4
36 LÈPIDI
blanches, s'étendant chacune sur deux anneaux; leui' boi-
«iure postérieure bordée de noir, et la partie latérale de
chaque anneau marquée de six taches noires, qui s'dten-
(lent un peu plus en haut, laissant intact le milieu du dos.
Au Heu de taches, tout le dos est marqué d'une ligne
longitudinale noire.
Madame MERI AN a dessiné la chenille jeune pl. 9, et
l'adulte parfaite pl. 39.
La chrysalide est assez allongée ; sa couleur est marron
pur et sa surface ti'ès-Iaisante.
Fig. C, 7 et 8. La chrysalide du Pochj l i a ••icus, vue
de différents côtés.
Sous-famille Pl i i lam poli «ine.
Dans cette planche sont représentées les chenilles de la
scction typique, ayant dans la jeunesse une corne fine,
large, sinueuse, qui se change dans l'âge adulte en une
bosse contractile et oscillante, à la manière d'une ventouse.
PLANCHE XV. Soi28-famille PIIILAMPÉLIDES
La chenille du P/t. Lijaion, que j'ai reçue plusieurs
fois îi Buenos-Ayres, ressemble complètement comme
forme à celle du Ph. Anchemoltis, mais elle reste verte
toute sa vie, avec sept taches latérales jaunes obliques
sur les anneaux -i-10. A l'époque de la jeunesse, elle
porte une corne fine, sinueuse, de couleur de corail, et
vit sur la vigne, H n'est pas rare de la trouver dans les
cours des maisons de Buénos-Ayres, ofi il y a des plants
de vigne.
Comme je reviendrai plus tard sur l'explication des
deux figures 3 et 4, je préfère décrire auparavant les voprésentations
appartenant au FhilampeUis Labruscae-
Fig. 7. Chenilles de PIiil«iii|ieliis LnliruMcne.
est quelquefois très-comn
trouve aussi ses chenilles
es cours des maisons de la
X génératioi
Fig. 1. Chenille du Pliilniii|ieliiis .Viicliemoliiii. texte
tome V, page 347.
La chenille, une des plus grandes de la famille des
Sphingides, a déjà, été dessinée par Madame MÉRIAN,
pl. 47 de son ouvrage sur les papillons de Surinam. La
ligure que j'ai dessinée moi-même, à Novo-Friburgo,
donne l'anbual adulte, quand il est d'une couleur brunclair
homogène, sans lustre, finement ponctué de noir sur
le dos, avec sept taches jaune-clair sur les côtés des anneaux
4-10. Les quatre premières de ces taches sont petites,
rondes, finement entourées de noii", tirant euarrière
sur le vermillon ; les autres trois sont allongées, lancéolées,
allant de haut en bas sur toute la surface latérale
des anneaux 8-10, incluant les stigmates, qui sont audessous
des taches sur les autres anneaux.
La chenille jeune, c'est-à-dire avant la première mue,
et plus tard entre le deuxième et le troisième changement
de peau, est verte avec sept stries latérales roses et une
corne fine, Qexible, de couleur de corail, imitant la figure
d'un S, sur le onzième anneau. Au lieu de cette corne, la
chenille adulte a une petite bosse.
La chrysalide (fig. 5) est grosse, de forme ovalairc
allongée, un peu plus grosse que celle du PJiil. Labmscae,
mais ayant complètement la même apparence, sauf
la couleur qui est un peu plus obscure et la pointe terminale
plus fine, fortement recourbée en avant, pour mieux
protéger l'excavation avec l'orifice anal encore fermé
{fig. G).
La chenille mange les feuilles de la vigne.
Fig. 2. Cette chenUleappartientàune espèce inconnue.
Elle a été trouvée par mon fils IIESRY sur une plante
rampante, dans les. forêts du Corcovado, déjà morte et
entamée par des insectes parasites. Sa configuration
générale prouve qu'elle appartient au genre PhUampelus,
et très-probablement à une espèce voisine du Lycaon,
sinon à cette espèce elle-même.
I à Buénosir
les vigncf
Le papill
Ayres, oil 1'
cultivées dans les cours des ma
années il est assez rare. 11 a de „
on trouve en même temps, vers la iin de l'o
chenilles toutes jeunes et d'autres tout ii fait adultes. La
plus jeune chenille que j'ai vue est dessinée à la lettre^!.
