
-.THJT'lÿES [ b y b à n E E-M 0 L 0 u k ]
sourcils et íes prunelles sont peints en noir, et le reste de l’oeil
l’a été ,en rouge : les oreilles et toute la face ont été peintes
èn rouge-Brun; ce qui est indiqué par la couleur qui subsiste
encore dans quelques parties du visage. L’espèce de draperie
ou de coiffure qui enveloppe la tête, en laissant les oreilles à
découvert, est formée dune étoffe rayée de bandes alternativement
bleu-foncé et jaune.-
Les paupières, à leur point- de réunion, ainsi que les sourcils, se
prolongent en lignes droites parallèles jusque près de l’oreille. II est à
présumer que ce toit l’usage dans l’antiquité, que l'es femmes se peignissent
en noir les paupières et les sourcils, et en prolongeassent artificiellement
l’étendue. On sait qu’encore actuellement les Egyptiennes
en font autant, si ce n’est que la peinture ne s’étend point au-delà des
limites naturelles.
Fig. i y Couvercle d’un vase représentant une tête de cynocéphale. II
est aux deux tiers de la grandeur naturelle, et en porcelaine.
Le contour des yeux, là prunelle et les sourcils sont de couleur
violet-foncé : il en est de même des raies horizontales et du
conduit ■ auditif qui indique l’oreille , ainsi que des espèces
d’écailles qui forment la coiffure. La nature du biscuit et le
degré de vitrification de la couverte sont les mêmes que ceux
du couvercle représenté fig. //.
Fig. i 4- Profil, à une moindre échelle, de la figure représentée de face,
f g - t i - , ‘
Fig. i y Profil, à une moindre échelle, de la figure représentée de face,
fis - 7 -
P L A N C H E 82.
T a b l e a u astronomique peint au Plafond du premier Tombeau
des Rois à l ’ouest.
Ce tableau a été dessiné par M. Legentil, avec une exactitude et un
soin minutieux. L’explication suivante est tirée des notes qu’il a fournies.
La partie inférieure de la gravure représente le côté du plafond qui
est à gauche en entrant, et la supérieure, le côté droit. Le tableau est peint
sur un fond concave, légèrement arqué, dont la corde a un
bandeau de sept décimètres de large et d’environ cinq décimètres de
hauteur, en forme de poutre, encadre de chaque côté le tableau dans sa
longueur, laquelle est de 8m,40.
Ce plafond est partagé en deux moitiés égales par deux grandes figures
de femmes nues, dont les corps, alongés en forme de règles, occupent
la plus grande dimension de la pièce, tandis que leurs bras et leurs
jambes se recourbent à angle droit en sens opposés, pour envelopper
les tableaux auxquels ils paraissent servir de cadres. Les contours de
ces deux figures sont dessinés avec un trait rouge, et leur carnation
est d’un jaune très-foncé. Leurs corps renferment cinq grands disques
dont la couleur est rouge-foncé; c’est aussi la couleur de tous les
globes qui sont distribués dans ce plafond. Les parties sexuelles sont
peintes en noir mat.
Chaque moitié du plafond est encore divisée en deux parties ou
bandes rectangulaires à peu près égales. La première, ou la plus voisine
du centre, représente un ciel azuré, parsemé d’étoiles d’un jaune pâle et
d’hiéroglyphes très-petits de la même couleur, lesquels semblent placés
derrière un réseau dont les lignes se coupent à angle droit; ces lignes sont
aussi tracées en jaune pâle (1). Cette partie est tellement oblitérée par
l’humidité qui en a fait tomber les couleurs en plusieurs endroits, qu’on
n’a pu en dessiner les détails. La seconde bande est composée d’une
suite de personnages peints sur un fond blanc, dessinés à un trait rouge
pâle et presque rose, et d’une carnation jaune moins foncée que celle
des deux grandes figures; leurs costumes sont rayés en jaune terne. Ils
(j) On n’a pu exprimer, dans la gravure , la couleur jaune de ces lignes.
sont symétriquement placés des deux côtés d’un tableau qui paraît être
le sujet principal de cette composition, tant du côté gauche du plafond
que du côté droit.
