
 
		•moires de la Société royale des sciences de  Liège;  
 2e  s é r ie ,t.  IV.) 
 f o i 
 Bruxelles. — F.  H A Y E Z ,imp r.  de l'Académie ro y a le 
 NOTE 
 SUR 
 UNE  NOUVELLE  ESPÈCE  DE  LEPIDOTUS. 
 M.  le  professeur Dewalque, de Liège,  vient  de  m’envoyer  un  
 fossile  que je m’empresse de  faire connaître aux paléontologistes.  
 Ce  fossile  se compose  de  la plus grande partie des  plaques  et de  
 quelques  débris  des  os  de  la  tête  d’un  poisson,  provenant  du  
 lias,  et qui  appartient sans  aucun  doute  au  genre Lepidotus. On  
 sait  que  les  Lepidotus  sont  de  grands  poissons  dont  la  forme  
 générale  a  beaucoup  d’analogie  avec  celle  des Cyprins.  Ils  sont  
 oblongs  et épais,  leur dos  et  leur ventre  sont bombés, et  le pédi-  
 celle  de  la  queue  est  très-large.  Ces  poissons  sont  très-répandus  
 dans  les  terrains  jurassiques,  surtout  dans  la  section  de  ees  
 couches  qui  constitue  le  lias.  Tous  les  caractères  mentionnés  se  
 retrouvent  plus  ou  moins  dans  l’exemplaire  de  Lepidotus  dont  
 nous  nous  occupons  en  ce  moment.  On  pourrait  croire  au  premier  
 coup  d’oeil  que  cet exemplaire doit être  rapporté  à  l’espèce  
 nommée Lepidotus gigas, Ag.,  mais, après avoir étudié  les  nombreux  
 restes  de  cette  espèce  que  possède  le musée Teyler  et  les  
 avoir  confrontés  avec  l’échantillon  en  question, je  dois  dire  que  
 l'analogie  présumée  ne  s’est  pas  soutenue.  L’échantillon  ne me  
 paraît  pas  non  plus pouvoir être rapporté à quelqu’une des autres  
 espèces  connues  de  Lepidotus.  On  sait  que  les  espèces  de  ce  
 genre  diffèrent  surtout  par  la  forme  et  l’ornementation  des  
 écailles  :  ainsi  les  écailles  du  L.  gigas  sont  aussi  longues  que  
 hautes  et  à  bords  parfaitement lisses;  celles  du  L. semiserratus  
 ont quelques  dents  au bord  postérieur;  celles  du  L. rugosus  ont  
 une  surface  rugueuse;  celles  du  L. fimbriatus  ont une fine dentelure  
 sur  leur bord;  celles  du L.  ornatus  ont  des  rayons  divergents  
 sur  les  bords  postérieurs;  celles  du  L.  frondosus  sont  
 sculptées  sur  leur base,  etc.  Aucun  de  ces  caractères  distinctifs  
 ne  se  retrouve  chez notre  poisson  du  lias.  Ses  écailles,  quoique  
 mutilées  pour  la  plus  grande  partie,  ont  néanmoins  laissé  assez