produire des effets absolument différens,en
raison des diverses parties sur lesquelles elle
agit, et des circonstances infiniment variées
qui peuvent précéder ou accompagner son
action.
En réfléchissant sur la nature des médi-
camens que prit la malade qui rendit le ver
Bicorne, il paraît étonnant, qu’un laxatif
aussi doux que la manne et le sél de Glauber,
ait pu évacuer cette prodigieuse quantité
d’animalcules, qui avaient résisté aux drastiques
les plus violens, tels que ceux dont la
poudre d’Ailhaut est composée.
Quoiqu’il soit généralement reçu que
tous les médicamens qui augmentent le ton
des intestins , soient propres à expulser les
vers qui y vivent, il n’est point rare d’observer,
qu’on n’en obtient pas toujours le succès
qu’on en attendait. S’il est des substances
simples ou composées qui réussissent plus
souvent les unes que les autres, cela ne tient
certainement qu’à des circonstances encore
inconnues, dans lesquelles ces médicamens
peuvent agir avec efficacité, et non parce
qu’ils ont une vertu spécifique , comme on
l’a prétendu.
Il suit de tout ce qui vient d’être exposé
relativement au Ditrachyc e r o s ,
i.Q que ce ver est un insecte particulier
gu corps humain ;
2.0 que son origine, son mode d’existence
et sa durée sont inconnus ;
2° que sa présence dans le canal alimentaire
ne se manifeste par aucun symptôme
qui lui soit propre ;
4. " que l’appareil symptomatique des maladies
vermineuses en général est très-équivoque
;
5. ° que la thérapeutique des maladies
vermineuses ne présente aucune variété qui
soit relative et propre à chaque espèce de
vers intestinaux ;