7. de graudeu
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petite tache
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reçue le 24 d
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: un pouce de Ion
noire sur chaqu
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rouge de corail s
autre tache noire un peu pl
de temps en temps d'un cC
quand le petit animal se sentait to
)bablement de
,, .laissanco.
ui 20 décembre.
Qgueur, était, verte avec
ue côté du quatrième
e, ayant la forme d'un S
la base entourée d'une
grande. La corne oscillait
à l'autre, principalement
;hé. Pendant la
it du même jour, la chenille changea de peau et pr
une couleur verte plus foncée, dans laquelle on pouvait
distinguer des lignes croisillées fines, blanchâtres, et sept
stries latérales roses, allant chacune de haut en bas, d'avant
et de
en arrière (voyez fig. 7 B). La tache noire du qua.
trième anneau se changea en vert noirâtre et montrait
point blanc central ; la corne restait sur la même place
même figure, quoique un peu plus grande, comme
_ la chenille, qui mesurait alors 1 H 11 pouces. Pendant
les trois jours suivants, la chenille conserva la même
apparence. En augmentant peu à peu de taille, sa couleur
commença à changer; lefondvert pritune nuance bruneolivâtre,
et la corne une couleur brun-clair canelle. La
petite chenille mangea beaucoup pendant trois jours;
alors elle resta en repos un jour entier et changea de
peau une seconde fois à 10 heures du soir ; elle perdit
avec la peau sa corne fine ondúlense, et montra à sa
place une petite bosse noire flexible, s'ouvrant et se fermant
à la manière d'une ventouse. La couleur de la peau
nouvelle apparut vert-brun, et le dessin treillissé blanchâtre
du dos plus distinct; les taches noires du quatrième
anneau furent bien visibles, avec plusieurs points blancs
au centre, et les stries obliques latérales aussi blanches.
Après son changement de peau, la chenille continua sans
mouvement jusqu'au matin du jour prochain et môme
jusqu'au milieu du jour ; alors elle se mit h manger avec
une rapidité étonnante. Elle augmenta considérablement
h vue d'oeil et, continuant de manger, elle devint presque
double de gi-osseur.
Cette observation prouve que la corne se perd à lu
seconde mue, et que c'est après cette époque que la chenOle
prend son parfait développement. Elle devient alors
seulement plus grande et plus obscure de couleur, avec
des dessins plus clairs et plus distincts.
La chenille adulte, assez bien dessinée par Madame
MiaiAN, pl. 34, et SEPP, pl, 32, est longue de quatre
pouces et demi jusqu'à cinq pouces ; elle est grosse comme
le doigt d'un homme ; plus forte en avant, au quatrième
anneau du corps, et devient plus mince de là en avant;
la tête seule (lig. 9, grossie^) a la dimension d'un pois
ordinaire. Sa couleur dominante est un brun-grisâtre plus
foncé sur le dos, où il est coupé par de nombreuses stries
fines, onduleuses, obliques et dirigées longitudinalement,
ce qui donne au dessin une apparence treillissée sur les
côtés- La partie obscure du dos de chaque anneau renferme
plusieurs taches presque noires, formant une bande
longitudinale onduleuse, et au-dessous de cette bande, la
couleur devient plus claire et se change enfin en blanc, formantsur
les côtés de chaque anneau une strie largeblauiblique,
qui renferme au milieu le stigmate jauitouré
finement de noir. Tout le ventre est brunet
châtre
Ob'.
les strie
Le quati
du dos I
pupille
plus grand se tro
cette couleur se détache nettement sur le côté
:auxdes stries obliques blanchâtres, placées entre
s, sur les articulations des anneaux entre eux.
.•ième anneau, plus
m petit oeil jaunât
tachetée de bh
•os, porte sur chaque côté
entouré de noir, avec une
!; un troisième oeil un peu
la place de la corne, sur le onzième
la même pupille, circonscrite d'un double
cercle gris et noir; ce troisième oeil fait beaucoup de
contractions onduleuses. La tête est grise sur les côtés, la
ligne médiane du front est jaune. Les trois premiers anneaux
du corps ont deux stries Unes longitudinales noirâtres,
allant jusqu'au quatrième anneau ; entre les deux
stries latérales, un peu plus en bas, le fond est blanchâtre,
tirant un peu sur le rose, et forme ainsi une ligne latérale,
très-claire. Les pattes sont entièrement bru a-grisâtre,
comme le fond. La chenille fournit de temps en temps un
gi-and excrément de plus d'un demi-pouce de long et gros
d'un quart de pouce; la forme de cet excrément a été
donnée par SEPI-, plus grosse qu'elle n'est réellement;
l'excrémcnt a une forme plus cylindrique, et moins ovalaire
que l'a dessiné cet auteur.