Côté gauche du Plafond.
La bande inférieure contient une scène composée de trois, figures
humaines et de sept figures d’animaux. La plus grande de celles-ci est
debout et appuyée sur un vase. Sa tête et sôn corps ressemblent à ceux
du cochon, et sont garnis d’une crinière épaisse et tressée qui descend
jusqu’en bas. Les pieds de la figure sont ceux d’un lion; ses bras, ceux
d’un homme, ou peut-être d’un singe. Elle porte sur la tête et le dos
un grand crocodile, dont la queue s’applique sur sa crinière. Quatre
petits hiéroglyphes tracés en jaune pâle, ainsi que plusieurs autres hiéroglyphes
de ce tableau , sont devant la gueule de l’animal. En bas est
une figure d’homme renversée, à tête d’épervier, armée d’une longue
tige qui est dirigée sur la bande où sont les étoiles, et au bout de laquelle
est une suite de points détachés qui se prolongent jusqu’au corps de la
grande figure.
Après, et au centre même de la scène, se remarque un tauread
tourné dans le même sens que les deux précédentes figures, et posé
sur une barre horizontale : un homme paraît la soutenir de la main
droite. En face est un lion couché, et au-dessous de lui un crocodile
de taille moyenne, qui regardent les personnages qu’on vient de décrire :
sous les pieds de derrière du lion est une troisième figure de crocodile,
mais fort petite et reployée sur elle-même. Entre le lion et le crocodile,
est un scorpion placé sous la queue même du lion. Enfin, au-dessus de
ce dernier, est une figure de femme renversée, qui tourne le dos à la
bande céleste.
A droite de cette scène, est une marche de dix figures humaines
deboiit et à tête d’homme, excepté la cinquième qui a une tête de
chacal, la sixième une tête d’ibis, la septième une tête -d’épervier. Le
dessin fait voir l’attitude, l’action et le costume semblables de ces dix
figures qui regardent vers le milieu du tableau. On y-remarquera les
différences du nombre de traits que renferment leurs colliers et le bas
de leurs draperies; ces traits ont été comptés par-tout.
A gauche, on voit neuf personnages qui regardent les precédens,
et qui diffèrent tous. Un dixième, placé entre les bras de la grande
figure reployée, leur tourne le dos. La première de ces dix figures est
une femme; les deux suivantes sont deux hommes à tête de lion, dont
îe premier paraît plus âgé, &c. On renvoie au dessin pour l’étude de
ces neuf figures, qui sont fort dignes d’attention. Il faut sur-tout remarquer
l’avant-dernière, qui est sans bras et qui porte deux longues
feuilles sur la tête, ainsi qu’une figure de momie qui la précède, dont
le corps est blanc, e: dont la chevelure, nouée sous le menton, est
noire. On doit également noter crue, sur le corps des huit premières,
on a distribué de petits cercles peints en rouge foncé. Enfin, pour
terminer ce qui regarde la gauche cîe ce plafond, il faut faire remarquer
que la grande figure qui l’enveloppe a un disque rouge devant la tête,
et devant le nombril, un disque ailé. Plus loin, sont deux petites figures
que l’on a crues ressembler à des vases renverses, et qui paraissent
plutôt ies contours de deux légendes hiéroglyphiques placées, comme
c’est ¡’ordinaire, à côté des colonnes d’hiéroglyphes du tableau ; d’ailleurs,
il y a au-dessus quelques petits caractères, ainsi qu’on en voit
touioun
Côté droit du Plafond.
