
p a p i l l o n s
L an g, dans fa fecon.de édition des Pap. des env. d’Aug. pag. 1 5 0 ,
n°- 9 S7~959 , fait mention d'une efpèce qu’il appelle Subluflris en citant
Elper comme ci-delfus.
Plusieurs Naturaliftes pourront douter que la plupart des Phalènes
inconnues qui font fur ces Planches & la précédente CC L , foient
eifectivement des efpeces nouvelles , 6c les croiront plutôt des variétés
d autres efpèces. Nous fortunes fort portés à ce fentiment lorfque nous
n avons d une prétendue efpèce nouvelle qu’un individu , foit mâle , foit
femelle, mais lorfque nous trouvons les deux fexes portant les mêmes
caractères , il eft difficile de ne pas petifer qu’ils forment efpèce particulière.
L ’Entomologie ayant depuis quelques années acquis un grand nombre
d’Amateurs qui forment des collections , il n’eft pas furprenant que l’ori
découvre de nouvelles efpèces qui avoient jufques-là échappé. L ’éducation
des Chenilles , nous ne pouvons trop le répéter , eft le feul moyen de
fixer invariablement les doutes à ce fujet.
P l a n c h e CCLIL N u m é r o j 8 o .
C H E N I L L E D U B O I S P O U R R I -
L A M O N O Q L Y P H E ,
P R E M I E R É T A T ,
] V O U S avons annoncé, Tom. V , pag. do , que la Chenille et la
Phalène que nous allons décrire i c i , avoient été placées par erreur fur
la PI. CLXXXVJJI , n°. 245. a, b , avec une Phalène qui ne leur
appartenoit pas. Ce n’eft qu’au moment de la livraifon de cette Planche
que l’on s’eft apperçu de la méprife. Cette Chenille produit notre numéro
380. Le portrait en a été fait à Hanau d’après nature , et fe rapporte
parfaitement avec les defcriptions détaillées qu’en donne Enoch.
Tous
P H A L Ê N E S . i y ;
Tous les Naturalistes qui l’ont connue , s’accordent a dire qu’elle fait
fa nourriture ordinaire des bois pourris & fur-tout de ceux d’Orme ôc
de Sapins. On la trouve dès le commencement dë Mai déjà allez grande ;
fa démarche eft lente , fie elle leve la ' tête en haut en marchant. Les
anneaux de fon corps font plilfés , les interférions en font profondes,
fa peau eft luifante, comme fi elle étoit frottée d’huile. La nature lui
a donné une flexibilité qui lui procure la facilité de s’introduire dans
les corps durs où elle féjourne , fie l’a pourvue de dents capables de
les ronger.
Celle que Roefel a repréfentée , lui avoir été apportée par un
Foffoyeur qui l’avoit trouvée dans le bois d’un cercueil pourri. Ce
Naturalifte continua de la nourrir avec du bois , mais au bout de quelque
tems, elle mourut , vraifemblablement dit-il , parce qu’il ne favoit pas
encore que les Chenilles qui font leur féjour dans la terre humide , y
doivent être aufli élevées. Cette obfervation eft utile aux Amateurs qui
entreprennent des éducations.
Kléemann a rencontré une de ces Chenilles. mangeant les racines de
1 Ofeille, mais il en a élevé aufli une-qui avoit été trouvée dans des
planches pourries depuis long-tems enfoncées en terre. Ces planches
fembloient piquées de vers , 6c n en contenoient aucun , ce qui prouva
à Kléemann que les trous dont elles étoient percées , n’étoient faits
que par la Chenille. Il continua de l ’élever avec ce bois pourri , fie en
obtint le Papillon.
Ces Chenilles varient pour la nuance, fie on en rencontre de plus
foncées que celle Fig. 2 4 y. a.
S E l C O N V É T A T,
L o r s q u ’ elles veulent fe transformer, elles font un trou dans la
terre , 6c s’y enfoncent pour fabriquer leur cocon. Avant de s’y fixer,
on les voit agitées, inquiètes , courir fur la terre çà 6c là.
Leur Crifalide Fig. 245. b , eft d’un brun marron luifant. Le Papillon
paroît en Juin 6c Juillet de la même anqée.
Topie VI, ?7gp,