coupe miitiie d’une anse, malheureusement brisée. D e s pièces fort analogues ont
été trouvées dans des tumulus des
bords du Rliin à Melsstetten (figure 8 )
e t à Niesitz (figu r e 9 ) , avec des
objets du même genre que c eux des
tumulus de la Bourgogne. On peut
voir ce s pièces au mu sé e de S tu ttgart.
A côté enfin se trouvaient des
fragments de poterie et un grand sceau en bronze. (PI- X L IV et X L V .)
P r u s l y - s ü r - O u r c e , a l a f e r m e d u b o is d e L a x g e e s . — Cette localité a fourni à
M. Flouest un tumulus de 4 0 mètres de tour environ, renfermant en outre d’un
squelette une grande épée en fer, quelques débris de poteries et un rasoir en bronze.
Cette découverte a été de la part du savant explorateur des tumulus du Chàtillonnais
le sujet d’un mémoire intéressant, dans lequel il a fait une étude détaillée de ces
petits instruments tranchants (figures 10, 1 1 , 1 2 et 1 3 ) qu’il a eu le mérite de reconnaître
un des premiers pour être des rasoirs*.
Fio. IS. — 1/2 gr.mdeur.
La Saône près de MAcoii.
Fio. |3. — 1, 2 grande .r.
VillanoTa, Ilalie.
Dans la basse B ourgogne , on doit citer le s tombelles d’I g é dans S aône -et-Loir e
e t celles de Saint-Bernard dans l ’A in, les premières, étudiées par M. de Frémm-
ville-, les autres fouillées par M. Guigne.
B u lle tin d e là Socicié des Sciences de S emu r.
I g è . — C’est dans les tumulus de cette commune qu’ont été faites les découvertes
les plus intéressantes. M. de Fréminville, qui a fouillé ces tumulus, les divise en
trois groupes :
Celui de la Roche ; celui des bois de Blandayan ; celui de Saint-Germain.
La plupart de ces tumulus dont une partie seulement, quarante environ, ont été
ouverts, sont généralement faits de pierres sèches et sont recouverts et entourés de
grosses pierres formant de véritables cromlechs. Les tertres ont de 1 à 4 mètres de
lianteur sur 10 à 15 de diamètre.
Plusieur s d’entre eu x sont divisés par compartiments délimitant en quelque sorte
les sépultures.
La grande majorité des sépultures contenues dans ce s tumulus n ’ont donné aucune
trace de feu, de cendre ou de charbon.
Les mobiliers funéraires de ces tumulus se rapprochent beaucoup de ceux du Jura
et de la Côte-d’Or, leurs v oisins. La plupart ont donné des bracelets en b ronze, plats
à l’intérieur, ouverts et croisés à leurs extrémités. Leur ornementation, comme
dans ceux du Jura et des Alpes, consiste en une série de bosselures ou côtes, alternant
avec des champs striés en diagonales et coupés par une double croix. Ces
bracelets ont été trouvés quelquefois réunis comme dans l’un des tumulus de la
Roche (pl. X L I I I ).
Av e c ces objets on remarque de gros anneaux ou cylindres en ja y e t du genre de
ceux du Jura et de la Franche-Comté.
11 faut noter encore des pendeloques discoïdales à jour taillées dans des feuilles
de bronze minces; puis des anneaux, des agrafes et des perles de verre bleu.
Remarquons enfin un rasoir semi-circulaire en bronze d’un typ e rare en France
et connu en Danemark, puis divers fragments de poignards on d’épées et de bracelets
en fer.
L’inhumation et l ’incinération ont été également usitées dans ces tumulus.
T r é v o u x . — M. Guigüe, qui a étudié en d é ta illa Bresse tout entière, signale
plusieurs milliers de tumulus; ils sont connus dans le pays sous le nom de poxjpes.
Comme il n e lui a été donné d’en fouiller qu’un petit nombre, on ne sait pas à quelle
époque ils appartiennent. 11 est probable qu’il y en a beaucoup de l ’âge du fer, mais