La bande de figures qui fait pendant à celle du côté gauche du
plafond, est composée d’une manière absolument semblable. Au milieu
est une scène principale, à droite et à gauche de laquelle sont neuf
personnages debout. On remarque dans cette scène , comme dans
l’autre, un lion et un crocodile couchés l’un au-dessus de 1 autre;
E X P L I C-AiT-I O' N f .D E S 1 A A f i t H ESs
une figure d'homme renversée, tournant fe dos à la bande =; Un
vase de la formé de ceux des puits cîe Saqqârah,.peint;èn jaune pâle,
surmonté d une tête de taureau et couvertidW quelques petites figures
tracées légèrement en rôitgepâle et presque effacées. Au-dessous, l’on
voit un homme qui semble, à l’aide d’un bâton, soutenir le vase de
la main droite, et repousser de l’autre le crocodile ; un homme à tête
dépervier, renversé horizontalement, armé d’une tige qu’il tourne
contre le vase, comme s’il vouloir le percer; enfin, une figure à tête
et à corps de cochon et à longue crinière, la gueule un peu ouvertè, en
tout semblable à celle qui a été déjà décrite : elle a la main gauche posée
sur la tête d un petit crocodile, et l’autre main sur un objet de forme
triangulaire qui sert aussi à porter l’homme à tête d’épervier. Ce petit
crocodile n’est guère plus grand que celui qui est sous les-pieds du lion
de l’autre scène; mais ici il est fort éloigné du lion.
A droite et à gauche de cette scène, sont'deux suites de figures qui
font pendant à celles de 1 autre côté et qui regardent vers le milieu,
mais qui ont de plus sur la tête des globès rouges : elles sont au nombre
de neuf, a corps et a tete d homme, hormis trois qui, ont des têtes
d animaux. A gauche, elles sont absolument les mêmes pour l’attitude
et pour tout le reste (à* quelques différences près dans le costume),
que les neuf premières de la bande qui lui correspond en face : il faut
ajouter que la première a dans la main une tige ou une sorte d’épi.
A droite, il faut remarquer que le neuvième personnage de la suite
est entre les bras de la grande figure reployée, comme on l’a observé
pour la dixième figure de la série qui lui est parallèle. On y rémarque
encore deux figures qui ont les bras liés ou cachés; les deux dernières
portent des attributs qu’il n’est guère possible de qualifier; Les quatre
premières figures sont séparées des autres.
La gràndé figure qui encadre ce côté droit du plafond, a aussi un
globe rouge devant la tête : au-devant de la matrice est un scarabée, ies
ailes déployées, tenant une boule rouge entre les pattes de devant;
il est peint d’une couleur jaune très-foncée, de même que les deux
grandes figures,
P L A N C H E 8 3 .
1 . T a b l e a u peint a l’entrée du cinquième Tombeau des Rois à
l’ouest. — a . . . . 7. Autres Peintures des Tombeaux.
Fig. 1. Le peu d’hiéroglyphes qu’on voit dans ce tableau est exact ; le
temps n’a pas permis de recueillir les autres. Au-dessous du trône
du dieu, on voit quatre hiéroglyphes pareils et qui se retrouvent
planche 8 j , fig . 10. Ce tableau fait le sujet d’observations
particulières. ( Voye^ la Description des hypogées.) II est à gauche
en entrant, près de l’embrasure de la porte, à deux mètres environ
de hauteur, vers le point k. (Voyezplanche y 8, fig . j . )
Fig, 2. Sujet peint au plafond du second tombeau à l’ouest. Les tonv
beaux des rois représentent un grand nombre de figures de serpens
analogues au serpent colossal représenté dans ce tableau.
Fig. 3. Vase en forme d’autel, que l’on rencontre très-souvent auprès
des tables chargées d’offrandes ; il est rouge, bordé de noir.
Fig. 4• Ce sujet représente un jeune homme dont les jambes et les
cuisses sont de profil et le corps de face. Le visage et les mains
sont verts ; il a le corps blanc, une ceinture avec des ornemens
et deux cordons rouges; il tient dans ses mains la crosse et le
fléau ; son collier est jaune, sa coiffure est bleu-noir; sa tête
est surmontée de cornes de belier et d’un disque rouge. Sur les
cornes sont des plumes jaunes rayées de rouge, accompagnées
d’un gros serpent. La frise qui est derrière son bonnet, est cpm-
posée de feuilles liées ensemble en forme de balustrp.
