coup d’autres se sont occupés des vers intestinaux
avec autant d’assiduité que de
succès, et ont répandu sur cette matière
des notions vraiment philosophiques.
Je ne prétends pas imiter, dans cette
dissertation, ces hommes recommandables ;
mon voeu est seulement de marcher dans
les sentiers qu’ils ont tracés. Je sais qu’il
n y a que des génies privilégiés qui puissent
s’approcher des créateurs de la science;
mais, profitant de leurs travaux, je tacherai
de ne pas obscurcir leurs principes, en me
conformant à leur méthode.
Je divise le sujet, que je me propose de
traiter, en quatre sections.
* La première comprend l’histoire de la
maladie dans laquelle l’espèce de vers que
je décris, a été rejetée du corps humain.
Dans la deuxième, j’expose la conformation
externe et la structure interne de cet
animal.
Dans
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Dans la troisième, je présente les vues
qu’il semble raisonnable d’adoptersur l’usage
de ses principales parties et sur le mode particulier
de sa nutrition.
Dans la quatrième enfin se trouvent la
dénomination spéciale (®) qui lui est propre ;
(« ) Je rends ici un hommage sincère à la mémoire de feu
le citoyen Hermann. Ce savant professeur m’avait souvent
recommande d etre tres-attentif aux différentes espèces de vers
que m’offriraient les dissections anatomiques. Lorsque je fus
en possession de celui qui fait le sujet de cette dissertation,
je m empressai de le lui présenter. Après l’avoir examiné à la
loupe, il le désigna sous le nom de Dytrachÿceros. Il m’engagea
par des instances réitérées, de disséquer cet animalcule
non encore décrit. Je suivis ses conseils j pouvais-je en recevoir
de plus sages que de celui qui fut mon protecteur et mon guide
dans 1 etude de la nature? J’étais alors bien loin de penser,
qu avant de pouvoir lui offrir publiquement le témoignage de
ma vive reconnaissance, pour les services signalés qu’il n’a cessé
de me rendre pendant tout le tems que j’ai eu le bonheur d’étre
son eleve, j aurais versé sur ses cendres le tribut de ma douleur
et de mes regrets.