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PLANCHE XII. Sous-familie DILOPIION'OTIDBS 31
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C'est la seule que j e connaisse de ce genre; elle est
couverte d'un duvet de poils courts et Ans. Sou corps,
d ' u n e couleur claire vert-jaunâtre, est assez mince en
avant ; il a de quatre à. six pouces de long, suivant qu'il
est contracté, comme dans notre figure, ou étendu coninic
Mme Méri,vn a dessiné l'animal, pl. 38 de son ouvrage
sur les insectes de Surinam. La tête est un peu plus plate
e a avant, et plus étroite en haut que chez la plupart
des chenilles du groupe; sa surface est luisante, parce
qu'elle n'a pas de poils. Chaque anneau du corps porte
plusieurs ceintures bien prononcées, transversales; ou eu
distingue une seule sur le premier anneau, trois sur les
deux suivants, cinq sur le quatrième et six ou même sept
sur les autres. Les grands stigmates jaunes sont placés
dans un espace lisse au-dessous des plis transversaux,
sous lesquels la bordure du ventre forme un mince coussinet.
Chaque anneau depuis le quatrième est marqué
d'une strie oblique, montant d'avant en arrière, et de couleur
plus foncée ; le onzième anneau porte une grande
corne courbée, fortement raboteuse, de couleur rose-violàtre,
et cette même couleur se retrouve tout le long du
dos au milieu du corps. Enfin une strie blanche sort de
l a corne, accompagnant la strie oblique foncée d u dixième
anneau en arrière ; le dernier anneau, très-gros, est couvert
de petits points bruns. Les trois paires de pattes
écailleuses sont blanches ; la première articulatio:
base est marquée d'un point brun ; u n égal point S'
aussi à la tête au-dessus des yeux. Les pattes me
neuses sont brun-jaunâtre, sauf la base élargie qu:
v e r t e comme le corps, et la ventouse terminale qui est
blanche. La petitesse des excréments, qui se défont en
grains, est très-remarquable, et cette singularité chez
cette espèce a déjà, été mentionnée par Mme î-Iéuiak.
L a chrysalide fig. 5, A. d u dos, B. du côté, est
•ovalaire, presque cylindrique, de couleur marroi
la surface est couverte d'une peau très-dure, chaque anneau
Q îi la
. r e s t e
de l'abdomen a trois plis transversaux sur le dos.
La tête est munie d'un grand étui de l a spiritrompc, largement
distant du corps en forme d'anse, se terminant
en boule et couvert au dehors de plis fins relevés comme
les dents d'une scie. La pointe terminale du corps est
grosse, un peu aplatie et muni e de quatre forts coins ayant
l'apparence de petites verrues.
L a chenille mange les feuilles de Jab-opha ^fmíJ¡ot.
Dernièrement j'ai reçu l'avis que le papillon a été
trouvé dans le Sud de la province de Corrientes, au village
Esquina ; il est donc répandu des Antilles au Nord
j u s q u ' à notre République au Sud.
Fig. 2. Chenille de »»roio|»n»-ce FI«
page 318. 2.
L a chenille est dessinée dans l'attitude particuUère
que prennent de temps en temps pour se reposer toutes
les chenilles de cette famille. Elle a de trois à quatre
pouces de long, est nue, lisse, d'une couleur verte un peu
bleuâtre en avant, le ventre plus foncé, avec de larges
stries latérales obliques, blanches sur les huit anneaux
depuis le quatrième, posées chacune sur deux anneaux
commençant au bas de l'antérieur et montant sur le
dessus du suivant, où les stries se touchent avec leurs
, tome V,
pointes peu h peu plus aiguës. La dernière strie se termine
il la base de la corne. Les anneaux ont de forts plis
transversaux qui laissent intact le tiers antérieur de
chacun ; la onzième a une forte corne raboteuse de couleur
violette.
J ' a i reçu la chenille de BESCKE.à Novo-Frilmrgo, posée
sur une plante que j e ne connais pas. La chrysal ide d'une
couleur marron assez obscure a tous les caractères du
groupe ; j e ne l'ai pas dessinée.
Fig. 3. Chenille de S p h i n x Justicine, tome V, p. 324.
Elle ressemble beaucoup îi celle du S2)hinx Ligustri
d'Europe, elle a la môme grandeur, les mômes couleurs,
les mSmes dessins, sauf quelques petites verrues d'un
j a u n e plus clair sur les anneaux antérieurs du corps. Le
corps est d'un vert-jauniltrc, les anneaux 4 à 10 sont décorés
d'une strie latérale obliquement remontante de bas
en haut en direction rétrograde ; chaque strie est formée
de deux couleurs, violet en avant, blanc en arrière, qui se
changent en jaune surl a moitié postérieure, passant sur
le dos de l'anneau suivant. La corne sur le onzième
anneau est jaune avec des granulations violettes, et k la
base de cette corne se termine la dernière strie latérale.