Fig. y Pied d’autel décoré de deux rangs de perles et cîe feuilles de lotus
qui servent aussi d’orneinçnt à quatre autels pareils placés les
Thiks [B)'b.în el-Molouk). A. vol. II.
uns au-dessus des autres; le dernier setermine par un carré jaune
qui sert 'de couvercle.! Les feuilles sont vertes, et les contours
rouges.
Fig. 6, Cette figure est verte ; les mains et le restant du corps sont
blancs. La calotte et la bride, sont de couleur verte, les plumes
jaunes , et le disque rouge. Elle porte une espèce de bourse
.pendue an® cou.
; figure tient dans ses mains la crosse et le fléau. Le pied est garni
, d une sandale relevée par-devant,; la courroie passe entre le premier
et le second doigt, et l’agrafe; qui est .sur le coude-pied, est en formç
de fleur de lotus. Le fond de l’espèce de châsse où est placée la statue,
est comme tapisse de grands et riches ornemens, et le dais en est soutenu
par des tiges de lotus avec, deux calices-jaune et vert.
Nota. L a bourse pendùe au cou de là figure a été omise dans là gravure.
■ 7* ^-aS® dont la forme s’est conservée en Égypte : il est de couleur
rouge de terre, les Bords en sont verts. Aujourd’hui l’on place
sur du sable ces sortes de vases pour les maintenir droits.
P L A N C H E 8 4 .
r . . . . 6 . B a s - r e l i e f s sculptés et peints dans les cinquième et
quatrième Tombeaux des Rois à l ’ouest. — 7. Bas-relief du
cinquième Tombeau à l’est.
Dans plusieurs tombeaux des rois, les couleurs ont été appliquées
sur un léger relief, et les sujets de cette planche sont dans ce cas-Ià.
P‘S$'fi} ~i 3- -Sujets copiés au plafond du cinquième, tombeau des
• rois à I ouest. L’échelle est à peù près d’un douzième.. Les hié-
roglyphes de la figure / sont, exactement copiés. La forme de
double sphinx qu’on trouve dans la figure 2, n’est pas sans agrément;
on ne l’a vue que dans cet endroit. Le sujet de le figure Û
.est encore plus gracieux. Sous le lit de repos, on remarque une
yingtaine d’armes et de coiffures différentes, (Voyez la pl. 88.)
Fig. 4• Ce bas-relief est à l’échelle du douzième ; il étoit accompagné
d’hiéroglyphes qu’on n’a pu copier.- Les têtes des figures sont
remarquables par l’extrême finesse; les groupes,par leur disposition;
et tout le sujet, par les figures allégoriques qu’il renferme.
Ce n’est pas ici le lieu d’en faire l’examen : on se borne à faire
remarquer les serpens à tête de femme que l’on n’a vus repré-1
sentés que dans ce bas-relief.
Nota. On a omis de graver un disque ovale qui étoit entre les mains des
deux grands bras .élevés qu’on voit vers Je milieu du sujet;
Fig, y Figure symbolique en forme d’autel, peinte sur les murs de
la chambre C , dans le quatrième tombeau des rai/à l’ouest..
(Voyez planche 78, fig. /.)
Fig, 6, Bas-reliefsculpté et peint sur le iace nord de la chambre sépulcrale
du quatrième tombeau à I’oue.st. 11 représente une figure-
.en érection et lançant au loin des jets de liqueur séminale figurés
par de petits points rouges, Un petit homme, dans la position
d’un personnage qui est assis, paraît être le produit immédiat
de l’émission de la liqueur séminale. Douze autres figures emmaillotées
et couchées, que l’on voit rangées par six de chaque
côté, les unes au-dessus des autres, en sont aussi probablement
des résultats antérieurs. Deux disques et des étoiles différemment
groupées, sont placés en ayant et en arrière de la figure principale,
Tou.te cette sculpture étoit peinte; mais oiï n’a pas pris
note des couleurs.
Nota. Au-dessous des pieds du personnage assis, on a oublié, dans la gra-
' vure, cet hiéroglyphe JL
Fig. 7. Bas-relief sculpté et peint sur la paroi à gauche du premier
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