Jean. i. 19.
Hébr. i. 3.
2 Tim. 4. 3.
etc.
Matth. 5. 15.
Marc. 4. 21.
Matth. 5.25.
Id. '13.22.
Luc. 8.14.
Ps. 4. 3.
point demeuré dans la v é r ité , à celle du C r é a teu r , qui
lu i avoit fait un commandement si salutaire.
Ce dérèglement du coeur de l ’homme sembloit devoir
être to u t - à - fa it guéri par l’avènement du fils de D ie u ,
qui a paru parmi nous , non-seulement pour nous purifier
de nos péchés , mais encore pour éclairer par sa lumière,
tout homme venant dans le monde. Mais l’Apôtre , qui étoit
rempli de l’esprit de Dieu , nous a prédit dès le temps
de l’établissement de l’E glise , auquel la lumière du Verbe
divin commençoit à éclater parmi les hommes , Qu’i l
viendroit un temps qu’ils ne pourroient plus souffrir la saine
doctrine . . .e t quefermant l ’oreille à la vérité, ils l ’ouvriraient
à des contes e t à des fables. C’est donc l ’accomplissement
de cette prédiction apostolique qu’on a vu avec douleur,
lorsque la lumière de la parole de Dieu demeuroit comme
cachée sous le boisseau par la négligence que témoi-
gnoient les fidèles de s’instruire. Comme elle e s t , selon
les Saints , cet adversaire dont il est parlé dans l’E vangile,
qui s’oppose à nos passions et à nos v ic e s , ils craignoient
de la connoître , pour n’être point obligés de se réconc
ilie r avec elle , en corrigeant et réformant dans eux-
mêmes ce qu’elle y condamnoit comme opposé à la vérité :
ou p our mieux dire , Les inquiétudes du siècle, Villusion
des richesses, et les plaisirs de cette vie appesantissant leur
coeur vers la te r r e , leur faisoient aimer la vanité, et rechercher
le mensonge.
Mais le soin qu’ont pris les pasteurs de représenter à
leurs peuples la nécessité de connoître la volonté de leur
Dieu pour être heureu x , et le travail avec lequel on s’est
appliqué à leur rendre plus intelligibles les E c r itu re s ,
ont reçu de Dieu toute la bénédiction que l’on pouvoit
en attendre. Ils ont commencé à lire et à révérer avec
un profond respect ces liv r e s , non comme les livres des
hommes, mais comme ceux de Dieu même. Ils y admirent
et y adorent en même tem p s , avec une humble soumission
d’esprit et de coeur , la sainteté de cette morale si
pure et si élevée , qui y éclate p a r - to u t, et dont les maximes
infiniment opposées à l ’o rgueil et à la corruption
de l’esprit des hommes du s iè c le , sont comme autant de
couleurs très-vives, qui doivent servir à retracer dans les
âmes l’image de la divine ressemblance , que le péché
en a effacée. Ils y remarquent mille évènemens, dont la
connoissance plaît davantage à un coeur droit et à un
esprit solide , que tout ce qu’ont inventé les fa b le s , ou
tout ce qu’on lit dans les histoires profanes. Chacun y
trouve les titres originaux de sa naissance ; la noblesse
si sublime de son o r ig in e , dans la création du premier
h omm e , sorti des mains de Dieu m êm e , et la bassesse
avec laquelle il a dérogé à une extraction si re le v é e , dans
la honteuse prévarication de ses pères. On découvre dans
cette chute funeste d’A d am , l’éclaircissement d’un mystère
qui a paru incompréhensible aux plus grands esprits du Pline le naturaliste.