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. MaJJue des antennes> terminée brufquement
par un crochet.
96. Hesperie Phocion,
" M e s p e r i a Phocion.
Mejperia alis Juprà Jufcis y anticis niaculis .
quatuorJlavo-hyahnis tribus pojiicis tran/versè
Jeriatis , altéra cojlali 3 emarginatâ y alis pofli-
cis Juprà imrnaculatis f Jubtus cinereo-brunneis ,
lineis maculifque brunneofujcis.
Mefperia U. Phocion ,a lis Jubcaudatis Jufcis :
anticis flavo maculatis y pojiicis Jiibtus fufco
glaucoque variis.
Papilio P. U. Coridon. Mant. Jnf. tom. 2. p.
87. n°. 270. — Spec. Inf. tom. 2. p. i 34- n°\ 616.
■— Syji. Ent. p . 533. n°. 585.
Elle eft de moyenne grandeur, 8c aux caractères
fexuèls près, qui diftinguent cette divifion,
elle a , ainfi que les deux fuivarjtes, de grands rapports
avec les H. Antonm y Ethliusy 'lhrax } &c-
Les antennes font noirâtres , avec une portion
de la maffue rouffâtre. Tout le deffus du corps ,
ainli que le deffous des ailes fupérieures , eft noirâtre
j mais le defious des inférieures eft d’un
l>run-çendré tirant fur le gris-de-perle , avec des
lignes 8c des taches d’un brun-foncé , & dont une
beaucoup plus grande , de forme triangulaire ,
s’étend du milieu du difque au bord intérieur ;
une partie du limbe poftérieur eft de celle couleur
; ce bord, ainfi que celui des ailes fupérieures,
eft entrecoupé , du moins dans quelques individus
, de petites taches blanches : ces dernières
ailes offrent des deux côtés quatre taches jaunes
& tranfparentes , dont les trois poftérieures placées
en diagonale , 8c dont la quatrième , ordinairement
plus grande 8c compofée, repofe , par
l ’une de les extrémités , fur le milieu de la cote.
Ces quatre taches font i-approchées de manière
que la plus reculée èft encore affez éloignée du
foramet de l’aile ; en defious , ce fommet préfente
quelques taches d’un brun-cendré. Les palpes extérieurs
font grifâtres, 8c les pattes font en partie
d’un brun-rougeâtre.
Elle fe trouve au Bréfil , à Cuba & a la Jamaïque,
félon Eabricius. Cet auteür a donné le même
nom de Phocion k trois,elpèces.
97. H e s b e r i e Sinon.
M e s p é r i a Sinon.
Mefperia, ,alis Juprà brunneo -Jufcis ; anticis
vutcuLis quatuor jlavo-hyalinis : duaby.s fubcopia
libus , diffîtis , aliis .approximatisj alis pofti-
cis utrinquè punéîo dtfcoidaliJlavcr.
Papilio Sergejluç... C r a m . Pap. 7. pl. 74*
Le mâle.
P. Sinon. Ibid. 29. pl. 342. D. E.
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Cette efpèce eft de la taille de la précédente ,
& d’un noirâtre moins foncé y il tire davantage
fur le brun , particulièrement tur la tête , le del-
fous du corps & à la côte des ailes fupérieures y
le limbe poftérieur 8c le bord interne du deffous
de ces ailes, ainfi que celui des inférieures en
entier, font d’un brun plus clair. Des quatre
taches jaunes 8c tranfparentes des ailes fupérieures
, celle qui eft la plus voifine du fommet eft
divifée en trois par des nervures. Dans la figure
du P . Sinon de Cramer, il y a une tache de
plus , & qui eft placée au bord interne y le
deffus des ailes inférieures p ré len te u n peu au-
deffous du centre, un point jaune , qui paraît audi
de l’autre côté , mais plus foiblement : il y eft
placé fur une tache ou fur une bande d’un brun-
rougeâtrey au-déffus.font quelques antres taches
de la même couleur.
Elle m’a été envoyée du Bréfil par El. Langf-
dorff.
98. Hesperie Godart (1)..
M e s p e r i a Godart.