L a chrysalide ne se distingue en rien des autres du
genre.
La chenille vit sur quelques espèces du genre Justida
de l a famille des Acanfhaceae.
Fig. 4- Chenille de P roloimr ce lichene», tome V,
page 318.
Par erreur je l'avais décrite dans mes SiMngidae hrasiliejises,
page 11, comme celle de l'espèce suivante, et
j ' a v a i s donné la vraie chenille du Pr. iic/îenefl pour celle
du Pr. Painphilus, que j e ne connais pas exactement.
Cette chenille m' a été offerte par Bescke, à Novo-Friburgo,
qui m' a dit qu'elle vivait sur le Cajjsimm, cultivé
dans tous les jardins du Brésil. Elle est un peu plus petite
que la précédente, mais presque de la mémo forme,
sauf la corne plus grêle et un peu moins courbée. La
couleur est d'un vert franc, sans tourner au jaune, et les
stries latérales de la même direction des anneaux 4-10
sont d'un rose clair, un peu plus foncé sur la bordure
postérieure. Ces stries vont de chaque anneau au dos du .
suivant et s'unissent au milieu du dos à une strie fine
longitudinale de la même couleur. La peau du corps n'est
pas lisse, mais finement granulée avec des petites verrues
jaunes, qui manquent ou sont moins marquées sur
les trois premiers anneaux antérieurs, La tête a une strie
blanche de chaque cflté ; la corne est légèrement violette
et fortement raboteuse. La chenille est brune et n'a pas
de caractère particulier; l'étui de la spiritrompc sort
librement en dehors, mais moins haut que chez les autres.
Fig. . 5 A. B. Chrysalide do A m p h o n y x .Introphne.
Fig. 6. ChrysaUde de . lol lopua Tilaii.
J ' a i dessiné moi-môme la chrysalide ii. Uio-de-Janeiro,
où j e l'ai trouvée sur la terre, sous feuilles, dans le jardin
de mon ami Alex, Lallemant. Mon fils m'a dit, plus
tard, qu'elle appartient à l'espècc nommée ci-dessus. Sa
forme par t icul ièr e : la tête relevée en casquette, les enveloppes
des
clair
fmcii
es extrêmement allongées, l'abdomen court
nt reconnaître qu'elle appartient bien à l'es-
. Sa couleur est d'un jaune-marron assez
i lisse, mais sans beaucoup de luslre, est
sa peau
mtrugui
la chenille
Fiii- 7 A-i' . Tôte et organes de la bouche de I
de l ' rotopt t rce rustic», tome V, page 317.
A. La tête, vue d'avant, grossie trois fois,
L a tôte est presque sphérique, un peu déprimée de l'avant
à l'arrière et u n peu .plus étroite sur le sommet. Une
ligne longitudinale enfoncée la divise en deux calottes
égales. Au milieu de la surlace antérieure s'intercale la
plaque triangulaire du front, terminée en bas au clyp^
transversal, sur lequel s'articule li i "lèvre
supérieure si-
nueuse. Ces parties sont finement i
•ugueuses, le clypeus
est crénelé sur le bord et la lèvn
e armée de quelques
soies fortes, en avant de la bordure
sinueuse. La surface
des deux calottes est fort élevée en
verrues par des rides
transversales onduleuses. Les ven
•ues les plus grosses
du bord externe portent des petits £
ràti-es, A l'extrémité inférieure de chaque calotte on voit
nne plaque elliptique, portant les six yeux. Cette plaque
est reproduite dans le dessin de la let tre E, à un grossissement
de 8 fois, du côté droit de la tête ; on voit les
rides fines de la surface, entre lesquelles se relève un peu
le tégument corné en aréoles, portant chacune une graine
ronde noire. Les quatre les plus grandes de la circonférence
sont des yeux, un cinquième oeil se trouve au côté
interne du troisième oeil de la rangée externe, et le sixième
oeil, qui est tout en bas au côté opposé, est placé
en arrière ; les autres grains sont les plus petites granulations
du tégument. Entre cette plaque oculifère et les
mandibules sont situées les antennes, qui apparaissent
comme de courts appendices, composés de deux grandes
articulations inégales, terminées par un long poil.
