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i . B arbicorne B a i l l i s .
B arbjcornjs B aflis .
Barb. a lis integris 3 concoloribus 3 ni gris-: an-
ticis ja fc iis duabus 3 pojlicis unicâ puncloque
Jiilvis.
Il a uii peu plus- cf’un pouce '& demi d’envergure.
Ses ailes Font noires de part & d’autre,
avec deux bandes fauves obliques aux premières,
& une bande longitudinale de celte couleur
près du bord interne des Fécondés.. Ces dernières
ailes ont en outre un point fauve à l’origine de la
queue. Le corps &• les antennes Font noirs.
Du Bréfil.
TRIBU SECONDE (1).
HESPERÏDES. Hèjpendes.
Six pieds ambulatoires dans tous. Côté interne
des ailes, inférieures toujours pliffé. Jambes polté-
rieures ayant deux paires d’ergots (ou d’épines) ,
l’une, ou l’ordinaire , au bout, & l’autre près du
milieu de leur côté interne; extrémité de la maf-
fue des antennes prefqué toujours très-crochue
ou arquée. (Ailes inférieures fouvent prefquehôri-
zontales dans le repos, les'fupérieures feulas élevées
; cellule dil’coïdale des inférieures ouverte. )
Après avoir d’abord fiiivi Linné à l’égard de
Ton genre Papilio , Fabricius fe détermina , d^ms
Ton •Entomologie fyjléniatique, à en féparer ,
Tous le nom générique d’Hejpena, lps efpècès de
Ta dernière divifion, les plébéiens, & de même
que dans la méthode de- fon maître , ces hefpéries
Turent partagées en ruricoles & en urbicoles. J’ai
formé avec les premières: les genres Erycine &
Pulyommate. Celui d’Hefpgrie n’a plus compris
que les fécondés ou les urbicoles. Outre que les
chenilles des Hefpéries diffèrent de celles des
autres diurnes par leurs habitudes , ces lépidop--
tères Font les feuls q u i, ainfi que les Crépufeu-
- lai res &. les nocturnes, aient deux paires d’épines
ou d’ergots à leurs jambes poltérieures. Déjà enco
re , dans un certain nombre d’efpèces , le port
d’ailes n’eîl plus,Je, même que celui des autres
diurnes; les inférieures, dans le repos, font pref-
que horizontales , & forment avec les fupérieures,
qui font relevées, fans être cependant tout-à-fait
perpendiculaires, un angle plus ou moins ouvert.
Linnæus ,' faifant allufion à des efpèces de
bombyx, a quelquefois fignalé ce port par les
expreffions d’ailes reverfes ou débordantes 3
mais le plus fouvent par celles à?ailes divariquées
ou divergentes. Tels font auffi les termes dont
( i ) Afin d’accélérer, la publication de ce demi-volume,
je me fuis chargé de la réda&iôn de cette tribu des lépidoptères
diurnes \ j’en excepte feulement le genre Uranie &
les Hefpéries d'Europe. L at reille.
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s*efl fervi Fabricius dans les mêmes circon fiances.
Geoffroy a difiingué ces lépidoptères fous la dénomination
àiejlropiés y celle d'ailes en chevron
ou chevronnées me paroîtroît plus convenable.
Les fupérieures au moins étant toujours élevées
au-deffus du plan de pofition, & les inférieures
n’ayant point, près de l’origine de leur
bord extérieur, de frein ou de crochet, les hefpé-
ries ne peuvent être confondues avec les caltuies,
dont elles le rapprochent le plus, ni avec les
fphinx & antres lépidoptères crépu feulai res;
mais les uranies de Fabricius leur relï cm bleui fous
ce rapport, ainfi qu’à l’égard du nombre dés ergou
des jambes poftérietires. Ces deux genres doivent
donc être réunis dans une coupe particulière &
faifant le pafi’age des diurnes aux crépufculaires :
c’eft ma tribu des hefpérides. La nature femble
nous préparer à ces cbangemens, par la modification
de formes qu’elle a fait fubir aux chenilles
& aux chryfalides des polyommates.
