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eu x , marquant le lieu où ils dévoient camper pendant ces trois
jours.
S4. La nuée du Seigneur les couvroit aussi durant le jour lorsqu’ils
marchoient. 35. E t lorsqu’on élevoit l’arche , Moïse dîsoit : Levez-vous , Seigneur
, que vos ennemis soient dissipés, et que ceux qui vous haïssent
, fuient devant votre face. 36. Et lorsqu’on abaissoit l’arche, il disoit : Seigneur, retournez
à l’armée de votre peuple d’Israël.
C H A P I T R E XI .
§. I. Murmure des Israélites.
î . C e p en d an t il s’éleva un murmure du peuple contre le Seigneur,
comme se plaignant de la fatigue qu’il enduroit. Le Seigneur
l’ayant entendu, entra en colère ; et unë flamme qui venoit du Seigneur
s’étant allumée contre eux, dévora tout ce qui étoit à l’extrémité
du camp.
2. Alors le peuple ayant adressé ses cris à Moïse, Moïse pria le
Seigneur, et le feu s’éteignit. 3. Et il appela ce lieu l’Incendie , parce que le feu du Seigneur
s’y étoit allumé contre eux.
4. Car une troupe du petit peuple , qui étoit venu d’Egyte avec
eux, desira de la chair avec grande ardeur ; et s’étant assis et pleurant
, et les enfans d’Israël s’étant joints aussi à eux, ils commencèrent
à dire : Qui nous donnera de la chair à manger ?
5. Nous nous souvenons des poissons que nous mangions en Egypte,
presque pour rien : les concombres, les melons , les poireaux , les
oignons et l ’ail nous reviennent dans l’esprit.
6. Notre ame est toute sèche, nos yeux ne voient rien que la
manne.
7. Or la manne étoit comme la graine de la coriandre, de la couleur
du bdellion.
8. Le peuple l’alloitchercher autour du camp, et l’ayant ramassée,
il la broyoit sous la meule, ou il la piloit dans un mortier ; il la met-
toit cuire ensuite dans un pot , et il en faisoit des tourteaux qui
avoient le goût comme d’un pain pétri avec l ’huile.
9. Quand la rosée tomboit sur le camp durant la nuit, la manne y
tomboit aussi en même temps.
10. Moïse entendit donc le peuple , qui pleuroit chacun dans sa
famille, et qui se tenoit à l ’entrée de sa tente. Alors le Seigneur
entra en une grande fureur ; et ce murmure parut aussi insupportable
à Moïse.
11. Et il dit au Seigneur : Pourquoi avez-vous affligé votre serviteur
? pourquoi ne trouvé-je point grâce devant vous ? et pourquoi
m’avez-vous chargé du poids de tout ce peuple ?
\2. Est-ce moi qui ai conçu toute cette grande multitude , ou qui
l’ai engendrée, pour que vous me disiez : Portez-les dans votre sein,
comme une nourrice a accoutumé de porter son petit enfant, et me-
nez-les en la terre que j’ai promise à leurs pères avec serment ?
i 3.0 ù trouverai-je de la chair pour en donner à un si grand peuple?
Ils pleurent et crient contre moi, en disant : Donnez-nous de la viande
afin que nous en mangions.
14. Je ne puis porter seul tout ce peuple, parce qu’il m’est devenu
à charge.
15. Que si votre volonté s’oppose en cela à mon désir, je vous conjure
de me faire mourir plutôt} et que je trouve grâce devant vos
yeux, pour n’être point accablé de tant de maux.
§. 11. D ieu ordonne de choisir soixante et d ix hommes pour
soulager Moïse.
16. Le Seigneur répondit à Moïse : Assemblez-moi soixante et dix
hommes des anciens d’Israël, que vous saurez être les plus consom-
' més et les plus dignes de gouverner, et menez-les à l’entrée du tabernacle
de l’alliance, où vous les ferez demeurer avec vous.
17. Je descendrai là pour vous parler , je prendrai de l ’esprit qui
est en vous, et je leur en donnerai, afin qu’ils soutiennent avec vous
le fardeau de ce peuple, et que vous ne soyiez trop chargé en le portant
seul.