T H E B E S Í B Y B Â N E L ^ M 0 L O U K ] .
ou’ tabîesde forme élégante', où Ion voit, d’un côté, des vases, .
des oies et des pains entourés de feuillages ; de I autre, un panier (
et des espèces de gâteaux aussi entourés de verdure. D e chaque
côté des deux autels, sont deux arbres qui ont la forme de pins, et
qui sont coloriés en vert. La partie supérieure de l’un des autels
a la forme de la fleur du lotus. Qn n’a point eu le temps de
.copier exactement les' couleurs de ce tableau ; mais, pour en
donner une idée , on s’est aidé de l’analogie des peintures de la
'planche p i.' -
Les hiéroglyphes de cette scène ont été dessinés avec exactitude.
Fi<r. a. ScèneTpeinte dans l’une des petites salles à droite du cinquième
tombeau des rois à l’est. La gravure exprime avec exactitude les
douleurs dont les personnages sont revêtus. Cette peinture se
? trouve sur le mur à gauche de la salle.
Fia. 3 et 4. Scènes relatives à l’agriculture. Elles sont peintes sur le fond
et sur lè côté gauche de la salle où se trouve la peinture précédente.
Elles font suite l’une à l’autre. La première représente, à
gauche, la récolte du lotus, dont deux hommes du peuple pa-
roissent Occupés à arracher des tiges avec la fleur, et, à droite,
la récolte d’une espèce de maïs ou de dourah , dont les têtes
sont coupées avec des faucilles par deux cultivateurs. La seconde
scène est relative au labourage et à l’ensemencement des terres.
Un petit veau bondit au-devant des boeufs attelés à la charrue.
Celui qui jette la semence dans les sillons formés par le laboureur,
prend le grain dans une poche à bretelle qu’il tient à la
main gauche.
Au-dessous de l’une et de Fautre scène, l’eau est figurée par des zigzags,
comme pour indiquer que la terre ne peut rien produire sans
l’ihondàtion,
P L A N C H E 91 .
1 } 2 . T a b l e a u x de la Salle des Harpes, dans le cinquième
Tombeau des Rois à l ’est. — 3 ....8 . Autres Peintures des
Tombeaux.
Fis:. 1 • Peinture d’une scène musicale, qui se voit dans le cinquième
tombeau à l’est, pièce f (voyezpl. 7 8, fig. y ) , sur la face à gauche
en regardant le fond de la chambre, et par conséquent faisant suite
à la figuré assise à tête d’épervier de la planche précédente, qui
regarde à gauche du spectateur. Le fond est jaune, et les contours
bordés d’un trait rouge. La figure assise a sur la tête des plumes
jaunes placées sur une coiffure disposée en écailles; les bracelets
du poignet et ceux dû bras sont en blanc. L’ajustement du corps et
des jambes est bleu tirant sur le noir ; le corsage et la ceinture sont
jaunes, ainsi que la draperie; l’ornement des jambes est blanc; les
compartimens delà chaise sont rouges, jaunes, bleus et verts ; le
dossier est bleu, bordé de rouge ; enfin les chairs sont basanées.
Cette figure tient dans sa main les signes de la Divinité. A ses
pieds est une table peinte en jaune, chargée d’offrandes, et sous
la table, un arbre vert. Devant elle est la figure d’un harpiste,
vêtue d’une robe à fond noir et à raies blanches. Sa tête est d’un
rouge-brun foncé ; ses bras et ses pieds sont nus et d’une couleur
moins foncée. La robe qu’elle porte est encore aujourdhui, en
Orient, le costume de toutes les personnes qui sont employées
dans lés drvertissemens publics.
La harpe est décorée d’une tête de jeune homme portant la coiffure
des dieux, et dont le visage est basané. Des fleurs de lotus ornent le bas
de l’instrument. Le corps de la harpe a un fond jaune, avec des com-
pàrtimens et des omemens en chevrons rouges, bleus, verts et jaunes,
et la partie supérieure est recourbée fortement et couronnée de onze
fiches correspondant aux onze cordes de la harpe.
Fio\ 2. Autre scène de harpiste, tracée sur le mur en face de la précédente
et faisant suite à la figure assise qui regarde à droite du spectateur.