lies auteurs du Catalogue fyftématique des lépidoptères
des environs de. Vienne ont eu néanmoins
une opinion bien oppofee quant au rapprochement
de ces genres, puifqu’ils ouvrent la
famille des lépidopfères diurnes par nos hefpéries,
nos parncifliens , les thaïs , & c ., & qu’ils la terminent
par nos polyommates 81 un genre de névrop-
tères (afcalaphe ) qui, d’après de fauffes apparences,
leur avoil paru appartenir à cel ordre d’in-
fettes. Les uranies & les hefpéries ayant fix pieds
ambulatoires &‘les ailes inférieures pliffées à leur
côté interne , ainfi que nos papillons proprement
dits, il eft certain qu’en prenant ces confidéra-
lions pour fondement de la diftribution des lépidoptères
diurnes, ces trois genres devroiënt venir
de file , & les Caraâères naturels exiger oient que
l’on paffâtdes papillons aux parnafîieus, aux thaïs.,
aux piérides & auxcoliades. Dès-lors, les polyommates
devroient être reposés à l’antre extrémité
des diurnes hexapodes. Les érycinés , qui ont tant
d’affinité avec les polyommates , lieroient ces
hexapodes avec les tétrapodes, en commençant
par les libythées , les fatyres „ les braflblidès , les
morpho , &c. ; par la continuation de cette férié
de rapports, on arriveroit aux hélico nie s & aux
danaides, qui deviendroient alors les premiers
genres de la tribu des papillonides. Cet ordre ne
contrarieroit nullement les rapports que 1 on peut
déduire de la comparai fon des chenilles & des
chryfalides ; mais il n’en fer oit pas ainfi de ceux
que nous fournit- l’examen 'de la ^cellule difcoï*
dale des ailes inférieures , & dont M. Godart, par
d’hèureufes combinaifons, a fi avanlageufement
profité dans la quatorzième livraifon de Ton Hif-
toire naturelle des lépidoptères de ^.France. Notre
diftribution des genres de la famille des diurnes y
eft préléntée avec les perfeâionnemens que nous
avons jugés, néceflaires , & auxquels il a lui-même
contribué par d’intéreffantes ob fer va lions. Mais,
comme npus n’avons point la préfomption de
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croire que cette méthode Toit abfolument conforme
à l’ordre naturel, nous en avons expofé ici
une nouvelle, & uniquement établie fur l’étude
de l’infedle parfait.
L’uranie Leilus efl la feule efpèce de ce genre
dont on ait obfervé les métamorphofes; encore
même, ce que mademoifelle Mérian nous en a
appris, efl - il très - incomplet. Mais celles de
plufieurs hefpéries, tant indigènes qu’exotiques
( voyez Sloll, Suppl, aux papillons exotiques
de Cramer, & l'Hijloire naturelle des lépidoptères
de la Géorgie par Smith , d’après les def-
fius & les notes d’Abbol ) , nous font bien connues,
& l’onne peut douter queleurs chenilles ne
foient des rouleüfes ou plieuïes de feuilles, habitude
excliffivemenl propre à ce genre de lépidoptères
diurnes. Auflî les auteurs du Catalogue
fyftématique des lépidoptères des environs de
Vienne en Autriche cava£lérifent-ils la divifion
du genre Papillon, comprenant les hefpéries , &
qui, dans leur méthode, efl la première , par les
expreflions fui vantes : larvee torticifoimes, chenilles
femblables à celles des pyrales, ou phalènes
ioririces de Linné.
Fabricius, dans un nouveau travail furies lépidoptères,
a partagé fon genre primitif d’hefpé-
rie en plufieurs autres, & celui qu’il défigne ainfi
fe compofe de diverfes efpèces de polyommates
( Faunus3 Vulcanus 3 Marfyas, Boeticus, &c.)» j
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| Ceux qu’il nomme Thymele 3 Helias & Pamphi/a,
embraffentnos hefpéries proprement dites. Malgré
tous nos efforts pour améliorer cette coupe , nous
n’avons pas encore trouvé le moyen d’en réduire
l’étendue .& de Amplifier fon étude , par l’adoption
de ces genres & l’inlroduèlion de quelques
autres. 11 nous faut des caractères exacts , faciles
& naturels, & malb cm rendement cet auteur, trop
fuperficiel dans fes obfervations & trop fyftématique,
ne peut être ici d’aucun fecours pour nous.
C’eft aux naturaliftes des contrées équatoriales
de l’Amérique , ‘-ou à ceux qui y feront un long
féjour, qu’il efl peut-être exclufivement réfervé
de nous donner, par des- recherches fuivies fur
les métamôrphofes des hefpéries, une claffifica-
lion naturelle & figoureufe de celle divifion de
lépidoptères.
Dans la méthode de M. Duméril, nos érycines
& nos polyommates compofent fon genre FLef-
périe3 & celui que nous appelons ainfi, répond à
fon genre Ilétéroptère.
‘ La tribu des hefpérides efl formée, comme
nous l’avons dit plus haut, des genres U ranie &
H espérie.
Un lépidoptère qui m’a été envoyé du Bréfil
par M. Langfdorff, & offrant les antennes &
les ailes inférieures des caftnies, mais dont les
palpes extérieurs £ont tout-à-fait femblables à
ceux des uranies, paroîtroit lier ces deux genres.
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