2.6 L E S R O I S ,
§. IL Les Syriens épouvantés lèvent le siège.
6. Car le Seigneur avoit fait entendre dans le camp des Syriens un
grand bruit comme de chariots, de chevaux , et d’une armée innombrable
; et les Syriens Venlendant s’étoient dit l’un à l’autre : Le roi
d’Israël a fait venir contre nous pour le secourir, les rois des Hé-
théens et des Egyptiens, et les voilà qui viennent tous fondre sur nous.
7. Et en même temps ils avoient tous fui dans les ténèbres, abandonnant
leurs tentes, leurs chevaux et leurs ânes qui éloient dans
leur camp, et tous s’en étoient allés cà et là , ne pensant qu’à sauver
leur vie.
8. Ces lépreux étant donc venus à l’entrée du camp des Syriens ,
entrèrent dans une tente où ils mangèrent et burent ; et ayant pris
de l’argent, de l’or et des vêtemens, ils s’en allèrent, et cachèrent ce
qu’ils avoient pris , et retournèrent encore à une autre tente, et en
emportèrent de même diverses choses qu’ils cachèrent.
9. Alors ils se dirent l’un à l’autre : Nous ne faisons pas bien ; car
ce jour est un jour de bonne nouvelle. Si nous demeurons dans le
silence, et si nous n’en donnons point avis jusqu’à demain matin, on
nous accusera comme d’un crime. Allons donc porter cette nouvelle à
la cour du roi.
10. Lorsqu’ils furent venus à la porte de la ville, ils parlèrent à
ceux qui étoient en g a r d e et leur dirent: Nous avons été au camp
des Syriens, et nous n’y avons pas trouvé un seul homme, mais seulement
des chevaux et des ânes qui y sont liés, et leurs tentes qui
çont encore dressées.
11. Les gardes de la porte allèrent au palais du ro i, et ils firent
entendre cette rîouvelle à ceux du dedans.
12. En même temps le roi se leva, quoiqu’il fût nuit, et dit à ses
serviteurs : Je vois bien le dessein des Syriens contre nous. Comme
ils savent que la faim nous presse , ils sont sortis de leur camp, et
ils se sont cachés quelque part à la campagne, en disant : Ils sortiront
de la ville, et alors nous les prendrons vifs, et nous entrerons sans
peine dans la ville.