Il n
mais des pointes des écailles qui couvrent tous, les premiers rayons. Sur
cliaque jointure des phalanges du premier rayon il y a deux écailles osseuses,
oblongues, qui finissent en pointes, et ces pointes reposent sur les
écailles de-la jointure, suivante ; voilà ce qui forme la dentelure : ces rayons
durs ne sont pas d’une pièce, comme ceux des autres poissons, puisqu’ils
sont composés de jointures, comme les rayons flexibles; (Voyez fig. 2.) ;
Mon exemplaire manquant des rayons de la membrane branchiale, je
ne puis en déterminer le nombre. Mais-la nageoire pectorale m’en offre
douze,, la ventrale six, celle de l’anus neuf,, celle de la queue quinze, et
la dorsale neuf.
La tête est platte, sans écailles, et se termine en deux mâchoires longues',
hérissées de dents, et dont la supérieure surpasse l’autre.. On distingue
dans les deux mâchoires un grand nombre de dents, pointues et distantes
les unes des autres.. On apperçoit à la mâchoire supérieure un sillon
vers le côté, .et aux côtés de, la tête plusieurs figures angulaires. Les
yeux sont près de l’angle de la bouche; la prunelle est noire, l’iris, orange»
Les narines sont simples et placées à la pointe du museau; les opercules
sont rayonnés, et l’ouverture branchiale est large. Les écailles de ce poisson
sont remarquables autant par leur nature osseuse, que par leur forme.
Celles du dos ont la forme d’un coeur, celles des flancs sont oblongues*
celles du ventre lozangées, et celles des nageoires pointues, comme nous
venons de le dire.. Elles vont dans une direction oblique vers le .ventre.
Voyez fig. fj| Chaque écaille est nuancée d’une couleur foncée et claire*
et paroît composée de plusieurs triangles. La base dès nageoires du dos
et de la queue est couverte d’écailles. La ligne latérale tend vers, le vem-
tre, et l’anus est deux fois plus proche de la nageoire de la queue, que
de la tête. Tous les rayons sont ramifiés; les nageoires sont courtes et
rougeâtres, et les postérieures en sont tachetées de noir. La couleur verte
du dos s’éclaircit vers les flancs; le veutre tire snr le rouge;
Ce poisson se trouve dans les lacs, et dans les rivières des deux Indes.
Valentyn en fait mention dans sa déscription des Indes orientales; Catesby
le cite en palrant de la Caroline, et Brown dans sa déscription de la Jamaïque.
Schôpf le compte, parmi les poisson de la nouvelle-York Parra,
parmi ceux de la Havanna, et cardine a reçu de la Galicia. J'ai reçu le
mien de Charles-Town. Il devient assez grand; le mien a deux piedf
et demi de long. Il a la chair très grasse; on l’appréte comme notre brochet.
Il est d’une grande voracité, et par-là facile à prendre par quelque
appât.
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