Pour se métamorphoser, la chenille entre dans la terre,
oCi elle se creuse une excavation presque de la grandeur
<l'un oeuf d'oie, et se blottit dedans. La chrysalide est
faite au bout de deux jours et a trois pouces de long ; elle
est allongée et non-ovalaire, la tète est assez avancée, la
pointe terminale très-grosse, anguleuse, peu recourbée en
avant et fort aiguë. L'abdomen devient plus grêle à sa
fin, comme l'a bien dessinée SEPP.
Les chenilles de la première génération du printemps
se changent en chrysalide pendant le mois de décembre
et restent léthargiques pendant quatre à six semaines,
à mesure de la température plus ou moins haute et de la
différence individuelle des chenilles plus ou moins fortes,
sortant en papillon généralement en janvier ou au commencement
de février. Celles de la seconde génération
commencent leur vie à la fin de décembre, se changent
en chrysalide eû mars, et le papillon ne sort pas avant le
printemps prochain d'octobre. De cette génération sont
produites les jeunes chenilles du printemps, restant dans
cet état de dix à douze semaines, comme la durée générale
de la jeunesse en chenille du papillon tropical.
Fig, 3. Chenille de Clioerocampn tersa, tome V,
page 354.
Cette chenille a déjà été dessinée" par ABBOT, dan.s
l'ouvrage sur les papillons de la Géorgie, publié par
SMITH, tome I, pl, 8. Mon dessin diffère un peu de l'autre ;
il n'a pas la strie latérale longitudinale blanche entre les
yeux des anneaux du corps. Je n'ai vu de cette strie que
la petite portion terminale, sur le côté de la corne. La
couleur du fond est d'un vert-clair tirant sur le bleuâtre;
le dos est treillissé de lignes plus foncées bleuâtres ; les
anneaux 4 à 10 sont marqués chacun d'un oeil elliptique
sur chaque côté du dos, placés l'un devant l'autre, et de
plus en plus petits vers l'arrière. Le centre de chaque
oeil est noir. Tins blanc ea dessus, orange en dessous, et
entouré d'une ellipse noire qui termine l'oeil. La corne
est droite, fort aiguë et persistante pendant toute la vie
de la chenille, de couleur noire, et marquée d'une strie
blanche de chaque côté. Les stigmates sont jauues, marqués
de quatre points noirs sur le contour. Les pattes
écailleuses tirent un peu sur le jaune ; les autres sont
vertes, ainsi que le ventre et la tête.
La chrysalide est allongée ovalaire-cylindrique ; sa
couleur est jaune-pâle-grisâtre, avec un anneau noir sur
le contour de chaque stigmate ; la tête et les fourreaux
des ailes un peu plus foncés et tirant sur le brun.
J'ai dessiné la chenille à No^
argo ; elle se trou"
aussi à Buénos-Ayres.
Fig. 4. Chenille de Cl ioepocampn Ari
J'ai déjà parlé de cette chenille, au
sujet du c
papillon, pl. X, fig. 3. Le dessin de la
chenille i
voyépar mon fils HENRY, de l'animal qu'il avait trouvé à
Pétropolis ; elle est représentée dans la position de repos,
la tête et les premiers anneaux rétrécis et la partie du
corps antérieur à la hauteur du sixième anneau, relevée
suivant l'habitude des chenilles des Sphingides en général
Comme je n'ai pas reçu une description détaillée de
cette chenille, je ne peux rien ajouter au dessin. On voit
bien que la chenille est assez diiïérente de celle de la
Ch. tcrsa, quoique les deux papillons soient très-semblables.
Une diiïérence principale consiste dans la corne
fine fortement recourbée du onzième anneau, et dans le
manque des yeux latéraux du dos. Le quatrième anneau
seul est pourvu d'un oeil semblable à ceux de l'autre chenille.
Fig. 5, Chrysalide de Pliilniiipeliis Aiiclieuioliis.
La pointe terminale, vue d'arrière en fig. O, Voyez
dans la description de la chenille, fig. 1, quelques indications
de cette figure.
Fig, 7. A. B. Jeunes chenilles de Pliilnuipolus
b r u s c a e , décrites auparavant.
Fig. 8. Chrysalide de Cl ioerocami i a Ariator, dessinée
d'après la peau détachée. Elle ressemble beaucoup à
celle de Choer. tersa.