nier qtïè fo ïi enlevé par le moyen d’une 'poulie,
pour tranfporter les feuilles dans l’attelier .des eco-
teurs,-placé au-defl’us de celui-ci. H H H , rolles de
-tabac dépofés au-dèflus des cafés.
Le milieu-de la Planche, attclièr de-la mouillade.
Fig. i . L’ouvrier placé, devant une table L , choifit darfs
les manoques ou bottes de feuilles celles qui font
propres à faire des robes. O n entend par robes les
feuilles les plus longues & les plus larges deftinces
à recouvrir les rolles. 11 les mouille avec un -balai
fervant d’afperfoir ; elles paflent enfuite à l’attelier
des écoteurs. C , manne où l’ouvrier met les robes
à mefure.qu’il les mouille. AB*, féaux dans lefquels
la fauce eft contenue.
l . Ouvrier monté fur un afnàs de fèuillès. 11 tient d’une
main un feau rempli de fauce, ôc de l’autre un af-
perfoîr pour mouiller par-couches ce qu’on appelle
déchets mélangés. On voit par la figure que cet
attelier eft: placé au rez-de-chauflee ; que le pavé
eft formé par de grandes dalles de pierres un peu
inclinées vers celles du milieu E , qui font creufées
en caniveau pour laiftér écouler l’eau fuperftue»
D , planche qui couvre une partie du caniveau, afin
que l’accès auprès des-cuves de pierre F G , foit plus
facile. Les parois de cet attelier. font couverts de
fortes planches,pour empêcher que les tas de feuilles
ne touchent les murailles. Il y a auffi différentes
tables, comme M.
Le bas de la Planche.
Les parties les plus cffèntielles de l’attelier de la mouillade
, vues plus en grand, ôc cottées dès mêmes
lettres. A B , féaux. G , manne. D , planche qui
couvre le caniveau E. F G , deux robinets partant
d’un tuyau commun, par lefquels l’eau néceflàire
eft verfée dans les cuves de pierre qui font au- def-
fous, dans lefquelles on prépare la fauce. H , K ,
grands & petits balais ou afperfoirs à l ’ufàge des
mouilleurs.
P L A N C H E I I .
Le haut de la Planche, attelier des écoteurs.
•A, ouverture pratiquée au plancher Ôc entourée d’une
rampe, par laquelle, au moyen des poulies mou-
flées B G , on monte les feuilles qui fortent de la
mouillade, dont l’attelier, aulfi-bien que celui de
l’époulardage, eft placé au-deflous de celui-ci.
Fig. ï . z. 3. 4. y. Bancs fur chacun defquels font affis
plufîeurs petits garçons occupés à écôter les feuilles
, c’eft-à-dire à en ôter la côte longitudinale. Ils
jetrent les feuilles écôtées dans une autre manne i
ôc les cotons ou côtes derrière les bancs où ils font
affis.
Le milieu de la Planche , filage, attelier des fileurs.
Fig. x. z. 3.4. Filage à la françoife» Il fe fait fur une table
fort élevée, divifce par des cloifons en quatre parties
égales -, qui font les places d’autant d’ouvriers.
D D , bancs fur lefquels s’afleyent les ouvriers fer-
v a n s z . & 3 . Il y en a deux pour chacun des
deux ouvriers filcuTs, Jig- 1. & 4. L’un (jig. z.)
prend une certaine quantité de feuilles proportionnée
à la grolfeur que l’on veut donner au boudin.
Il les comprime par un premier to rd , Ôc les pafle
enfuite à l’ouvrier fileur (Jig. 1.) , pour être filés les
uns au bout des autres. Le fécond enfant affis à côté
& fur le même banc, ôc qui n’a point été repré-
lènté pour éviter la confufion', pafle des robes toutes
préparées au même fileur. Le fileur (Jig. 4.) eft
de même fervi par deux enfans, dont l’un lui fournit
des poignées & l’autre des robes. L ’un ôc l’autre
des deux fileurs (Jig. 1. & 4.) forment avec les poignées
des parties de boudin longues d’environ trois
pieds a b , âppellées poupes. Chacun des fileurs eft
monté fur un efeabeau c c , pour pouvoir opérer
avec plus de facilité fur là table indiquée où il forme
les poupes. L’autre côté de l’attelier repréfente la
maniéré de filer à la hollandoife, en fe fervaht du
rouet.
