toire cTAlaise était bien VA/é sia recherchée, interrogèrent le sol de leur côté avec
cette ardeur que fait naître la lutte.
Les recherches d’abord dues à l’initiative privée dans les d eux camps furent ensuite
poussées avec plus d’activité lorsque le s collaborateurs du dernier historien de
César, se mêlant de la partie, encouragèrent les explorateurs par des subventions du
gouvernement.
Sans vouloir entrer dans les détails du débat, je rappellerai que la solution a été
en faveur du mont Au xois. C’e st autour du rocher d’Alise, c ’est dans la plaine des
Lauraes désignés a p r io r i comme remplacement occupé par les soldats de César
e t de Vercingétor ix, que fut portée toute l’activ ité des recherches et la sagacité des
explorateurs.
Les fouilles qui mirent à découvert des traces nombreuses de travaux de retranchement
et des armes romaines et gauloises fournirent aussi des objets nombreux
bien antérieurs à cette époque historique.
De nombreux tumulus ont été ouverts à cette occasion dans toute la région v o i sine.
Certains archéologues attribuaient tout c e la , dans le moment, au x armées
combattantes. I l a été fait depuis ju stic e de ce s confusions.
11 en est de même des tumulus de la Franche-Comté dont le groupement en nombre
considérable sur quelques plateaux et en particulier sur ce lui d’A laise avait fait
considérer comme des sépultures de combattants, morts autour de V A lé sia .
Les fouilles dont quelques-uns des quarante mille tumulus reconnus dans c e tte
région ont été l’objet, ont prouvé que la plupart de ce s sépultures appartenaient à
des populations bien antérieures à l’époque de César. Les mobiliers funéraires
qu’elles renferment montrent des restes de populations p aisible s, car on n ’y a
presque jamais trouvé d’a rmes; c’étaient donc des cimetières e t non d’anciens
champs de bataille.
Il est difficile en effet de comprendre un champ de bataille d’une longueur de
plus de 5 0 kilomètres, où Ton trouve partout, sous des monticules sépulcraux, des
corps disposés avec soin et en petit nombre. On n e remarque du reste, dans au cune
de ces sépultures, rien qui rappelle la précipitation et le désordre qui doivent
forcément présider à des inhumations faite s dans de pareilles circonstances.
T U M U L U S 23
U n fait curieux ressort de ce rapide historique deTorigine des fouilles des tumulus
de la Franche-Comté, du Jura et de la Bourgogne , c ’est que la plupart d’entre elles
ont été opérées dans le but de découvrir les traces des armées qui combattaient sous
A lè s ia . Dans les Alpes, le s cimetières que j ’ai fait connaître avaient été étudiés en
partie dans le but de retrouver le passage d’Annibal ; dans la Bourgogne et dans la
Franche-Comté il fallait retrouver celui de César.
C ’est donc à l’archéologie théorique que sont dus les premiers résultats acquis dans
la connaissance de ces monuments, il est ju ste de le reconnaître ; mais ne l ’oublions
pas non plus, c’est seulement depuis que la méthode scientifique a prévalu dans ce
gem-e de recherches, quoi qu’en disent encore certains archéologues attardés dans
leurs v ieu x te x te s, que Ton a pu tirer parti de ce s premières observations.
Grâce en effet à de n ouvelles fouilles bien dirigées et froidement étudiées, il
sera possible d’interpréter a v ec fruit les documents autrefois recueillis.
Les tumulus peuvent être divisées en cinq groupes principaux :
I . Groupe des Alpes.
IL Groupe du Jura.
I I I . Groupe de la Francbe-Comté.
IV . Groupe de la B ou r g o gn e e t de la Bresse .
Y . Groupe du Dauphiné et de la vallée inférieure du Rhône .