
34 P A P I L L O N S
Goe\e j Sup, Ent. part. I I I * tom, I I I , pag. 20g y n°. y6,
Schneid. Nom. Ent. pag. 4 5.
Efper l’a figurée dans fa quatrième Part. Tab. CXV II , fous le nom
de Rumicis , mais ce n’eft sûrement point la Ph. Rumicis de Linné’.
P l a n c h e CCXVI. N umé r o 2 9 5 .
C H E N I L L E DU M A R R O N I E R D’ INDE.
L’ O M I C R O N A R D O I S É .
P R E M I E R É T A T .
X j E S Viennois fe font trompés en citant pour cette efpèce ,
l’Omicron nébuleux de Geoffroi, & leur erreur eft d’autant plus étonnante,
qu ils citent en même temps pour la Larve , celui de Chenille du Marronier
£ Inde j que lui a donné Réaumur, S’ils euffent lû Geoffroi, ils fe feroient
aifément apperçu de leur méprife , puifque fuivant cet Auteur la
Chenille de 1 Omicron nébuleux eft rafe, pendant que celle-ci, comme
on le voit par la Fig. 2ÿ y. a , b , eft très-velue. La première de ces figures
la repréfente dans fa jeuneffe , & roulée, pofture qu’elle prend dès qu’on
la touche ; la fécondé eft dans fa parfaite croiffance. Ses poils font longs ,
pour la plupart jaunes , 6c d’autres rouges , ils font diftribués par touffes ,
& font implantés immédiatement fur la peau fans tubercules : quelquefois
ces touffes font compofées de poils qui partent de deux anneaux différents.
Elles ont tout le long du dos une rangée de taches noires & blanches.
En peu de jours , comme le remarque Réaumur, elles parviennent à
dépouiller un arbre de fes feuilles , pour peu qu’elles y foient nombreufes.
Linné dit qu’on les trouve auiïi fur l’Érable & le Noyer ; nous
n avons jamais découvert de Chenilles fur la première de cçs deux espèces
d’arbres»
SECOND
P H A L È N E S .
S E C O N D É T A T .
P a r v e n u e s à toute leur grandeur vers le milieu de Juillet ,
elles quittent l’arbre fur lequel elles ont vécu , & vont fe cacher ou
dans des trous de murs , ou fous l’égoût de quelque to it , pour y filer
une coque dont la couche extérieure eft toute de foie ; elles arrachent
enfuite avec leurs dents , les touffes de poils dont elles font couvertes,
êt les entremêlent dans leur tiffu , pour en augmenter 1 épaiffeur ôc la
force , de forte que la Chenille y relie abfolument nue. Au bout de
quelques jours, elle s’y transforme en une Crifalide d’un brun rougeâtre,
Fig. y .c. Le Papillon refte fous cette enveloppe pendant tout l’Hiver,
& n’éclot qu’au Printems fuivant.
É T A T P A R F A I T .
L e fond des ailes fupérieures du mâle en deffus, Fig. 2}y. d , eft un
mélange de gris légèrement ardoifé, & de blanc ou blanchâtre , fur lequel
font diftribuées différentes lignes ou raies tranfverfales noires êc brunes,
ainfi que les deux taches caraaériftiques de cette Claffe. Les ailes inférieures
font d’un blanc uni.
Dans les ailes fupérieures de la femelle en deffus, Fig. * 9 e J le
gris ardoifé du fond eft beaucoup plus étendu , & quelques-unes des raies
plus larges que dans le mâle. Les inférieures font d’un gris blanchâtre
nuancé de brun vers les bords.
La Fig. 295. f û eft le deffous de la femelle. Celui du mâle n’en différé
point fenfiblement.
Cette efpèce eft affez commune dans les endroits où il y a des Marronniers
d’Inde ; un Amateur du Dauphiné nous affure n’en avoir jamais trouvé la
Chenille que fur le Chêne.
Tome VI. t j8 8 . D