c t u ï i ë ;
fophas font Couverts pàr dés éampaniîles d'étoffe or &:
argent ajuftées avec g o û t, qui meublent cette piece avec
la plus grande magnificence. Le plafond de ce fallon eft
peint par M. Pierre, dont le nom feul dit tout. Les
1 deux colonnes qui fe voient ici font engagées pour fy-
métrifer avec celles ifolées qui leur font oppofées, 8c
w A R C H 1 T E
ire[ïà1it.Sr capable de piqwer l'émulation de nos jeunes 1
amibes.1 H I H Tr r j » i
P L A N C H E X X V I I I .
Cette Planche Elit voir la coupc du corps-dc logis fur
3a rue l'élévation deTaîle dé bâtiment fur la cour, & la
.décoration intérieure du cabinet en galerie donnant fur
d e jardin. Qn voit régner dans cette façade le meme car
r iétere que dans les élévations precedentes : unité recommandable
comme le feul moyen de rendre un bâtiment
de peu d’étendue, plusf^rfîdérable en apparence.
. S E P T I E M E P A R T I E .
W fm tm m générales fur la décora,ion intérieure appliquées
en parùcùlièr à un appariement de parade.
N O us avons pa'lle, tome IV. page 701. & c. de la décoration
en général. Il s'agit ici de la décoration des appar-
. lemens en particulier I nous ne rappellerons p om fc te
. écarts de l’imagination de la plûpart de nos artiftes a cet
-égard. La quantité de gravures qui s çn font répandues
dans le public, font affez connoître combien il croit
■ effentiel que ces compofitions frivoles paflartentde
mode, pour faire place à des compofitions moins bilar-
rcs fans doute. Nous fommes arrivés à cette epoque, a
en juger par quelques productions des architectes de
nos jours. Pour nous convaincre de ce que nous avançons
, nous allons en citer plufieurs de l’un & 1 autre genre,
& nous finirons ces obfervations par donner les décorations
faites dernièrement dans les appartenons du palais
royal , pour feue madame la duchelfe d’Orléans, for
les defTeins de M. Contant, architeéle du R o i , de qui
nous avons quantité d’ouvrages du premier mérité , &
qui en plus d’une occafion a donné des preuves de ion
. goût dans l’architeéture, & de fon génie dans les choies
, d’agrément.
Les décorations intérieures qui tiennent le- premier
rang, n ’entendant pas parler ici de celles du dernier fiecle
d’un genre admirable (û) , & a qui on ne peut reprocher
. qu’un peo 'de pefanteur & peut-être un peu de confuijon,
les décot nions, dis-je, qui tiennent le premier rang font
celles du palais-royal que nous venons de citer , de
l ’hôtel de^Touloufe, de l’hôtel de Biron, de la maifon
de M. Bo'ûrette, de là maifon de campagne de M. d’Ar-
genfon à Neuiïly, d.e la galerie de l’hôtel de Choifeul,
& c. qui, comparées avec Celles du palais Bourbon, celles
de i’hôtel de Soübife, de l’hôtel de Rohan-Chabot, de
la maifon de M. Dionis, de la maifon de campagne^ de
M. de la Valliere à Montrouge, de fe galerie de l’hôtel
de Villars, & c. montrent affez la préférence queues unes
doivent avoir fur les autres, & combien il eut été dangereux
que les artiftes les plus célebres .de notre tems
n’eu fient pas créé un nouveau genre de décoration qui
anéantît pour ainfi dire cette frivolité qui feufe-foifoit le
mérite des appartenons du palais Bourbon, &c. ainfi
que ce caraélere de pefanteur que nous avons reproche
aux anciennes décorations de la plûpart de nos maifons
royales. Entrons dans quelque détail à ce fujet à-propos
des defTeins que nous allons offrir, & qui., comme nous
venons de le remarquer, ont été exécutés fous la conduite
de M. Contant, par les plus habiles artiftes, qui
ont fécondé ce fçavanc archite&e dans les embelliilemeris
. du palais-royal.
P L A N C H E X X I X .
Elévation en face des croifées du falon ,• au premier étage
des nouveaux appartemens du palais-royal.