Fig. y. Enfant qui tourne le rouet f .
-6. Fileur qui réunit les unes aux autres les poupes que
les fileurs (Jig. i . & 4.) ont formées, & les couvre
d’une nouvelle robe.
7. Enfant qui fournit lès robes au fileur. c , écuelle dans
laquelle eft une éponge imbibée d’huile <d’olive ,
dont le fileur fe frotte les mains, pour que le boudin
roule avec plus de facilité entre elles & la table.
Les fileurs de poupes èn ont auffi une fembla-
ble. d y crapaudine de bois fur laquelle roule le
-bourlet ou collet du rouet, g y poteau lur lequel
roule l’autre tourillon du rouet, h , manne dans
laquelle l’ouvrier de la Jig» 7. prend les robes.
$. Table dégarnie de fon rouet, a c , la table, a y la crapaudine.
b , montant qui porte le tourillon de 1$
manivelle.
Le bas de là Planche-,
9. Plan du rouet : il eft de fe r , ôc compofé dvun chaflis
R S T V-, dont les longs côtés R S , T V , font percés
en G & F de deux trous ronds, pour recevoir
les tourillons de l’arbre ou noyau A fur lequel le
boudin fe roule. Les longs côtés font réunis enfem-
ble par la traverfe S V , & par les parties R D , T D ,
qui communiquent à la douille D , par l’ouverture
de laquelle pafte le boudin. Tou t le-chaffis
eft d’une feule piece. Les extrémités du noyau A
font terni inées par deux cercles N O , P Q , donc
on voit l’élévation dans le profil du rouet (Jig. 10.) ,
& fermées intérieurement par deux plaques de
tolfe. Sur le milieu de la traverfe S V , eft fixé un
boulon H , qui fert de tourillon au rouet. L ’extrémité
de ce tourillon taraudée en v is , eft reçue dans
l’ouverture K de la manivelle K L , dont la poignée
L eft mobile fur une broche qui la traverfe. Le tou-
rillpn H roule dans des collets qui font au haut du
poteau vertical g , 8c le bourlet de la douille D
Sroule dans latrapaudine de bois dont on a pa rlé ,
'qui eft fixée fur le bord de la table du fileur.
ïOvLe profil du rouet. Q , élévation d’un des cercles
qui terminent le noyau du rouet. A , rochet denté
monté quarrément fur le prolongement du tourillon
G du noyau A y Jig. 9. B , cliquet qui eft continuellement
poufle contre les dents du rochet par
le reftort G. M , piton à vis qui fert de centre de
mouvement au cliquet, ôc que l’on ôte quand on
veut devider le boudin dont le rouet eft chargé,
pour en former des rolles.
P L A N C H E I I I .
Le haut de la- Planche, attelier des rolleurs.
Fig. 1. Ouvrier qui dévidé le rouet charge de tabac en
boudin, & le fait paflçt au rolleur ,./?#. z. f , le rouet
dont lès tourillons font portés par les deux poteaux
d e. Chacun de ces poteaux eft retenu par quatre
liens aftèmblés dans les faces & fur le plancher.
Pour devider le boudin de tabac de defliis le rouet,
on ôte le piton M (Plane. U. Jig. 9 & 10.), ôc par
ce moyen le cliquet B ; ce qui permet au rouet de
rétrograder.
a. Le rolleur. C ’eft l’ouvrier qui forme les rolles. On
entend par rolle une pelote où le boudin eft roulé
plufieurs fois fur lui-même. Voici la maniéré dont
on les forme. Le rolleur a devant lui for là table
l’inftrumcnt (Jig. 6.) du bas *de la Planche, qu’on
nomme matrice y garni de deux chevilles de b o is , &
ayant faifi un bout du boudin, il l’applique à côté
d’une des chevilles, & forme un écheveau compofé
de trois tours (jig. y. du bas de la Planche.) Il lie en
trois endroits cet écheveau avec de la ficelle, &
le rètire enfuite de defliis la matrice. C ’eft cet
-écheveau qui occupe le centre du rolle ôc en forme
Je noyau. Pour achever de le former , le rolleur
attache le bout de boudin à une des extrémités avec
une petite cheville de bo is, ôc continue de tourner
le boudin autour du noyau , jufqu’à ce qu’il foit
tout couvert. On forme ainfi trois, quatre ou cinq
couches les unes fur les autres * dont on obferve de
bien ferrer & cheviller les différens tours.