Mefperia alis Juprà brunneo-Jufcis y anticis
maculis quinque Jlavo-hyalinis y pojiicis Juprà
punclo J a va , infrà Jermgineis , Jlrigis duabus
parallelis, pallido-aureis.
Par le defius des ailes , cette efpèce eft pref-
que femblable à YM. Sinon y les .fupérieures ont
(1 ) Sans vouloir déprécier tes travaux d’Uligcr & d’Och-
fènheimer , toujours ,,félon noiis , eft-il inconteflablc qu’avant
celui .de M. Godart, la plupart des cara&ères fpéci-
fiques des lépidoptères diurnes étoient iulîgnifiansj que
plutieurs de! leurs deferrptions, celles furtout des jefpèçcs
exotiques, étoient incomplètes- & nullement comparatives.j
qu’on n’avoic point ou prefque pas donné d’attention aux
différences fîxuclles , & que la fyhonymic de'ces dernières
efpèccs étoit fingulièrement embrouillée.
M. Godart, en furmontant ces difficultés & en faifanc
difparoître autans que poflibie tous ces défauts, a donc
rendu un fervice éminent à la fcience , 8c je ne puis m empêcher
d’admirer le zèle & la perfévérance avec laquelle il a
rempli fa tâche. Je n’ai d’autre part à fon travail que celle
de lui avoir ■ fourni des moyens d'exéetni,on & de l’avoir
aidé de mes confeils. Lorfque je l’ai choiffpour mon collaborateur
, à l’égard de cetce partie de l’Encyclopédie, j’avoi*
déjà ciaffé.la colle&ion. publique des inférés du Mufeum,
Les lépidoptères y étoient diftnbués d’après ma méthode &
tous nommés i la détermination de quelques’efpèces avoit
cependant befoih d’être revue & ne pouvaut . alors m’en
occuper,, M. Godart a,bien voulu s’en charger. Il a encore
eu lé1 foin de nommer, en -rédigeant cette partie
de VEncyclopédie , les lépidoptères diurnes de la col-
leâion particulière du même étâbliffement. Un fait important
pour moi & que l’on, ignore , c eft que Fabri-
cius avoir compofé fon Sy(terne des Glojfates d apres une revue générale des lépidoptères, qui faifpicnt alors partie
des mêmes collerions, & d’après la communication du catalogue
que j’en avois faic ; les efpèces qu’il avoir * dans fcs •premiers ouvrages, éloignées de leur place naturelle, y : étoient remifes , ôc toutes les coupés principales étoient éu-
blies.
*tne tache de plus& placée fur le bord interne
comme dans l’individu femelle repréfenté par
Cramer : la tache fituée au-deffus eft la plus
grande de toutes ; mais le deffous des ailes inférieures
eft très-dilièrent, il eft entièrement foncé1,
ou d’un rouge-brun , avec deux raies d’une couleur
d’or pâle, luifanles, droites,, parallèles, trayerlant
obliquement toute la largeur de l’aile , du
bord extérieur au bord interne. Je n’ai vu que
le mâle. _
99. H e s p e r i e Julien.
M e s p E r i a Julianus.
mais plus claires en deffous & tirant fur le cendré
5 le trait noir du milieu des ailes fupérieures
caraôlérifant les individus de ce lexe , eft enloncé
& forme une forte de cicatrice ou d’imprellion :
au-defl’us eft une petite ligne vitrée & o b l o n g u e y
près de l’extrémité poftérieure de la ligne noire
eft un point blanc , tranfparent y on en voit en-
fuite trois autres, mais plus petits , & rapproche.-s
en une petite ligne près de la côte , avant 1 angle
j du fommet. Les ailes intérieures font fans taches.
Le nom du naturalifte auquel je la dédie eft
trop connu pour qu’il foit néceffaire de parler de
lui y il avoit recueilli celte efpèce a la Nôùvellô-
Hollande.
Mejperia ( mas ) alisjujcis y anticarum medio
punâtis plurimis albo-hyalinis : duobus anticis y
approximatis , aliis tranfversè arcuato-fenatis;
alis pojiicis Jübtiis punâtorum alborum Jirigâ
mediâ.