(Voyez plancheprécédente, f ig . r.) Elle est peinte sur un fond
jaune-blanc, et les contours sont bordés de noir. La coiffure, de
couleur bleu-foncé, est rayée de noir, ainsi que la mentonnière et
la bride. Elle est ceinte d’une bandelette rouge, nouée derrière la
tête et surmontée d’une plume rayee de bleu au milieu. Le corsage
est soutenu par des courroies de couleur noire ; il est garni
d’ecailles. Les bracelets des bras et des poignets sont jaune d’or.
Devant ses genoux est une petite table avec des offrandes consistant
en un vase blanc et différens pains arrondis. Le dossier de la
chaise est bleu-noir, bordé de rouge, ainsi que le tour du siege,
dont les panneaux sont bleus avec des bandes vertes. Le petit
carré du panneau est de couleur rouge.
La tête de femme qui termine le pied de là harpe, est d’une couleur
de chair rembrunie : la coiffure est bleu-noir, et ressemble à celle
des sphinx ; une mitre jaune la surmonte. Le pied de la harpe est
terminé par des feuilles de lotus, et par un riche collier garni de
perles. Le corps de la harpe, jusqu’au menton dû harpiste, est divisé
en dix compartimens, dont les couleurs sont successivement le rouge,
le blanc, le rouge, le bleu, le vert, le rouge, le jaune, le vert, et enfin
le rouge. La harpe est montée de vingt-une cordes, dont cinq bleues,
six jaunes et dix rouges. La tête de la figure qui pince de la harpe,, est
de couleur rouge-brun ; sa robe est blanche à raies rouges. Les vingt-une
cordes sont attachées à la branche supérieure par autant de fiches.
Ce tableau repose sur une espèce de plinthe ornée de grandes bandes
rouges et noires, et liées au milieu ainsi qu’aux extrémités. Au-dessous
se trouvent des compartimens en étrusques.
Ces deux figures de harpistes sont les mêmes que celles qui ont été
représentées dans le Voyage de Bruce.
Les dessins ¿.es fig. i et 2, faits par MM. JôLLÔIS ëtDEVILLIERS
et par M. D e l ILE, ont servi à compléter ceux qui ont été donnés
par M. D ü TERTRE.
Fig. 3. Sorte de violon dont le corps est ovale. La table est percée en
forme de croissant. Le manche est très-long et traversé par une
fiche, ou bien il porte deux chevilles. On ne peut savoir quelle
étoit la grandeur naturelle de cet instrument, parce qu’il est
représenté en petit sur la muraille.
Fig. 4• Instrument à cinq cordes dont on ignore également la grandeur;
il a la forme générale d’un arc.
Fig. 5 et 6. Instrumens dessinés dans les tombeaux des rois, qu’on a
réunis avec les harpes, comme ayant quelque analogie avec les
instrumens de musique ; mais il seroit possible qu’ils eussent eu un
tout autre usage.
Fig. 7. Vase à anse, dont le couvercle est surmonté d’une tige de lotus
et d’un bouchon de forme ronde. Le vase est peint en jaune bordé
de rouge ; le couvercle et la tige sont en vert bordé de noir.
Fig. 8. Vase supporté sur un châssis, comme c’est encore l’usage en
Egypte. Le châssis étoit sans doute de bois : il est de couleur
rouge-brun. Le vase est jaunâtre, tirant sur le gris.
P L A N C H E 92.
Va s e s , Meubles et Sujets divers peints dans les Tombeaux
des Rois.
Fig. 1. Vase d’une belle forme, sur lequel sont sculptés quelques
omemens et qui est garni de deux anses. II a pour couvercle un
calice de lotus renversé. Sa forme présente, par le bas, une surface
plane qui lui donne de la solidité,
i Fig. 2. Figure de femme portant des ailes attachées sous ses bras. Dans
E X P L I C A T I O N D E S P L A N C H E S ’
Fade du côté gauche est un globe. La figure tient dans une main
une plume. Sa tête est ceinte d?un ruban noué par derrière, et
porte un globe soutenu par deux .cornes. La main'droite tient
une crosse. On voit, par-dessous la tunique-robe, les jambes enveloppées
d’un vêtement serré qui descend jusqu’aux malléoles
et qui représente les caleçons dont lés femmes font encore usage
en Egypte. Les pieds sont nus et d’un dessin assez correct.
