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L ’on remarque six rayons dans' membrane des ouies, douze dans la
nageoire pectorale, huit dans la ventrale, vingt-quatre dans celle de l’anus,
dix-huit dans celle de la queue, et huit dans la dorsale. La seconde
nageoire et membraneuse.
La tête est platte, arrondie par devant, et munie d’en haut d’un
enfoncement oblong qui termine par un angle. Les narines doubles sont
près de la levre supérieure. Des deux mâchoires en forme de lime l’inférieure
est la plus longue. Le devant du palais est hérissé; la langue est
courte et lisse. Les barbillons aux coins de la bouche sont plats et longs;
les deux autres placés au menton sont courts et blancs. Les yeux sont
au dessus des coins de la bouche, d’une forme oblongue, à prunelle noire
et iris rougeâtre. L ’ouverture des ouies est grande, et le tronc .com*
primé. Le ventre est large et argentin; les flancs ont la même couleur
nuancée de bleu. Le dos est bleu, la ligne latérale est droite et au milieu
du tronc. L ’anus est un peu plus éloigné de la tête que de la nageoire
de la queue. Les nageoires sont bleuâtres à l’extrémité, rougeâtres
à la base, et munies de rayons ramifiés, et il n’y a que les premiers
rayons qui soient simples. Le premier rayon de la pectorale est large,
dentelé des deux côtés, et enchâssé dans la clavicule. Celui du dos n’est
dentelé qu’à son bord extérieur, mais également mobile à la base.
Les grandes rivières du Brésil et de l’Amerique septentrionale fournissent
ce poisson. J II devient considérablement grand. Le mien a nn
pied et demi de longueur. Je le dois ainsi qu’une quantité d’autres poissons
de rAmérique septentrionale, à Monsieur de Burgsdorff Conseiller
des forêts. On mange sa chair quoiqu’elle ne soit pas de bon goût à).
On le nomme:
en Hollandois, en François et en les Anglois de l’Amérique septen-
Portugais, Bqgre; trionale Saltwater-Kqtfîshy et
les Brasiliens le nomment, Guira- les Allemands, Meèrwels.
guaeii;
Marcgrav nous a fait part de la première cônnoissance de ce poisson,
mais le dessin qu’il en a donné, est mauvais b). Piso c), Willughby o),
Jonston é), Ruysch /), et Bonnaterre g), l’ont imité..
Statius Muller avance, par lé nombre égal des rayons des nageoires
du dos et de la poitrine, que les rayons en général ne sont ppint propres
a ) Marcgr. Bras. p. 174. , e ) De PisciÜ. tab. 58. fig. 3.
¿ ) Au lieu cité. f ) Thesaur. Anim. tab. 38. fig. 5’
c ) Ind. Utr. p. 64* S ) Encyclop. Iclith. Pl. 63. fig. 253.
d ) Ichth. tab. H. 7. fig. 6.
f^ |C iE B, A;G R.E. . . . 2 1
à fixer le caractère b); mais il est aisé de concevoir l’inconséquence de
cet argument.
Grohov attribue trente-deux rayons à la nageoire de l’anus î), mais
c’est une faute d’impression, ou bien, il ne les a pas bien compté; ce
qui peut arriver d’autant plus aisément que l’épaissèur de la membrane,
si on ne la sépare soigneusement, des rayons, ne permet de les distinguer
que par le toucher, et que par-là on est facilement, induit à prendre les
rameaux pour les rayons. Car pour moi, qui ai examiné avec soin ces
rayons, je n’en ai trouvé que vingt-quatre.
A0;tL. 5. T. IV. p. 301. i( ,, r V '. ;v f ) 382.
Part. XI. F