PLANCHE VI. Genre CALIGO 21
é
ig. 10- r-Hbagc» Coendos, (Tom
10. A. Face infónem'o du même.
V, page 170.)
Dernièrement j'ai vu une femelle de cette espèce ur
peu plus grande (iite le maie dont nous donnons le dessin,
et différant par un point blanc placé au milieu de la
liiirtie terminale noire des ailes antérieures. Cette femelle
m'a été envoyée de la province brésilienne Sainte-Catheriue,
de la colonie San Leopoldo. Il me paraît alors possible
que VEnlai / es Coeades, provenant du Brésil, soitdéjà
(^(innu et qu'il se trouve parmi les espèces nouvelles décrites
par Bates dans le Entom. .Tourn. II. S'io et sniv.
I^UE j e n e puis pas consulter. Voyez Kihby, syn. miai
dinrn. Leind. I. 203. suiv.
Sons-famille des Moi-|iUoï.leB
Dans le tome V j'ai donné, à l a page 187, une courte
<lcscription générale de cette sons-famille des srj i in»l ial
i i l n e , comprenant les espèces connues de notre pays et
j ' a i promis, dans le texte de l 'At las, un résumé plus complet
des espbces, dessinées par moi et par mes lils au Brésil,
à l'état de chenille. Je donnerai ici un extrait des
observations que j'ai déjii publiées dans la Revue et Sla-
<^asin de Zoologie, de E. Deyroi.le, année 1873, page 17
sur cette sous-famille.
Elle est divisée généralement en deux groupes : les
Morp hidae et les BrcissoZiVîae, étudiées dans le tomeV,
donnant à présent, pl. V, Qg. 11 et 12, les illustrations
(les caractères principaux de leur distinction.
Chez les premiers, la cellule discoidale des ailes antérieures
est fermée par une nervure récurrente, celle des
ailes postérieures est ouverte; dans les secondes, la cellule
des quatre ailes est fermée par_ uno nervure ideutinue.
Cette différence remarquabl e n'est pas la seule, il
faut noter aussi la distribution des nervures principales
ti la base des quatre ailes, car ici se présente nne conjonction
incomplète entre la branche médiane (b) et le
tronc dorsal (d,', qui ne se trouve complète que dans le
genre Papilio, comme j e l 'ai dit dans l'introduction du
tome V. page 14, oii j 'ai désigné cette nervure de conjonction
soxis le nom d'inter-médiane. Dans les Morphides
(pl.V Ûg. 12, base des ailes du Morpho Ei)istyop his (Qg. 7)
deux fois grossie), cette conjonction est à demi-complète.
Dans la base des ailes antérieures (A), le tronc dorsal (¿)
u ' a pas l'angle avancé en opposition de celui de la branche
médiane (b), mais dans le.BmmZis Sopliorae (iig. 11, base
<lcs ailes deux fois grossie), cette conjonction est presque
narfaite, les deux nervures h et d ont un angle saillant
Îiui se touche à la pointe. Aussi les ailes postérieures (B.
B 1 out elles une différence correspondante, car la branche
costale (c ' qui renferme une petite cellule à la base, entre
la costale'(«) et la petite branche recourbée, correspondante
au crin des Sphingides et de la plupart des Bombycoïdes,
a cette cellule très-étroite et à peine visible chez
\ z s Morphùles [Û - . Î2), mais assez grande et de f ^ur e
rhomboïde bien large chez les Brassolidcw (Og. 11). Dans
les deux figures 11 e t 12 les lettres correspondent aux
indications suivantes :
A. Ailes antérieures ; B. postérieures.
a. Second tronc divisé en
a'. Branche sous-costale (1).
h. Branche médiane.
c. Tronc ou branche costale.
d. Tronc dorsal des ailes antérieures, e t
Tronc abdominal des ailes postérieures, divisé
dans celles-ci co
d\ Branche abdominale et
e. Branche inter-abdominale.
PL. V I
Genre Calinio
Fi-^. 1. La chenille de Cnliflo r.iirylocliiiii, Cham.,
G o d a i t , Enc. méf.h. IX. 448. 24, de grandeur naturelle fi
l'Age adulte, dessinée par moi-môme à, Areas.
Fig. 2. L a chrysalide de la môme, au même ftge, vue
de côté.
Fig. 3. L a môme, vue d'avant.
Fig. 4. L a chenille, au premier moment de la jeunesse,
après la sortie de l 'oeuf.
Fig. 5. L 'oeu f de grandeur naturelle.
Fig, 6. L a chenille après son premier changement de
peau.
