qui touche à nos origines ethniques est bien connu, bon nombre de ce s restes précieux
des populations primitives qui ont habité nos Alpes françaises seraient perdus
pour la science, et les difficultés que nous rencontrons aujourd’hui pour reconstruire
les archives de notre histoire nationale seraient encore bien plus considérables.
La plupart des observations ou des premières fouilles opérées dans le s Alpes ont
été faites sous l’inflacnce des idées plus ou moins dogmatiques des antiquaires
officiels de notre pays. Mais actuellement-que la méthode scientifique est arrivée à
prévaloir, .la logique inexorable des faits tend tous les jours de plus en plus à faire
disparaître l ’influence de cette école théorique. La bonne foi e t l ’activité des premiers
investigateurs aidant, on arrivera bientôt à utiliser les premiers renseignements
acquis sur ces anciens monuments.
Ce fait important à noter pour l’étude des nécropoles des Alpes et qui est devenu
incontestable pour tous les paléo-ethnologues indépendants, n’est pas moins évident
pour ce qui a trait à l ’étude des tumulus, ainsi que nous le verrons par la suite.
Les nécropoles peuvent être divisées en quatre grands groupes :
I . Groupe de la vallée de l’Ubaye nu de Barcelonnette (B a sse s-A lp e s).
II . Groupe de la vallée de la Durance e.tdu Queyras (Hautes-Alpe s).
III. Groupe de l ’Oisans (Isère)et du bas Dauphiné.
IV . Groupe de la Maurienne et de la Tarantaise (Savoie).
GR O U P E DE LA VAL L É E DE L U B A Y E OU DE BARC E LONNE T TE
I;C groupe de la vallée de Barcelonnette, le plus considérable peut-être de tous,
a été étudié depuis un grand nombre d’années par M. le D“' Ollivier, de D ign e.
Cet archéologue a recueilli dans ce s tombeaux une série remarquable de spécimens
de bracelets, de fibules et d’ornements divers, tels que boutons, chaînes,
colliers, etc.
En 1 8 5 9 , M. Charles Chappuis, professeur à la Facu ltéde s lettres de Besançon,
ayant reçu du ministre de l’instruction publique une mission dans le but de rechercher
le passage d’Annibal, fut frappé de la quantité énorme de documents se rappoi'-
la n t à une autre époque que celle qu’il venait étudier. Ce savant a publié en 186 2
un travail sur cette région et y a jo in t plusieurs planches représentant quelques-
uns des objets recueillis par ]\L leD'' Ollivier et d’autres observateurs'.
b l. Chappuis a reconnu dans la vallée de l ’U b a y e plus de v in g t localités ayant
donné des sépultures ; citons entre autres : Pép in, près Sisteron (pl. IX ), Saint-
I Étu de archéologique et géogra;phique su r la vallée de Barcelonnette à l'cpoque celtique. Paris, 1862, in-S", -1