gastrique une tumeur de la grosseur d’un,
oeuf de pigeon, que l’on prit pour un dépôt
critique ; mais par l’usage des cataplasmes
émolliens elle se dissippa. Aussitôt après,
on vit une tumeur pareille à la partie antérieure
de chaque jambe, qui disparut encore
au bout de huit jours. Celle-ci avait fait contracter
une couleur noirâtre aux tégumens.
Dès lors, la malade se trouva dans un état
de faiblesse et de langueur, accompagné
d’un très-grand amaigrissement, d’où elle ne
se tira que par un long usage du lait d’ânesse.
Après une convalescence longue et pénible ,
et son entier rétablissement, elle partit pour
Paris, où pendant dix-huit mois, elle fut
constamment dans la plus parfaite santé.
A son retour, elle habita la campagne ;
alors, les fréquentes faiblesses et les vapeurs
reparurent ; elles furent peu à peu
accompagnées d’une langueur continuelle,
de défaut d’appétit, et de tous les signes de
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sabürres; en même tems-, elle ressentit de
petites coliques sourdes, avec une douleur
fixe vers l’hypocondre gauche, que la moindre
pression et le plus petit mouvement
augmentaient.
La poudre d’Ailhaut, qu’on regardait
dans la famille comme un remède universel,
fut celui qu’on opposa à tout le mal.
Vers la fin de floréal an huit, elle prit une
dose de ce purgatif, et elle faillit en devenir
la victime ; car pendant neuf jours de suite,
elle eut des vomissemens et une superpurgation
accompagnée de coliques si affreuses
, et de crampes si violentes, qu’on la
crut empoisonnée.
Rétablie de cette violente secousse, elle
reprit l’usage du lait d’ânesse, dont elle s’était
précédemment bien trouvée. Elle continua
cependant toujours à sentir des douleurs
dans l’hypocondre gauche, ainsi que de
petites coliques ; l’appétit manquait.