ont échoué la plupart des helmynthologistés,
et je me garderai bien de m’abandonner trop
légèrement à l’analogie ; je ferai usage du
conseil philosophique de l’illustre Charles
Bonnet, ainsi conçu : »je ne veux point
» bannir de la physique la méthode analocerf
5 il l’a nommé Fes tue aria cervi. Cet auteur avoue aujourd’hui
que dans la description antérieure qu’il en a donnée, il a
pris la partie génitale de cet animal pour sa bouche.
Cette méprise de Zeder n’est pas étonnante ; car l’analogie
est souvent trompeuse. Bloch, par exemple, place la tête du
ver à queue à l’extrémité épaisse du corps. Goeze, au contraire,
prétend qu’elle se trouve à l’extrémité effilée. Le premier
veut quelle soit à l’extrémité épaisse, parce que l’on y voit
quelquefois un museau, par lequel passe un canal qui va se terminer
à l’anus. Le second croit trouver la tête à la partie effilée^
parce que dans une cinquantaine de ces vers qu’il a trouvés
dans les intestins de la souris, il a vu cette même partie garnie
de trois papilles, fermement introduite dans les parois des intestins.
J’ai vu moi-même tout récemment l’extrémité mince
de ce ver gorgée de sang dans un grand nombre d’individus
trouvés en un paquet ayec plusieurs lumbricaux, dans une portion
de l’iléon, très-voisine du coecum d’une femme morte de
fièvre puerpérale.
gique. Elle conduit elle-même à Tohserva-
33 tion, par les' idées qu elle associe sur cha-
33 que sujet; j e veux seulement donner à
33 entendre, que cette méthode, d’une utilité
33 d’ailleurs si générale, ne saurait être ap-
33 pliquée en physique avec trop de circonspec-
tion et de sagesse, puisque la nature n’a
« pas ete assujettie à travailler partout sur
fl les mêmes modèles. »
D après ces considérations, je me suis
permis quelques conjectures, non pour déterminer
les fonctions auxquelles les divers
organes de ce ver sont destinés, mais pour
fixer plus particulièrement sur ses différentes
parties l’attention des naturalistes qui
dans la suite pourront avoir occasion de le
soumettre à leur examen.
En disant, à la page i5 , que ces vers paraissent
n’avoir encore été décrits par aucun
naturaliste, je n’oserais cependant prétendre
que jamais on ne les eut observés.
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