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La tête est étroite, large du Haut, terminant en pointe. L'ouverture
de la boucHe est très fendue, et les deux mâchoires sont égales et fortement
armées. Les narines sont simples et proche des yeux. Ceux-ci
sont proche du crâne; la prunelle en est noire; l’iris bleu et blanc. Au
dessus et tout près des yeux, on remarque un enfoncement. Les opercules
ont des écailles; l’ouverture dès ouies est grande. Le corps est
oblong, charnu, et couvert d’écailles minces. La ligne latérale prend-le
milieu du corps, et l’anus est une fois plus proche de la nageoire de la
queue, qui est fourchue, que de la tête. Le dos et le ventre sont ronds;
les rayons se divisent en quatre rameaux:, à l’exception de ceux de la nageoire
du ventre, qui sont fourchus. Le dos est dun verd qui tire sur le
noir, le ventre est blanc, et décoré de taches bleues, brunes et verdâtres.
Ce mélange de couleurs et sa tête pointue, qui le font ressembler au
lézard, ont donné lieu au nom qu’il porte. 11 a la chair maigre, et faehe
à digérer, mais nullement délicate. On le mange ordinairement frit.
Ce poisson habite les eaux des Antilles a), la Mer-rouge b) et la Méditerranée
Mais il ne parait que très rarement dans cette dernière
mer; car Willughby d) pendant un séjour de cinq mois à Rome, où il
fréquenta beaucoup le marché aux poissons-, ne l’y vit qu’une seule fois.
Salvian é) confirme sa rareté, et ne lui donne qu’un pied de longueur.
Sa bouche si formidablement armée prouve qu’il est carnassier.
Ce poisson porte à Rome le nom en Angleterre celui de tlie Sea-
de Tarantola; T k “-'V'
enFrance celui àeLézard et de Saure; en Allemagne celui de die Seeeidechse.
Willughby, en le disséquant, lui a trouvé le péritoine argentin, l’estomac
conique, l’ouverture inférieure de l’estomac et le canal- intestinal environné
d’appendices, et le foie pâle.
Salvian et Rondelet l’ont décrit et dessiné en même temps, mais la
copie n’en est pas hdelle; car le premier ne donne que six rayons simples
à la première dorsale, et ne parle point du tout de la seconde; et le dernier
a, nom seulement omis celle-ci, mais, encore celle du ventre g).
Willughby h), Jonston i) et Ruysch li) -ont copié le dessein de; Salvian,
et Gesner l) celui de Rondelet. Aldovrand emprunte son dessein du
premier; et en donne une nouvelle copie, mais, qui n’en vaut pas mieux.
a ) Plumier Manuscr. ,g ) De Piscib. I. p. 4.28.
b ) Rondel, de Piscib: I. p.' 428.
c ), Salv. Aqua t. p. 243*
d ) I ch th. app. p. 29.
e ) Au lieu cité.
f ) Aquat. p. 240. b. fig. 2.
h ) Ichth. tab. P. 5. ii
) De,Piscib, tab. 21. fig, 13.
, k ) Thcat. Animal, tab. 21. fig.
I )' 'Icon; p. 8r-
m) De Piscib. p. 276.
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C C G L X X X I V * “ * P i.a n c h e . F i g . 2.
La tète squammeuse et tronquéé.
S_almo: capite squamato truncatoque. ■ B. x i i , P . x i i , V. v iu , A. xvi, C. xx-v,
D. x i i ,■ o. *
Salmo foetens. S. radii’s dorsalibus analibus- rus ex cinereo nigricans. Klein. Mifs.
qlte 12. L in n .^ N . p . ’gig. n. 24. edit. Pise. V. p. 19; n. io.
Gmelin. p. 1385- ' Salmo ex cinereo nigricans. Sea-Sparrow-Hawlc.
Trutta dentata, ore valde fisso, dentibus in- Catesby Carolin. II. p. 2. tab. 2. fig. 2.
.... numeris in utraque maxilla: inferiore Slender Salmon. Penn. Arct.Zool.p. 594. n. 175.
longiore; squamis mediocribus, fuscis- L e Blanchet. Bonnaterr. Encyclop. Ichth. p.
que; ventre per integram longitudinem 165. n. 25. PL 70. fig. 285.,.
albo, Candà furcataj iride rubente. Sau- Der Stinksalm. Müll. L. S. T. IV. p. 529.
Ili a tête tronquée et garnie d’écailles caractérise ce poisson.
La membrane des ouies, la nageoire pectorale, et là dorsale ont
douze' rayons chacune; celle du ventre en a huit; celle de l’anus, seize; et
celle11 de la quèue, vingt-cinq.
La tête est comprimée, 1 moitié couverte d’écailles, longue par les
côtés, courte par le haut, et déclive. L ’ouverture de la bouche est large,
lès mâchoires, le palais et la langue sont munis d’une double rangée de
dénis;1 La mâchoire inférieure excède f autre. Les narines sont rondes,
Simples et tout près des yeux. La prunelle est noire et l’iris rouge. Le
bord supérieur de l’orbite de l’oeil est saillant et dentelé, et les yeux sont
proches du sommet; il résulte de là, un sillon formé par ces bords saillans.
Les yeux étant tout près du sommet, il y a un enfoncement entre les deux
corps oculaires. Derrière ce sillon la tête èst rude, et rayonnée. L ’ouverture
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