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A Y K l l T I S S E M E N T
Bien (les années avanl de commencer la pulilicalion de Y Arbore,ttim Segrezimium,
rau lcu r des Icônes avail fondé celle admirable colleclion de végétaux ligneux rustii|ues (pii
sont réunis à Scgrez (1). Son but était de les soumettre à un examen attentif, fait sur le
vivant, et à tontes les époques de leur déveloiiiiement, le seul qui puisse en donner une
connaissance précise et complète.
Les services rendus dans cet ordre d’idées [lar i’Arboretum de Secjrez soiil des jilus
considérables ; les collections réunies dans ce domaine par leur impoi’Lance cl par leur bonne
direction, surpassent ce que l’on a fait juscpi’ii ce jour : on trouve, à Segrcz, groupées ou isolées,
la grande majorité des espèces des régions froides et tempérées froides de l’Europe
moyenne et orientale, de l'Asie Mineure, du Caucase. L’Asie centrale, notaimnent les
hautes régions de l’Ilimalaya, le ISoolan, le Tliibel et le Népaul, dont la végétation arluislive
est si variée et si différente de la iirécédcnte, s’y trouvent représentés. Les végétaux de la
région Amour, du .faiion, de la Chine et des autres contrées de l'Asie orientale ont été
recherchés avec cette iiassion ardente qui caractérise le botaniste. Enlin, est-il besoin de
dire que l’Ainériipie du Nord et du Nord-Ouest, ainsi que les rfsgions les jilus froides du
Mexi(|(ic, ont aussi leurs représentants à Segrez?
On ne saurait trop louer des travaux aussi utiles, entrepris par une courageuse initiative
individuelle, en pleine campagne et sur une aussi grande échelle (2).
En vue d’élncider complèlemenl l’histoire des végétaux les plus remaripiables on nouveaux
(pii ligui'cnt dans la collection de Scgrez, M. I.avallée avail entrepris les Icônes, dont
la première livraison a ]iani au mois de iiovemlire 18S0 et la ciaquièiiie eu déceiiilire bSS2.
C’est au milieu de son vaste et maguiliipie lalioratoirc d ’aiboriculiure ipie la mort est
venue le surprendre le 3 mai l8(Si II était à [leine ¡igé de ipiarante-ne(d' ans.
ü ii iiieux sentiment a dicté à M"" Lavallée la |ieusée de publier une sixième livraison
des Icônes (|d. 31 ii 30). Les |ilauclies en étaient terminées deiiuis longtemps ; le texte en était
jiréiiaré; M. llérincq, conservaloiir dos galeries liolaniques du Afuséum do Paris, de longue
date l’ami dévoué, le compagnon des travaux de M. Lavallée, a bien voulu le revoir, le
compléter et en surveiller l’impression.
On trouvera |iour cliaque piaule ligurée dans les Icônes, après son nom et sa synonymie,
une descri|itioii abrégée en latin, une dcscri|)lioii comiilète en l'rançais, suivie de
renseignements divers sur sa patrie, sur la culture qui lui convient, sur la manière dont
l’espèce a élé envisagée par les auteurs ipii en ont parlé. Gommera dit un juge très autorisé,
M. Ducliartre, dans une Notice lue à la Société d’horticidLnre : « Les descriptions de ces
» plantes portent le cachet d’une rigoureuse exactitude; les renseignements qui les suivent
» révèlent un observateur attentif et nu cultivateur liidiile; enlin les phmclies (Ipiuicnl avec
(1) Segrez e sl silué dan s le départomeiil do Seine-et-Oise, su r le s le rrilo ire s des communes d e Sa in t-S u lp ic e, de l'av iè res e t de
SaiiU-Yoïi; ces communes sont placées à un e distance à peu p rè s ég ale des villes de Dourdan, É tam p es c l Arpajoii, entre la g ran d e
lig n e du clicniin de fer d’Orléans e t celle de To u rs, p a r Vendôme.
(”J) Im p a rc de Scgrez me su re environ 3 t h e c ta re s . Les a rb u s te s sont réiiois dans deux écoles : l’u ne, commencée en 1858, e sl
d’environ 1 h e c la ru ; l’au lro , c ré é e eu 1874., occii|ie plus de.T lieclarcs.