Au côté de la lèvre supérieure ou voit les grandes
mandibules. Les dessins B et C en représentent grossies
8 fois. B correspond ii la surface externe et C de avant,
montrant aussi la face interne. Chaque mandibule a
sur sa face un creux fortement marqué et entouré d'une
crête assez aiguô- Le bord coupant est divisé par rides en
quatre dents incisives qui descendent sur le côté interne
en forme de callosités, armées de petites dent s aiguës
(iig. C), qui servent pour la trituration des aliments. Enfin
la figure D donne une augmentation considérable {¥),
le menton armé de quatre fortes soies,avec la languette
(h), portant les palpes sur les côtés et la tilière rudinientaivc,
au milieu du bord antér ieur ; le menton accompagné
sur le côté gauche d'une niftchoire inférieure (c), qui se
compose d'une part ie basilairefcarrfo), d'une autre médiane
(stipes), armée de quelques soies fortes, et la partie terminale
double, montrant sur le côté externe le palpe trinrticulé
allongé conique et au côté interne la pièce masticatoire
Ciiiando_\ une espèce de lobe arrondi, muni à sa
circonférence de petites dents aiguës.
P l . XII
Fig. 1, Chenille de S p h i n x ciiigulatn, décrite tome V,
page 322.
Cette chenille varie assez de dessin et de couleurs. J'ai
relevé dans le texte cette variabilité et j'ai cité à l'appui
les dessins antérieurs de Mme Méiuas et de Abbot,
qui représentent quelques-unes de ces différences. Notre
dessin est assez amplement expliqué par le texte pour
qu'il soit nécessaire ici d'ajouter autre chose que certains
détails. Il faut remarquer que les ceintures sillonnées finissent
à, la moitié postérieure dechaque anneau. Lesstries
brunes sont d'une couleur non homogène, mais légèrement
tachetée de petits nuages plus foncés, d'un dessin
régulier dans chaque strie. La bordure obscure des stigmates
est presque noire, le stigmate lui-même est jaune,
avec des bords noirs sur l'ouverture; le premier sur le
premier anneau est très-petit. La corne n'est pas tout à
fait lisse, mais un peu raboteuse par la présence de petits
grains noirs. Les pattes sont brunes, les membraneuses
se terminent par une ventouse verte, coloriée comme la
surface pos t é r i eur e de la patte,
L a chrysalide (fig. 6) varie également un peu dans la
forme de sa spiritrompe, car dans le dessin d'AnsoT la
portion terminale est recourbée vers la base et cette
portion est attachée à l a poitrine, tandis que chez notre
individu tout le fourreau est étendu et forme une anse
longue peu courbée, touchant à peine le corps de l'extrémité
renflée de la pointe.
Fig. 5, Chenille de S p h i n x «est r i , tome V, page 321.
La chenille est u n p e n plus petite que la précédente,
mais de l a même configuration générale. Sa couleur est
vert clair, la tête passe un peu au bleuâtre, la bouche est
plus foncée, les antennes blanches. Les anneaux du corps
sont fortement annelés par des ceintures qxii s'étendent
sur toute la surface de chaque anneau, comme dans la
chenille de VAmphonyx Jatrophae, pl. XI. fig, 1, Depuis
le quatrième chaque anneau porte une strie latéral e blanche
oblique assez étroite, remontant sur le sommet de
l'anneau suivant. Les stries sont terminées par une couleur
plus foncée en avant et faiblement teintée en arrière,
mais qui dans les anneaux postérieurs devient peu à peu
plus prononcée et d'un ton un peu violàtre. Dans cette
partie plus obscure on aperçoit de petits points blanchâtres
sur tous les anneaux. Les stigmates sont blancs et
accompagnés de trois petites taches bleues, dont deux
sont placées au-dessous du stigmate et une au-dessus. La
corne est peu courbée, d'une couleur vert-obscur, se changeant
à la pointe eu violet; la surface supérieure ponctuée
de jaunfitre. La surface du corps est lisse, mais sans lustre;
les pattes écailleuses sont blanches un peu jaunâtres;
les membraneuses vertes, sauf les crochets de la ventouse,
qui sont gris-bleuâtre.
L a chenille vit sur le Cestruni Parqtû, plante dessinée
pl. XVI, et commune aux environs de toutes les villes et
villages de la RépubUque, sur les terrains abandonnés
sans culture.
L a chrysalide (fig. 11) a tous les caractères particuliers
de celles du groupe; elle est comme la chenille, la plus
petite de toutes.
Sous-famille Ui lophonot idnc
Lorsque j 'ai donné la description générale de cette sons