Elle a environ quinze lignes de largeur, les
ailes étendues y leur couleur eft d’un noirâtre-
clair , un peu pins pâle ou un peu cendré en
deffous. Les fupérieures offrent au milieu fept k
huit points blancs & tranfparens , deux plus rapprochés
de la baie, & les autres difpofés en une
ligne arquée, & dont lés deux inférieurs oblongs.
Le milieu du deffous des inférieures a quatre points
blanchâtres, formant unejighe tranîverfe com-
prife entre le centre & le côté extérieur. lies
quatre ailes vues en deffus font terminées pofté-
rieurernent par une frange de cette cquleur ; le
deffus des fupérieures préfente une petite fente
oblique , caractère diftinûif du mâle , mais fans
être envii’onnée auffi fenfiblement de noir que
dans les mâles des éfpècês voifines':' 1 Les palpes
extérieurs & le deffous de l’extrémité inférieure de
la maff ue des antennes font blanchâtres ; leur crochet
terminal eft proportionnellement plus court
que dans les autres hefpéries de celte divifion.
Elle fe trouve à Java; &. paroit avoir des rapports
avee Y H. Nero &. quelques autres efpèces
aualogues.
------ Antennes terminées en une maffue régulièrement
arquée dès fon origine 3 & Jàns crochet
brufque à Jon extrémité.
100. H esperie Péron.
M e s p e r i a Peron.
Mefperia (mas) alisfupràfujcis, infrà cinereo-
Jufcis ; anticis lineolâ, maculce atroe fuperpofitâ
punâtifque quatuor , ante apicem x albo-vitieis y
pojiicis imrnaculatis.
Je ne connois que le mâle de cette efpèce , dont
la taille égale prelque celle de YM. Comma. Ses
antennes font anneîées de noirâtre &. de blanc,
avec la maffue roulâtre j, les ailes font noirâtres ,
j-j- Point de taches p a rjaitement & conjlam-
ment vitrées aux ailes fupérieures : quelques-unes
au plus Jèmi-diaphanes,
Nota. Elaffue des antennes généralement courte,
prefqu’ovoïde & à crcrCbet terminal très-petit.
Toutes nos efpèces d’Europe appartiennent à,
cette divifion & aux deux lui vantes.
101. H esperie Na fon.
, Me s p e r i a Nafo.
Mefperia alis fufeis, foepiùs imrnaculatis ;Jim-
briâ poJUcâ njefeente aut albida.
Mejperia U. Nafo , alis integerrinis 3 divarica-
tis y JupràJufcis y fub tics bnmneis : margine pof-
tico tenuiffimèjidvo. F a b . Suppl. Ent■ p. J b 1 •
Le Mufeum d’Iiiftoire naturelle poffède p'ufieürs
individus dé cette efpèce , les uns recueillis au
Bengale, par feu Macé , les autres venant de l’Ile-
de-France.; leur taille égale prefque celle de
l’H. Comma. Les antennes font noires, avec des
anneaux blancs , & l’éxlrémilé inférieure dé la
maffue rouffâlre. Le corps h les ailes font noirâtres.
Dans les individus du Bengale, le deffoXis
des ailes , à l’exception du côté interne des fupérieures,
eft d’un bruri-jaunâtre-foncéune partie
du duvet fupérieur eft de la même teinte. Lé milieu
des fupérieures offre quelquefois deux-points
rapprochés, oblongs, blanchâtre? & tranfparens ;
la frange. poftérieure: des uns 8c des autres eft
blanchâtre ou rouftâtve. Dans les individus dè
l’Ile-de-France, les yeux font quelquefois rougeâtres
; les écailles des palpes extérieurs font grilâ-
Ires, mais un peu roufl’âlres dans d’autres. Feiit-
êli-e faudrait-il diftinguer fpécifiquemeut les derniers
individus.
Seroit-ce une variété entièrement noirâtre , &
venant' du Bengale, que Fabricius auroit décrite
fous le nom de Pygrnceus ( Ent. Syji. em. tom. 3.
pars 1. p. 354. n°. 349 ) , ou quelqu’autre efpèce
analogue ? C’eft fur epuoi , va le laconifrue de la
• defeviption 8c l’indication trop vague du lieu d'ha-
k bilation , il m’eft impoffible de prononcer.
D d d d d 2