Cette décoration toute de menuiferie peinte en blanc,
& dont tous les ornemens font dorés d’or mat & d or
bruni, offre le plus grand éclat. La porte à placards eft
revêtue de glaces, & les deux côtés occupés par des
fophas. ( Voye% deffein en grand d’un de -ces fophas
PI. XXXVI.) au-defliis defquels font .auffi des glaces qui
toutes répondent aux axes des croifces qui font en face $
.Sc répètent le fpedacle des jardins du palais-royal. Ces
(_a) Telle que celle du Louvre, des Tuileries, de Verfailles, du PaUis-
• royal, de Vincennes Ce.
qui ont été introduites ainfi, pour racheter l’inégalité de
cette piece anciennement bâtie avec affez d’irrégularité.
( Voyez le plan de cette piece, PI. X X X V. )
P L A N C H E X X X .
Elévation du côté de la cheminée de la même picce-e
Les portes de cette décoration font de glaces, comme
■ celles de la piece précédente, & ne différent que dans
leur attique ; le deffèin de la cheminée eft de bon goût.
Il eft aif£ de s’appercevoir combien fa beau té réelle l’emporte
fur les tiges du palmier, les guirlandes, les ro-
cailles, les palmettes, & c. qu’on a vu fi long-tems faire
toute la reflource de nos feulpteurs en bois dans ce genre
de décoration. Le chambranle de cette cheminée eft
auffi d’une belle forme, 8c eft revêtu de bronze doré d’or
moulu, traité de la plus grande maniéré. Des girandoles
avec des génies enrichiffent Tes angles ; ces girandoles
correspondent à de pareilles qu i font pofées fur une table
de marbre placée en face de la cheminée , 8c dont
on voit le deffein dans la Planche XXXVI.
Les pilaftres corinthiens qui'décorent cette façade 8c
fon oppôfée, ont autorifé ici des membres d’A rchitec-
ture qui l’ont empêché de devenir frivole , comme cela
fe pratiquoit précédemment j en forte que toute .cette
ordonnance d’un bon ftyle paroît convenable à la dignité
du prince qui habite ce palais j confidératioii phis in-
, téreffante qu’on ne s’imagine, 8c qui devroit être la
première réglé de toutes les productions des artiftes.
P L A N C H E X X X I .
Elévation de la fa lle de je u du côté de la porte qui donna
entrée ou fallon.
Cette décoration d’ordre 'ionique eft compofée de
grandes parties, & ornée d’excellens détails. Pour Ven
convaincre, on n’a qu’à comparer cette production avec
la plûpart de celles du palais Bourbon , gravées dans
l’Architeéture françoife , ou avec celles de l’hôtel de
Soubife, inférées dans les oeuvres de M. Boifrand, &
on verra combien les repos qui fe remarquent ici, font
préférables à cette multitude d’ornemens qu’on a prodigués
avec excès pendant trente années dans tous nos
bâtimens., & dont même la décoration intérieure de nos
temples n’eft pas toujours exempte. Cet ordre eft ioniqu
e , pilaftres & colonnes.-, ces dernières font engagées
pour occuper moins de place dans l’intérieur de la piece,
& pour corriger l’irrégularité de la bâtiffe, nos anciens
architectes ayant prefque toujours (àcrifié les dehors au-
dedans des appartemens.,( Voyez le plan de cette piece,
PI. X X X V .)
P L A N C H E X X ' X I I .
Elévation du côté de la cheminée de la même piece.
Cette façade, du même ftyle que la précédente, fait
voir le côté de la cheminée placée entre deux pilaftres -,
de belles tapifferies occupent les deux efpaces qui déterminent
le grand diamètre de. cette piece. Ces deux efpaces
font d’inégale grandeur, à caiife de' la première difi-
pofition du plan, qui n’étant pas régulier, a occafionn.é
ce défaut de fÿmétrie dans cette ordonnance. Deux pans
:coupés dans l’un des côtés de la profondeur de cette falle
de jeu, lui donnent une forme affez agréable, & ont
produit la facilité d’y pofer des glaces ; reffburce ingénieufe
que l’homme de mérite fçait fe permettre quelquefois
, n^is dont l’homme fubalternc abufe prefque
toujours, ainfi qu’on le remarque dans'la plûpart des
bâtimens que nous avons cités. L ’abus des glaces n eft
jamais une-beauté dans les appartemens^ la prodigalité
de ces corps tranfparens annoncent plutôt la ftérilite que
le génie de l’archite&e. Les beaux appartemens du château
de Richelieu, de celui de Maifons, de celui de Ver-
failles , la galleric de Meudon, celle de Clagny, tous ces
chefs-.
