Les mobiliers funéraires des autres sépultures renfermaient, le premier, trois bracelets,
un collier fait d’une chaînette à anneaux ronds e t des débris de petites appliques
provenant sans doute d’un bouclier ou cotte de mailles, semblable à c e lle s que
l ’on a recueillies à Hallslatt (pl. I I I ). L’autre contenait un collier à peu près sem-
blal.de au précédent et trois petits bracelets ; c’était la sépulture d’un enfant de dix à
douze ans (p l. IV).
P lu sieu r s sépultures ouvertes avant nos fou ille s, et dont les produits étaient
encore entre les mains des habitants du p a y s, ont donné d’assez beaux bracelets
à gros bourrelets, des chaînettes, des crotales e t des fibules. N ou s avons pu en
faire l ’acquisition et le s déposer au muséiun de Lyon (pl. V et V I).
A Risou l et à Var s, communes vo isin es de Guillestre, on a découvert plusieurs
sépultures dont nous avons pu re cueillir quelques objets ; ce sont surtout des bracele
ts an alogues à ceux de P e y r e -H a u te . Dans le Queyras, M. B . Tournier a fait en core
d'importantes trouvailles r e latives à ce lte époque.
S aint- ù'érax.— P rès de ce v illa g e , le plus élev é de France (2 ,0 0 9 ra. d’altitude),
on a trouvé aux B aux , il y a une v ing ta in e d’anné es, sur les pentes du mont V iso ,
une sépulture contenant avec des ossements humains, d eux torques de grandeurs
inégales (p l. V I I I ) , quatre grands anneaux et deux large s bracelets ornés de gravures.
Ils étaient d’un bronze si éclatant que le premier acquéreur, dit M. Tournier,
persuadé que ces objets renfermaient beaucoup d’or, e st demeuré longtemps
avant de vouloir s ’en dessaisir en ma faveur.
III
G R O U P E DE L’OISANS ET DU BAS DA U P H IN E
L e groupe de TOisans a été beaucoup moins exploré que le s précédents ; c ’e st par
des découvertes dues au hasard, que l ’on connaît les sépultures signalée s. Jusqu’à ce
jour elles n ’ont donné que des bracelets du genre de ceux des nécropoles des autres
groupes, mais il est probable qu’ils étaient accompagnés de quelques autres objets
négligés par les auteurs des découvertes.
On cite parmi les localités qui ont fourni quelques spécimens de cette civilisation :
le col d’Ornon, le mont de Lans, V eno sc , la Motte-d’A ve illans (Isè r e ),e tc . (p l. X1V%
e t X V ) . Quelques bracelets se v o ien t dans les musées de Grenoble e t de Chambéry,
puis dans les collections V a llier e t Chaper, à Grenoble. Celte région mérite, comme
les précédentes, une attention spéciale, mais les fouilles y sont plus difficiles, le
pays étant généralement plus cu ltiv é . A Ornon e t à Venosc , plusieurs sépultures
rapprochées les u iies des autres font pressentir des nécropoles peut-être con sidé rables.
C’est à ce groupe qu’il faut réunir les sépultures qui ont été découvertes très a n ciennement
à N y o n s (ü r ôm e ) et dont le mobiber funéraire a été acquis par le musée
archéologique de Lyon (p l. X I I I ).