Fig. 3- Autre table deftinée au imême ufiige» On voit à 1 ,
côté un boucaud g , rempli de chevillettes de bois
d’environ trois pouces de longueur, qui fervent à fixer
les différons tours du boudin les uns fur les autres.
4. Vue perfpeétive de la preffe , pour comprimer &
égalifer les rolles. Elle eft compofée de deux fortes
tables de bois d’orme. La fupérieure portée par
des chevalets eft percée de deux trous -, pour laif-
fer paflèr les vis de bois A G > B D. La table inférieure
eft auffi percée de deux trous qui repondent
au-deflous de ceux de ia table fupérieure. Ges ;
trous font taraudés pour recevoir les vis ôc leur .
fervir d’écrous. C ’eft fur la table inférieure que j
l ’on pofe les rolles F F qu’on éleve avec la table -
inférieure mobile entre les quatre montans des l
chevalets , pour les comprimer fortement entre (
les deux tables, en faifànt tourner les vis A B du
fens convenable avec le levier G.
Le milieu de la Planche» attelier des coùpéùr'sl
Fig. 1. Le coupeur debout devant une table folide i-e- ■
couverte d’une planche, tire à lui Je bout dubou- ;
din d’un rolle a d , qui eft monté fur la machine, ;
dont le détail eft au bas de la Planche -, ôc l’ayant
étendu, il applique defliis la matrice ou mefure !
(jig. 8.) & avec le couteau (jig. 4.) il coupe de
mefure ce boudin : ce qui forme des longueurs e.
I l continue jufqu’à ce que le rolle foit entièrement
employé, b c , montant percé d’une longue mor-
toife, pour que le bras a b > qui porte le pivot fu-
périeur, puifle s’élever ÔC s’abaiflèr à volonté, fui-
vant les différentes hauteurs des rolles. J » chambrière.
g , manne dans laquelle le coupeur tranf-
porte les longueurs , pour les dépofer par fortes
& qualités dans les cafes,
%, Cafes formées de planches d’environ dix-huit pouces
de profondeur, où on dépôfe par fortes les
longueurs.
Bas de la Planche.
’Fiff, 3. La table du coupeur vue fous un autre afpeéfc ÔC
plus en grand. A B C D , machine dans laquelle le
rolle eft monté. D G , femelle. B G , poteau vertical
percé d’une longue mortoife pour laitier couler
le bras. Les faces latérales font auffi percées de plufieurs
trous ronds pour recevoir une cheville de fer
qui fixe le bras à la hauteur que l’on veut. j . B , le ■')
bras dont le tenon eft traverfe d’une clé auffi de
bois, pour affermir folidement le bras avec le montant.
A , pivot fupérieur que l’on fait entrer à force
dans le centre du rolle. F , platine ôc pivot inférieur
que l’on fixe en D fur l’extrémité de la fe- ,
melle ,par quatre vis abois» Le p ivot qui roule dans
le canon de la platine, ôc dont la partie fopérieurc
eft quarrée, eft reçu dans un trou de même forme
qui eft au centre de la piece G , dont on voit le plan
en H. E , la planche fur laquelle le coupeur coupe
les longueurs.
4. Couteau du coupeur.
y. La matrice chargée d’un écheveau.
6. La matrice vue féparément. f
7. Mafle ou marteau du rolleur, & chevillette quarrée
dont il fait ufàge pour aflujettir les uns furies autres
les différens tours du boudin qui forment un rolle.
8. La matrice avec laquelle le coupeur mefure les longueurs
du boudin qu’il veut couper, pour qqe les
boqts foient égaux entre eux. r j\ matrice vue par-
deflus> & du côté où l’ouvrier là tient, f« , matrice
vue par - deffous ôc du côté qui s’applique fur le
boudin. Cet outil eft ferré par les deux bouts.
9. Longueur de boudin égale à la longueur de la matrice
, & un peu moindre que la longueur des
carottes qu’elles doivent former.
P L A N C H E I V .
Prejfes.