ËT P AR T I E S OUÏ
chefs - d oeuvre n’en ont point -, ils auroient occupé
moins utilement la place des tréfors qu’ils contiennent,
8c par conféquent auroient privé l ’homme de goût des
productions des grands maîtres qui s’y remarquent. Il
eft vrai qu’il n’ en eft pas de même, d’un appartement
d’habitation, principalement de celui deftine àurié prin-
céffe. Auffi M. Contant en a-t-il ufé , mais avec cette discrétion
qui décèle l’homme de génie 8c l’homme inf-
truit de la convenance de fon art 8c des grands principes j
de fa profeffion.
P L A N C H E X X X I Î L
Elévation du côté de la cheminée de la chambre de parade.
Cette décoration eft du meilleur genre. De belles parties,
des détails heureux, des matières précieufes , des
étofte^de prix , tout concourt à procurer à cette piece
une tres-grande magnificence j les ornemens d’ailleurs
nous ont paru affez intéreftàns, pour que nous en don-
naffions la plus grande partie dans les Planches X X X VI.
8c X X X V I I . mais ce que nous n’avons pu rendre
, font les beautés de l’exécution confidérées féparé-
ment dans chaque genre, 8c qui doivent exciter la cu-
fiofité des amateurs 8c des artiftes élairés.
P L A N C H E X X X I V .
Elévation du côte' du lit de parade.
Cette Planche fera connoître une des meilleures décorations
en ce genre * qui fe foit vûe jufqu’à préfent dans ■
1 intérieur de nos appartemens. Les quatre colonnes
qui fe remarquent i c i , dont deux placées fur un plan
different, donnent â cette ordonnance un.caraétere grav
e , qui n’ôte cependant rien à fon élégance. La forme
du plan ( voyez ce plan, PL XXX V. ) contribue même
à ajouter de la beauté à cette décoration * & à contenir
le lit avec la dignité qui lui convient ; d’ailleurs la forme
de ce lit, la richeffe de ces étoffes, la baluftrade qui le
renferme, les glaces qui font placées dans les pans coupés
, la forme ingénieufe des chapiteaux & des cannelures
de l’ordre , enfin l’exaéte régularité de chaque
partie, tout dans ce deffein fait le plus grand plaifin
Cette belle piece eft terminée par une corniche compofée
d’ornemens d’un excellent genre * 8c dont on trouvera
les defleins pour la plus*grande partie, Planche
X X X V I I .
P L A N C H E X X X V »
PI ans des trois pièces qui compojent une partie dé Cdp- I
partement de parade dont noiis Venons de parler.
La formé des plans contribuant effentiéllement à la
beauté de la décoration intérieure, nous avonsràflèmblé
for la meme Planche les trois plans des décorations précédentes.
Ces trois plans fonr connoître les difficultés que
M. Contant a été obligé de vaincre, pour rendre ces décorations
régulières dans autant de cages irrégulières ; obf-
tacle qui exige dans un archite&e le génie de fon a r t,
pour procurer en particulier à chacune de ces pièces les
commodités qui leur font néceffaires j commodités qui
font aujourd’hui une des parties eflèntielles de notre
diftribution.
PLANCHES XXXVl . & XXXVÎ i .*
Développemens des principaux ornemens répandus dans la
décoration des trois pièces p/éçédenteSi
Le genre mâle que la plûjpart de nos architectes cherchent
au jourd hui à donner à nos ornemens, leur à fem-
blé néanmoins ne pas devoir exiger ce caractère de pe-
fenteur que nos anciens ont affeété dans les dedans des
appartemens, ni cette prodigalité de petites parties que
nous avons déjà reprochée à la plûpart de nos fculpteurs
en bo is, mais un jufte milieu entre ces deux excès, parce
qu ils ont fenti enfin que les décorations intérieures
doivent être agréables ; que tien n’y doit paroître lourd
ni dans les maffes ni dans les détails ; que même il étoit’
néce(faire de réveiller leur ordonnance par un peu de
contrafte , pourvii qu’il ne fût point outré j le con-
.trafte dont plufieurs ont abufé quelquefois, n’ayant en:
Architecture.
