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discussions très-prolixes pour donner de la
vraisemblance aux diverses opinions qu’on
embrassait sur leur développement. Leur
structure étant absolument inconnue, et
leur configuration mal-déterminée , on ne
s’entendit pas sur les noms qui devaient
spécialement les désigner. Tantôt on appelait
Ascarides ceux qui devaient porter le
nom de Cucurbitains ; tantôt le Taenia était
considéré comme une multitude d’individus
attachés les uns aux autres par une
membrane commune ; on allait même jusqu’à
nier l’existence des vers plats, et on
traitait de fable tout ce que le petit nombre
de bons observateurs en avait dit.
L ’incertitude sur la nature , l’origine,
la conformation et la structure des diverses
espèces de vers intestinaux dura jusqu’à la
fin du dix-septième siècle. C’est aux travaux
des Rhedi, des Malpighi, des Harsoecker,
des Vallisnieri, des Swammerdam et de
plusieurs autres, que nous sommes redevables
de quelques vérités fondamentales.
Ces hommes célèbres dans les fastes de
l’histoire naturelle prouvèrent que la multitude
si variée des insectes n’est pas le produit
du hasard ni de la corruption ; mais
qu’elle a une origine aussi régulière que
celle des plus grands animaux ; que son
mode de multiplication est soumis à des
lois constantes , et que les étonnantes métamorphoses
qui s’observent dans les diverses
espèces, ne sont que le développement
successif des parties qui existent dans
le corps des individus, dès le principe de
leur formation. Ils dirigèrent particulièrement
leur attention sur le Taenia qu’ils
découvrirent dans les intestins des quadrupèdes
, des oiseaux et des poissons ; ils parvinrent
enfin à donner de cet animal si
extraordinaire une description plus exacte
que celle qui avait été faite jusque-là.