compte aussi 'les. silures qui habitent les eaux de l’Europe; Mais aussi clans
les Indes Orientales, les silures semblent être bien rares, parce que parmi
le grand nombre de poissons^ des Indes que Valentyn et Puenard ont décrits,
on n’en trouve que deux.
La plus grande partie de ce genre, et tous les poissons des trois'genres
suivans, ont le. premier rayon de la nagéoire pectorale piquant, large,
et dentelé tantôt d’un seul côté, tantôt des' deux. Ce rayon est gros et
arrondi vers le bas, et il: se meut dans le creux de la clavicule, qui est
bien plus forte chez ces poissons que chez les autres. Ce rayon élevé ne
se laisse remettre qu’en certaines directions. L ’abaissement s’opère le plus
aisément lorsqu’on presse le plus petit ou le dernier. rayon avec un instrument
pointu, ou-une grosse aiguille. Il en est de même du premier
rayon de la dorsale: -entre ce, rayon ët les suivans, sa partie molle se
trouve enchâssée s) cette , partie est ramifiée 'comme les autres rayons.
Il’y a problement quelques Silures vivipares. J’ai dès oeufs de différente
grandeur, sur le moyeu desquels se trouve le jeune silure, courbé, et
transparent à travers la membrane milice, qui enveloppe le, moyeu et le
poisson. J’ai fait graver les oeufs les plus gros sur la planche 35; - les
plus petits oeufs, ont la grosseur des pois grises de Prusse. Il y à dès
oeufs, où le silure- est déjà bien formé." .;,; Voyez la planche 355*
Avant de quitter , cette matière il faut que je r a p p o r t e une observation,
dont je ne puis déterminer, les résultats. En examinant la bouche de
l’Arméf) je fus bien étonné de la trouver remplie d’oeùfs jaunes,, sur lesquels
cependant il n’y avoit point de poisson formé. Pourroit-on bien
conclure par-là que le Silure, afin de garantir /ses oeufs contre les poissons
de proie, les couvât par instinct dans la bouche?; La chose mé.pa-
roît vraisemblable: car, s’il les avoit mis;dans la bouche pour s’en nourrir,
il les auroit avalés. Aussi n’en trouvai-je aucune trace dans 1 estomac.
L ’on m’objectera, à la vérité, qu’il n’est guère possible, que le silure
puisse se passer de nourriture pendant la couvée; mais, nous .ignorons
en premier lieu, combien de tems un poisson de proie peut rester sans
nourriture; en second heu nous ne savons point le tèms qu’il faut pour
faire éclorxe les poissons vivipares; et en troisième Heu, il .n’est point impossible
que lè silure confie à l’eau les oeufs, pendant le tems qu’il ap-
paisê sa faim.
. j j Vagintus» £•) Silurus nïilitàris Lirin. ,