ËN b Ë P ËND ËN Ï .
gendre que,des chimères, & qu’ ils ont fenti que trop dé
fymetrie a fon ,tour ne produifoit fouvent que des'compo-
fitions froides & monotones. Les ornemens de ces.deux
Planches font également exempts de ces deux défauts,
en fixant, pour ainfi dire , le véritable goût 8c le ftylé
propre à cette partie de l’art.
PLANCHES XXXV I II . & XXXIX.
Ces deux dernierés Planches offrent les plans & les
décorations intérieures d’un efealier bâti fur les defTeins
de M. Franque,gü architede du ro i, à l’abbaye de Vaux-
luifant. La firhplicité qui régné dans fon ordonnance*
fans être pauvre ,1a proportion des membres qui y pré-
fident, un certain caradtere de fermeté qui fe remarque
dans les profils, la forme ingénieufe des rampes 8c du.
contour des marches qu’il à fallu aflujettir à la hauteur
du premier étage , en confervant un palier au milieu,
font les motifs qui hous ont portés à préférer cet exem:
pie a tout autre d’une diftribùrion plus Compliquée;
D ailleurs l’ÀrChitcârure françoife offrira à nos le&eurs
pluis d’un modèle en ce genre* 8c plufiëurs monumens
confidérables * qui accompagnés des deferiptious que
nous avons été chargés d’dn foire * pfcmrrônr contribuer
à développer les connoifïànces des jeunes artiftes. Au
refte, ce fera au .public éclairé à juger des obfervations
répandues dans l’un 8c l’autre ouvragé j au-moins l ’af- '
forons-nous de notre impartialité. La meilleure preuve
que nous en puiffions donner, c’eft le choix des pro^
dudtions que nous lui offrons ici* 8c la réputation que
fe font acquis les habiles artiftes qui ont la meilleure
part en cette eolledtion;
C O U P E D E S P I E R R E S .
P L Â N G H E I#rc.
Fig. i. Oûte annulaire dont le plan eft Un cerclé;
i . Arc rampant dont les importes ne font point de nfï
.veau.
3. Arc dé cloître; A , B , G , portions de berceaux.
4. Voûte d’arrête;
f . Arrière-vùuffure de la porte Saint Antoine^
,6. Arrierc-vouffure de Montpellier.
7. Ceinture pour foutenir les vouffoirs pencfà™la eonfe
truétion d’une voûte. A B , entrait qui repond au
niveau des importes. C , poinçon qui répond au
defïpus de la clé j les autres pièces fervent à foute-
nir les dofïès flir lefquelles on conftruit la voûte;
8. Conipas d’appareilleiîr. A E , la branche femelle,
fendue depuis A jufqu’en B , pour recevoir la partie
A D dé l’autre branche A C.
9. Dégauchiffement d’une pierre j il fe foit avec les dent
réglés A B , G D , que l’on place dans des cifelurcs
pratiquées à la pierre dont on taille toute la furfocc
felon la direction du fond dé ces cifelurcs;
io.Développement. A , doele. B,paneaux de lit. C ,
pârieàux de tête.
P L ANCHE II.
Fig. 11. Double coupe de la plate-bande A B C D d’un
pallier. P, point de concours des joints mn ,mn±
R , point de concours des joints n o , n o. G , point
de concours des joints de lit des claveaux du plat-
fond.
i i . n. 1. Epure d’un berceau cylindrique;
i z . iïi z; Epute d’urt claveau dé voûte cylindrique, c , dt
g 3 h y la doele entourée des panëaux de lit 8c de
tête * défignés par les autres lettres.
13. Fauffe colipe dans un berceau cylindrique.
14. Bonne coiipe d’ urie plate-bande A B.
i f ; n. 1. Fàuffe coupe apparente d’une dés plates-bandes
des fenêtres 8c portes du Louvre.
l y .n . i . Clé de la plate-bande en per/peétive.
1 f . n. 3. Un des autres voiiffoirs.
16. Direction que doit avoir le fiI ou lit de là pierre dans
un voùffoir;
17. Liaifons des pierres dans un mur.
xS, Voûte gothique ; les nervures qui répondent au-
D