.
Mngil. tinn. S; N.' ger..: 184. p. 5*o. edit. :Mouge;-GoüanHist.4.es P q h i gen. 35. p. 1051
„ "i.Gmel;p. 9-
— Artedi, Gerd sfidp. 31. 1 Mugile, liounat Fino. Ichth..gen. ic . p. ige&gX
- ’ Mulé^Duhamid, Trait.^pecdi.irÌr.,p. 143; ::
— Forster, -Enöhyr. gen. 65. p. 88* Mullet, Pennant B. Z. UL gen. 37. p. 529.
Cestreus, Klein. Mise. Pisci IV. p. 35. Meeräsche, Müller L. S. IV. p. 353.
L e s deux dorsales; !'et. le ciutre de l'intérieur |tè la mâchoire inférieure ‘
caractérisent ce genre. Ce cintre remplit le sillon de la mâchoire supé-
rieurelorsque la bouche estvfenn'ëe. 1
Outre cette marque très distinctive, ces poissons . en ont encore d’an-
,tres. Premièrement, on n’y remarque aucune ligne latérale; secondement,'
les dents ne se montrent qua l’oeil armé; troisièmement;. les payons de la;
première dorsale sont armés de piquant; quatrièmement,JSS“poissons ont
l’estomac aussi épais et dur, que l’esf|:celui des oiseaux granivores;
cinquièmement, la membrane' branchiale est appnyë‘étpar six rayons;
sixièmement, ils ont de grandes écailles, et le corps et charnu; et septièmement,
ils ont tons la .bouche d’une structure presquegale et Je même
nombre de rayons. Comme ces poissons se trouvent dans toutes les mers,
des quatre parties de la Terte, il est probable' que lès anciens Ichthyolo-
gistes ont du les connôître, mais il est aussi difficile de savoir combien
de'sortes ils en ont connues, qu’il est difficile de dire, si.les différentes
espèces, que les Ichthyologiste's'postériemV’ont décrites ou dessinées, sont
effectivement des espèces différentes. Les poissons Cités-par Aristote, sous
, I i 2