G R O U P E DE ALPES
C’est principalement dans le s anciennes pi’ovinces du Chablais et du F a u c ig n y , •
constituant actuellement le département de la Haute-Savoie, que l ’on ad écou v er t des
tumulus dans la région alpine.
Bien que peu éloignés d e la Tarantaise et de la Maurienne, ce s tumulus, les
plus .orientaux que l ’on connaisse en France, présentent peu de rapports av ec les
nécropoles des hautes v a llé e s ; ils d oivent plutôt être rapprochés des tumulus du
Jura.
Depuis fort longtemps le s travaux de culture avaient mis au jour un grand nombre
de sépultures, mais depuis peu d’années seulement on les a étudiées comme
elles le méritent.
C’e st à M. Louis R e v o n , le sa v an t conservateur du musée d’An ne cy, que l’evient
l ’honneur d’avoir fait connaître un des premiers ce groupe de tumulus ‘ .
Les localités les plus importantes à signaler son t celles de Gruffy, au Mollard,
Quintal, Meg èv e , Ma x illy , au P io -d e -C e ssy , Villa ret, commune de Faverge,
P r in g y , etc.
1 La. llaute-Savoia a v a n t les Romains, iii-4- Annecy, 1878.
G R O U P E D E S A L P E S 2f>
Les sépultures du Valais doivent enfin être reliées à ce groupe.
G r u f f y . — Le tumulus le plus remarquable de cette série a été découvert en
1 8 7 8 . Il renfermait les restes de six individus, accompagnés d’un mobilier funéraire
composé de quatre grands bracelets creux, quatre bracelets pleins et cannelés, dix-
n eu f b racelets filiformes, deux colliers formés d’un simple fil de bronze, une fibule
à doubles boutons, puis des fragments de bracelets en ja y e t et des débris de feuilles
minces de bronze appartenant à ces ceintures- si caractéristiques des tumulus du
Jura, de la Franche-Comté et d e là Suisse.
Dans le tumulus de P r in g y on a découvert des bracelets filiformes et des bracelets
en jayet.
V a l a i s . — Bien que je n ’aie pas l’intention de décrire les tumulus de la Suisse,
j ’ai fait reproduire dans trois planches, quelques-uns des objets qui m ’ont paru les
plus caractéristiques, parmi ceux qui ont été découverts dans le Va la is, afin de montrer
la liaison qui paraît existe r entre ce groupe de sépultures et ceux que nous
étudions.
Ce groupe peut se diviser en deux séries, celle de Sion et celle de Loèche-Ies-
Bains.
La première, signalée déjà de 1 8 5 6 à 1 8 7 0 par MM. Gerlach*, Troyon -, R u ti-
m a y e r e tH is ^ Tio ly * et d’autres savants, est des plus intéressantes.
L es tombeaux étaient faits de grosses dalles brutes et renfermaient des ossements
humains en partie décomposés, accompagnés d’ornements parmi lesquels on remarquait
des bracelets, des rouelles ou pendeloques, le s unes discoïdales, les autres à
double spirales, des débris de ceintures, puis une épée en fer avec poignée en
bronze, terminée par des antennes (pl. X X et X X II).
La seconde sér ie , celle de Loèch e-îes-B ains, avait été signalée par àlorlot en
Ì 8 7 5 * , lorsqu’en 1 867 un cultivateur découvrit, sept n ouveaux tombeaux. Ceux-
ci renfermaient surtout des bracelets, au nombre de quatre-vingts environ (p l. X X I ) ,
* In d ica teu r d 'a n tiquités suisses.
■ Ha b ita tion s lacustres des temps anciens et modernes.
3 Cranta Helvética.
* B u lle tin s de l'in s titu t ffcnevois.