Attelier des preffes où on met le tabac en carottes. 1 , z >
3 ,4 , y , 6 , & c. preflès rangées des deux côtés ôc
fur le mur du fond de cet attelier. Il y en a dans la
fabrique de Paris jufqu’à foixante rangées le long
des quatre faces d’une longue galerie. Vingt ou
vingt - cinq ouvriers appliquent leurs forces à
l’extrémité du grand levier de fer avec lequel On
fait tourner les vis des preffes. A , chapiteau qui
couvre l’ouverture de l’écrou dans lequel pafl’e la
v i s , dont l’extrémité fupérieure entre dans le chapiteau
, lorfqu’on defferre la preffe, .Ôc que la lanterne
eft élevée à une certaine hauteur. B , la lanterne
qui eft montée quarrément for la v is , & dont
les platines ôc les fufeaux font auffi de fer. C , fom-
mier ou table de la preffe entaillée aux quatre coins
pour faire place aux jumelles le long defquèlles il
peut defeendre, étant fufpendu à l’extrémité inférieure
de la vis. L ’excurfion eft d’environ deux
piés. D , pile de tables remplies de moules, dans
chacun defquels on a mis fix ou huit longueurs,
que la forte preffion réunit & forme en carottes.
E , feuil de la preffe dont on ne voit que la moindre
partie, le refte étant dans une fofle recouverte de
planches qui affleurent le plancher ou rez-de-chauf-
fée de cet attelier. La preffe cottée z eft entièrement
Vuide, ainfi que toutes celles qui font du côté des
fenêtres. Celles qui font cottées 3 , 4 , 6 , ont été
plus ou moins comprimées. Celle qui eft cottée y,
n ’a point de fommier ni de vis. On voit auffi dans
le milieu du même attelier un long établi fur lequel
on range les tables qui contiennent les moules.
Fig. 1. Pièces du moule vu en grand. Il eft compofé de
deux pièces de bois g h , k l 3 creufées en gouttières
demi-cylindriques» Les pièces inférieures k l font
féparées les unes des autres par de petits ais m m, n nÿ
comme on le voit dans toutes les autres figures de.
la même planche.
z. Elévation d’une pile de tables remplies de moules
ÔC les moules de longueurs pour former des carottes
par la preffion. Gette pile eft compofée de cinq
tables, ôc chaque table contient douze moules >
chaque moule huit bouts ou longueurs : ce qui en
une feule preflee fait foixante carottes, c c c c , pièces
fupérieures des moules. Entre d ô c e , on voit
que les ais qui féparent les moules les uns des autres
, laiffent un vuide -, ce qui permet aux pièces
fupérieures des moules de defeendre j lorfque le
fommier de la preffe s’applique en c cx c d e ,ô c fur
leurs faces fupérieures. Gette première tablea b ,
fait le même effet par rapport à celle qui eft ru-
dèffous, ainfi de fuite jufqu a la derniere. / , profil
des longs coins plats qui fervent à preflèr latéralement
les ais Ôc les moules les uns contre les autres.
3. Elévation d’une pile de tables pour faire du tabac à
fix bouts. Il y a fix tables les unes for les autres, ôc
chacune contient quatorze moules.
4. Etabli fur lequel on arrange les moules dans les tables
, & où on les remplit de longueurs. 0 0 0 0 0 ,
pièces fupérieures des moules non encore mifes en
place. ppp> moules chargés de longueurs, ôc recouverts
de leurs pièces fupérieures. q q q q , moules
non encore chargés. C ’eft for le fond de la gouttière
ÔC entre les ais, que l’on érend le nombre de
longueurs, fix ou huit, convenable à la forte de carottes
que l’on veut former : on les y comprime
légèrement avec un vieux moule r r (au-deflous de
la table), en frappant avec la maflè s s 3 en forte
que l’on puiffe placer les pièces fupérieures 0000
des moules, qui auffi-bien que les ais qui les féparen
t, doivent être graiflees avec de l’huile d’olive.
t t écuelle qui contient l’huile d’o live ôc l’éponge.
x l efpece de brofle fervant à nettoyer le fond des
gouttières des pièces inférieures. « , maillet pour
chalfer les coins qui compriment latéralement les
moules entre les côtés de la table.
p l a n c h e V .
Elévation, projîl & développement d’une prejfe.
Fig. 1. Elévation d’une preffe. A B , fommier ou écrou de
bois de chêne j il eft percé de quatre trous quarres