Fig. 7. Chenille de Cnl i f l o Inncliis, dessinée par
mou ûlS l-lESUY.
Fig. 8. Chenille de C n i t n o Iilom«-»eiiK, grandeur
naturelle, dessinée par moi-môme à Lagoa Santa.
Fig. 9. Chrysal ide du môme,
Fig. 10. Tête de la chenille de Cali</o Exirylochus,
grossie quatre fois.
C'est une rare exception que le papillon conserve, par
suite d'un arrêt dans sa croissance, la tête de la chenille,
comme le prouve un cas décrit et figuré par II. Hagkn,
Stettin, eniom. Zeit, année 1872, page 398 et jtfeHJOi'rs o/"
the Miis. of comp. z ool. 1 1, n" 0 (2).
Fig. 11. Mandibule de la chenille augmentée sis fois,
vue du côté interne, montrant en avant la bordure coupante,
arquée, sans denticulation.
Fig. 12. Mûchoire inférieure avec le palpe, augmentée
huit fois.
Fig, 13. Groupe des six yeux, augmenté quatre fois.
Fig. 14, Gorge de la töte et lèvre inférieure augmentées
six fois. Oa voit tout en avant l a langue et en arrière
au milieu, la lèvre avec les deux palpes et la (ilière
placée entre eux ; puis, aux côtés de celle-ci, les mâchoires
inférieures et au-dessous de ces trois pièces le menton
avec la gorge, _
Fig. 15. L'antenne, grossie six fois.
Fig 16. Pied écailleux, à un grossissement égal.
F i g 17, Partie de la lèvre inférieure, portant la filière
au milieu et les deux palpes aux côtés; grossie douze fois.
F i ^ 18 Part i e antérieure de la chrysalide entre les
-aîn^s des ailes, montrant en avant la tête, avec les rudiments
de la lèvre supérieure et des mandibules, puis a ^
milieu les deux moitiés de la spiritrompe, à leurs côtés
deux paires de pat tes et tout au bord les étuis des antennes.
(1) Le lithosn.plm .1 oublié <lo l'acccnt l'»"'l'"'
lAranche anlirieare iu«5-c«Ulo dusccoDd Ironc pnn ip;.l (a).
Sous-famille Pftvonim
La configuration particulière des chenilles et des chrysalides
nous oblige d'établir un groupe particulier pour les
genres Caligo, Pavonia < it Dijnastorséparantde5r«s-
KoZiî, dont la disposition des nervures des ailes est identique.
Les chenilles des vrais Brassolides sont dépourvues
de cornes sur la tête et de queue ii l 'ext rémi t é du corps ;
celles, au contraire, des Pavoniades sont pourvues de
quatre cornes successivement plus grandes de bas en
haut sur chaque côté de la tête; leur corps est dénué des
faisceaux de grands poils et armé de deux queues terminales
sur le dernier segment ; leurs chrysalides sont fort
anguleuses, un peu courbées, assez allongées, ayant presque
la forme d'une massue, avec une petite bosse sur le
milieu du thorax et une crête courte échancrée transversale.
r i a
La chrysalide d u genre Brassolis est différente totalement
de celles des Pavoniades; elle est complètement sans
coins, d'une figure plus courte, plus ovalaire, l a tête a
une structure différente ainsi que le milieu de la partie
ventrale du corps, comme le prouvent les figures 18 de la
planche VI et 13 de la planche VII.
J'accepte comme genre particulier, sous le nom de
Callflo donné parlÎUBSER, les espèces de l'ancien genre
Fauonia de L a t r k i l l e (Enc. méth. IX. Suppl. page 807),
dont les ailes postérieures chez les maies sont dépourvues
des faisceaux de longs poils erectibles sur le bord interne
dans la cellule discoïdale et à la saillie abdominale.
Mon fils et moi avons observé dans les provinces brésiliennes
de Rio-de-Janeiro, Minas-Geraoes et Sainte-Catherine,
les espèces suivantes de ce genre :
I,1. C F i i r y l o r l i i Goi , Eni mé th. IX, 448.24.
Le type brésilien est un peu différent de celui de Surinam,
comme le dessine Cuaueh, pap. exot. I. pl. 33 et
34- A., la surface inférieure principalement plus obscure
chez le dernier et d'un dessin plus homogène.
2. C. I imc l i lD, GonAiiT, 1.1. Ud. — C. Beltrao, Hubn.
Samml. I l l , tb. 15 et IG. —Luc a s , Pap. exot. pl. 74,—
C, Demosthenes, P i î r ry, Kirby. sijst. cat. I . 128. 15.
