une espèce de vessie qui occupe tout l’intérieur
du corps, dans laquelle s’opère un premier
degré de digestion ; que cet organe est
susceptible de se contracter et de faire passer
les sucs nourriciers dans les cellules du
corps par une ouverture particulière, placée
probablement au fond du cul-de-sac que nous
avons observé dans la cavité de la Bosse.
Les cellules d’une structure si curieuse,
cachées dans les parois du corps, m’ont toujours
paru destinées à quelque fonction particulière
et des plus importantes. Serait-ce
dans ces cellules que le suc nourricier acquer-
rerait les qualités nécessaires pour servir d’aliment
à tout le corps de l’animal ? le résidu
ne passerait-il pas dans les petites cellules de
l’é'minence externe, et par son prolongement
ne pourrait-il point parvenir dans la cavité
qui se trouve entre le corps et son enveloppe
membraneuse? les grains de cette membrane
au centre desquels nous avons vu un point
transparent, seraient-ils des papilles dilatables
à volonté, par lesquelles l’insecte pourrait
rejeter le fluide excrémentitiel? ce sont
autant de conjectures que j’ose à peine proposer.
Mais un insecte qui digère dans la
substance des parois de son corps, surprendra
t-il plus que le polype à bras, qui est
susceptible d’être retourné comme le doigt
d’un gant, et qui digère alternativement sur
celle des faces de son corps qui se trouve à
l’intérieur? Trop pressé à porter une décision
dans des faits de cette nature , on est
souvent obligé de rétracter ce que l’on avait
annoncé d’abord comme un fait indubitable
O). J’éviterai donc l’écueil contre lequel
(a) Sans parler des nombreuses erreurs, ainsi commises par
les helminthologistes anciens, il suffit de parcourir les écrits
de nos plus habiles observateurs modernes , pour se convaincre
que rien n’est plus fréquent que de pareilles méprises.
J. G. H . Zeder, dans les Mémoires de la société des curieux
de la nature, de Berlin, \Berl. Naturf. G. B. 10. §. 65.'
tab. 3. fig, 8 — n .) décrit un ver nouveau développé dans le