
pas tardé à devenir sensible, et à reprendre sa première
vélocité.
“ Exp. CXI. Le cerveau des grenouilles se
compose de deux lobes et de deux appendices, l’une
antérieure, et l’autre postérieure : la première se
prolonge vers le museau, la seconde forme le commencement
de la moè’lle alongée. On peut mettre
à nud et même trancher en entier ce viscère, sans
que l’animal cesse à l’instant de vivre. Différentes
piqûres sur le cerveau d’une grenouille ont amené
des convulsions générales, et la circulation a
éprouvé dans les vaisseaux mésentériques, des désordres
qui ont disparu avec la cause qui les avait
fait naître.
“ Exp. CXII. Sur quatre grenouilles. Deux
grenouilles expérimentées de la même manière que
dans l’observation précédente, m’ont offert des
phénomènes semblables. J’ai tranché le cerveau
de deux autres, sans qu’aucune lésion aussi considérable
ait produit des effets différens.
“ Exp. CXIII. Sur cinq salamandres. Les
piqûres et l’enlèvement du cerveau ont occasioné
dans la circulation des désordres, qui se sont terminés
avec les convulsions des nerfs.
H Exp. CXIV. Ces expériences ne me semblaient
point cependant suffisantes pour décider si
l’irritation nerveuse était la cause, des irrégularités
qu’éprouvait la circulation. Elles pouvaient dépendre
d’une agitation mécanique des parties, produite
par l’action désordonnée des nerfs : ainsi une
simple secousse dérange souvent le mouvement du
sang. Pour détruire ce doute, j’ai fixé la queue et
la tête de la grenouille, de la même manière que les
tégumens, c’est à dire, avec des épingles. Les chairs
ont néanmoins éprouvé une espèce de frémissement
qui a influé sur le système vasculaire : mais il est
des vaisseaux qui, par leur position, sont à l’abri
de cette réaction musculaire ; tels sont les mésentériques
et les pulmonaires, dans lesquels le sang
a continué son cours ordinaire, quoique j’eusse
piqué et incisé à différentes reprises la moelle de
l’épine.
“ Exp. CXV. Sur trois salamandres. Les résultats
ont été conformes à ceux de l’expérience
précédente.
“ Exp. CXYI. Sur trois salamandres. Le
sang n’a cessé de stagner dans une portion de
l’artère pulmonaire, et de circuler par jets dans
l’autre partie, malgré l’incision que j’avais pra