Fig. 3. Peinture représentant un embaumeur et une momie recouverte
de sa caisse : cette enveloppe étoit fabriquée de toiles collées, et
revêtue d’un enduit de blanc à la colle, sur lequel on peignoit
es omemens hiéroglyphiques. La tête, qui est peinte en rôuge-
brun, et les bandes qui forment les quatre divisions de la caisse,
so,u .i>orcIées <Je rouge- Les yeux sont cernés de noir. Cette
momie est posée sur un lit dont la forme est consacrée dans lés
représentations des embaumemens : celui-ci a de plus un dossier
d’où sort une queue de lion ; il pose sur une estrade en forme
d’entablement Egyptien. A côté de la momie est l’embaumeur,
dont le visage est caché sous un masque noir, ayant la forme de la
tête^du chacal; sa coiffure est bleu-noir et rayée. Une draperie
rayée de rouge lui descend jusqu’aux genoux. Son corps est
mince, ses jambes et ses bras sont nus. Sous le lit il y a, sur
une tablette, quatre canopes, dont les couvercles représentent,
comme à l’ordinaire, les têtes de I epervier, du chacal, du singe’
et enfin une tête humaine. La première est jaune à coiffure bleue,
la seconde bleue à coiffure jaune, la troisième rouge à coiffure
verte, et la quatrième verte à coiffure rouge. Quatre petits coffres
ou armoires peints en jaune sont placés sous la tablette.
Fig. 4. Tête surmontée d’un disque avec des cornes. Ses cheveux sont
attachés par derrière en forme de queue : elle a la natte d’Horus
sur l’oreille avec la mentonnière. Des espèces de bretelles
servent à soutenir le corsage. Le caractère de la tête est assez
beau ; il marque de la dignité et de la fierté. Les yeux de cette
figure sont bordés de noir.
Ftg. 5. Deux vases posés l’un sur l’autre. Le vase du haut est vert, et
- le» omemens sont jaunes; celui du Las est jaune, et les omemens
, tirent sur le rouge : les perles sont blanches. On emploie encore
aujourd hui en Egypte des vases de cette forme pour se laver les
mains.
Fig. 6. Autre vase qui paroît propre à conserver les liqueurs et à les
défendre du contact de l’air; car il n’a pas d’autre ouverture
qttjm conduit alongé, qu’on aperçoit sur le côté en haut. C’est
par cet endroit que le vase dëypif s’emplir et se vider.
7» 9, IO> 12, 13, i/f, 15. Différens-vases de couleur bleue
jaune, rouge et verte. D ,] ,, „ „ voit une espèce de
draperie autour du coii du vase.
Fig. I I. Figure debout, les bms pendant et eu état d'e'rection ; le
corps est blanc, et la tête verte. Devant et derrière h fig
s ê lcb s '" "g ” accompagnés detoiles : au-dessous du phallus
v grâces
de sa naissance à la Divinité; et au-dessus de sa tête sont trois
étoiles. Le disque placé au dos du principal personnage est un
peu plus petit que l’autre; plus bas sont trois autres étoiles sur
une ligne inclinée. Les petites figures d’hommes et de femmes
placées sur les cotes semblent exprimer l’étonnement.
No/a. L e trait d&là grande figure est noif , au lieu de la couleur rbugé qu’il
y , ‘ça-sur la planche. • ■ 1
Fig. 16. Coffre surmonté de la corniche Égyptienne : le couvercle
ressemble beaucoup à celui des momies. Pour l’ouvrir, il y a un
bouton en forme de lotus; peut-être les Égyptiens avoient-ils,
dans leurs maisons, de semblables meubles pour renfermer une
momie d animal, ou même une momie d’homme.
ë" I7- Vase rond par-dessous, ayant une grande main pour Faecror
cher; il est decore d hiéroglyphes. Sa couleur est rouge-brun.
Fig. 18. Autre vase garni de même par le haut, mais à fond plat.
Cuvette ou panier environné d’ornemens, et d’une forme
elegante. Le sujet paroît représenter deux gazelles dont les pieds
sont en nageoire.
F IN DU V O L U M E II.
Thcies [B\ b.în el-MoIouk], A . vol. IT.