Cette espèce est répandue de Rio-de-Janeiro jusqu'à
Sain te-Catherine.
Le dessin de Lucas, que Ki rby cite comme t j ^ e du De -
mosthenes, est complètement identique à celui que[HDBSER
a donné du Bcltrao et aux exemplaires envoyés des
deux localités à notre collection.
3. C. I l ione i i s , Cram. l . l. pl. 52. A. Godart, Il IX.
448.25.
Potamis cons^ ncica Teiicer, Hubser, Samml. I. tb.77.—
De Rio-de-Janeiro.
•1. C. Tei icrr , Linn, Godart, l . l 2li. — C. Arishe,
Huas. l. J. II. 72.
Cette espèce ne se trouve pas aux environs de Rio-de-
Janciro, mais plus au Nord, h ISahia et à Pard,
5, C, A i i t o m o d o n , Ckam,, Godar t , l. l. 4.17. 28.
Cette espèce n'est pas rare ii' llio-de-Janeiro, mais ni
mon fils ni moi n'avons trouvé sa chenille. Elle est répandue
dans la plus grande partie de l'Amérique méri
dionale et présente plusieurs variétés, étudiées par M.Fel-
DEu comme VAmphimedon et le Lycoinedon. Reise der
Kovara. Lepid. III. 454. tb. G5. fig. 3.
G. C. n c o v e n i i , Westw. Doubl. Qen. diurn. Lep.ll.
pl. 57. lig 3.
Mon fils Henr y l'a également trouvée dans la province
de Rio-de-Janeiro.
Les males des deux dernières espèces ont la b a s e des
quatre ailes d'un bleu magnifique, les femelles ont l a
même partie d'un gris cendré un peu bleu de ciel. L a
bande jaune, placée avant le bord externe des ailes antérieures,
distingue bien les deux espèces, car dans le C.
Aidomedon elle touche le bord antérieur de ces mêmes
ailes et veste distante du bord dans la C. Ee evesii, qui a
une couleur plus fraîche, d'un bleu beaucoup plus vif et
une tache particulière elliptique de feutre dans la saillie
abdominale. Les chenilles connues de ces espèces vivent
sur le bananier (Musa).
PL. VU.
Genres Mor| iUo, PnvoniB et l »>n « « o r
Fig. 1 et 2, Chenille de Uorp ho Laiirtas, Godart, Enc.
méth. IX, 44-i. 14.
Fig. 3 e t 4. Chenille de Morpho Epistrophis, IIubker,
texte tome V. page 190.
Fig. 5 et (). Chi-ysalide de Laertes.
Les chenilles du genre Morp ho sont relativement plus
courtes et plus grosses que celles du genre Caligo, leur
tête est sans cornes, mais pourvue en arrière de deux petits
tubercules placés sur l'occiput; le corps est velu, orné
de quatre faisceaux de longs poils sur chaque segment et
sans queue sur l'anneau qui termine le corps ; elles se
changent eu chrysalides de couleur verte, courtes, grosses,
distinctement ovalaires, non anguleuses et pourvues
de deux tubercules coniques sur l a tôte.
J'ai décrit les chenilles dans mon essai précité, oi\ se
trouvent aussi quelques remarques sur celle du Morpho
Achilles, dessinée par Mad. Miîrian, pl. VII de son ouvrage
sur les papill. de Surinam et sur d'autres espèces
du genre. Il est inutile de reproduire ici ce t ravai l pour
éviter les répétitions. Je dois cependant reconnaître
l'exactitude d'une remarque faite par îl. Deyuol le; les
détails que j 'avai s donnés au sujet du Morpho Perseus se
rapportent au Morpho Rei - mles, de D a lman (Anal. ent.
40. 6.), que j 'avai s pris pour une variété de Persezis, Cram,
pap. exot .Lpl , 71. A,B,—Godar t , Enc. méth. IX.441, 7.
Fig. 7-9.
ObseuvaTios, — Dans le texte tlu tome V, page 189. Il m'est
échappé une erreur typographique Ma ligne 28, la couleur variable
en dessous au lieu de dessjis. La couleur de la surface supérieure
des ailes est différente suivfint le sexe, elle est plus brillante
cliiîz le maie que chez U femelle. Le mâle n'a pas les poils particucaliers
placés sur les ailes postérieures', chez la plupart des Pavoiades.
avoyant le lecteur pour l'étude des moeurs des chenilles
!S pl. vn, à l'essai publié dans la Revue et Magasin de Zoo