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 parfaitement  lisses  à  la  surface  supérieure  et  aux  bords,  et  
 qu’elles  ne  sont pas  aussi  hautes  que  longues  comme  celles  du  
 L.  gigcis, mais  ont  au  contraire  la  forme  de  parallélogrammes.  
 II parait  en  outre que  chaque écaille a possédé  une  sorte  de bord  
 plus  ou moins  gonflé, et que la masse chitineuse qui  la composait,  
 a  été  disposée  de manière  à  former  des  plis  quadrangulaires. 
 Quelques vestiges de rayons de la nageoire dorsale se montrent  
 au bord du bloc de pierre, mais je n’ai  pu  découvrir aucune  trace  
 de  fulcres.  Pour  ce  qui regarde  les  os  de  la  tête,  on  n’en  trouve  
 que  quelques  débris  des  opercules;  mais  un  fragment  assez  
 considérable du  préopercule  présente  des  granulations  éparses,  
 particularité  que je  n’ai  pas  rencontrée  sur  les  préopercules  du  
 Lepidotus gigas  qui  sont  à  ma  disposition. La  couleur  brune  des  
 écailles  et  des  os  de  la  tète contraste  agréablement  avec  la  teinte  
 grisâtre  de  la  pierre  calcaire  qui  les  contient.  Je  ne  sais  pas  si  
 l’on  doit admettre que  les  écailles  ont  été  naturellement brunes,  
 ou  bien  si  elles  doivent  cette  couleur  à  une  matière minérale,  
 telle qu’une  solution  ferrugineuse,  qui  les  aurait pénétrées. 
 La  figure  1  nous  présente  l’échantillon entier  (*). 
 Dans  la  figure  2  sont  représentées,  trois  fois  agrandies,  trois  
 écailles,  dont  une  tout  à  fait  dépourvue  de  son  émail,  et  les  
 autres partiellement, pour montrer  les  plis  quadrangulaires  dont  
 nous  avons  parlé  plus  haut,  et  qui  sont visibles  à  travers  l’émail. 
 L’échantillon  provient  de  l’étage  toarcien  (lias  supérieur)  de  
 Saint-Mard,  près  de  Vu ton,  province  du  Luxembourg,  où  il  a  
 été  recueilli  par M. Mohimont,  contrôleur des  douanes, à Virton. 
 Il  me  semble  qu’il  convient  de  dédier  l’espèce  à  cet  ami  
 dévoué  de  la  science,  et  je  propose  de  la  nommer  Lepidotus  
 Mohimonti, Winkler. 
 Haarlem,  10  juillet  1873. 
 (*)  La Note de M. Winkler était destinée  au  tome VI  des Mémoires. Afin  
 de ne pas en retarder l’impression, elle a été insérée dans le présent volume.  
 Le  lecteur  s’expliquera  la mention  du  fome VI  qui  se trouve  au haut  de la  
 planche.