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A R M U R I E R ,
C o n t e n a n t d e u x P l a n c h e s »
P L A N C H É I,re.
Armures des anciens François.
Fig. i. E l Ic repréfente un cftradiot à cheval avec fon
arzegaye qu’il tient de la main droite ; il a les manches
Sc les gantelets de mailles j & eft vêtu d’une
foubrevefte. A l’arçori de la felle pend une maflue
ou mafle d’armes. Les eftràdiots, les ar goulet s 5c
les carabins compofoient la cavalerie légère, 5c
étoient -à-pen-près armés de même. On donnoit
auffi aux eftràdiots le nom de cavalerie albanoife.
Quant aux argoülets, ils étoient armés de même
que les eftràdiots, excepté la tête, où ils mettoient
un cabaflet qui ne les émpêchoit point de coucher
en joue. Leurs armes offenfives étoient l’épée au
côté, la mafle à l’arçon gauche, 5c à droite une ar-
quebufe de deux piés & demi de long dans un fourreau
de cuir bouilli.
Les armes défenfives des carabins étoient une cuirafle
échancrée à l’épaule droite, afin de mieux côüchcr
en joue; un gantelet à coude pour la main de la
bride, le cabaflèt en tête, & pour armes offenfives
une longue efcôp'ette de trois piés 5c demi pour le
moins , & un piftolet.
à. Repréfentc un fantaffin arbalétrier avec fon armure.
Il paroît vêtu d’uft de ces jacques de cuir de
cerf que Louis X I . fit prendre aux francs-archers.
Le chaperon, qui eft rond, 5c le gorgerin étoient
d’une piece. Il eft couvert d’une robe fans manches,
allez femblàble à une côtte-d’armes, qui Ya
jufqu’aü-deffous des genoux-. Il tient de la main
droite une fléché empennée, & de la main gauche
une arbalêtre.
Les figures du bas de la Planche repréfentent differentes
fortes d’épées anciennes 5c de diverfes nations, que
l ’on voit au cabinet d’armes de Chantilli, telles
que le braquemart 3 ou épée courte, l’épée de rencontre
p , l’cftocade ou épée de longueur 4 , l’efpa-
don 10 -10 , dont on fc fert à deux mains. 1 1 , l’épée
fourrée ou en bâton, f , l'épée à la fuiflè. 6 ,
l ’épée à l’efpagnole» 7, poignard. 8 , bayonnette.
i i , labre. 1 3 , cimetere. 14 , mafle d’aunes de Bertrand
du Guefclin» 1 5 , 1 y , malles d’armes de Roland
& d’Olivier, fi fameux du tems de Charlemagne,
que l’on voit àRoncevaux. 16 , autre mafi-
fe , les boulets pefent environ huit livres, les manches
ont deux piés & demi de long. 17, maflue. 18,
hache d’arme du connétable de Cliflon.
P L A N C H E I I .
Fig. 1. Rcptéfentc un gendarme ; elle eft tirée d un monument
du commencement du quinzième fiecle»
1 , cafque ou heaume. 1 , haufle - col. 3 , cuirafle.
4 , épaulieres. f , braflarts. 6 , gantelets. 7, taflettes.
8 , Cuiflarts. 9 , genouillères. 10, grèves ou armures
des jambes. On voit dans Je lointain le cheval
du gendarme ou du chevalier. La tête du cheval eft
couverte par un chamfrain-, 5c le corps eft bardé.
Cette dernière figure eft tirée de la médaille de
Charles V II. 5c de la figure de Philippe-le-Bcl, qui
eft dans l’églife de Notre-Dame de Paris.
Les figures i . 3. 4. repréfentent des cimiers, c’cft-à-dire
des ornemens que les princes Sc chevaliers mettoient
au-deflus de leur heaume ou cafque. La f i gure
1. eft le cimier royal ; c’eft une couronne placée
au-deflus du cafque, qui a une vifiere co'mpofée
de petites grilles. La figure$. eft le cimier du comte
de Boulogne ( Dammartin ) à la bataille.de Bovines \
c’étôient deux cornes faites de fanons de baleine. La
■ figure 4. eft le cimier du connétable de Cliflon. La
figure y. eft un bonnet de mailles que l’on mettoit
fous le cafque.
Lés figures du bas de là Planche repréfentent > fçavoir:
\ z fig. 6. le chamfrain-, piece principale de l’harnois du
cheval ; il y en avoir de métal 5c d’autres de cuit
bouilli. Le chamfrain fervoit d’arme défenfive au
cheVal, auquel on l’appliquoit comme un mafque
ou cafque.
Lés figures 7-.-1Z. font des boucliers»
7. Rondelle ou rondache.
8. Rondelle ovale.
5>. T a rg e, bouclier de piéton»
10. Autre bouclier de piéton»
1 1 . Bouclier de cavalier.
11» Grande targe appel lée pavois où tallevas. CeuX:
qui les portoient s’en fervôient pour fe mettre à
couvert des traits que les affiégés lançoient de défi-
fus leurs murailles, & couvroient aum les archers
des affiégeans > qu i, â la faveur de cet abri comme
d’un logement, pouvoient tendre leurs arquebufes»
13. Pertuifàne.
14. Hallebarde.
1 y. Pique.
Enfin on peut conclure avec le P. Daniel, auteur de la
milice françoife, duquel ceci eft extrait, qu’outre
l’épée 5c la lance, les chevaliers 6c écuyers fe fer-
voient de toutes fortes d’inftrumens pour armes,
dès qu’ils étoient propres à tuer ou à allommçr les
ennemis,