a v e r t i s s e m e n t .
O * peut regarder comme une marque particulière de
la bénédiction de Dieu sur son E g lis e , de ce qu’il lu i a
plu de faire goûter aux fidèles la vérité de sa parole
contenue dans ses saintes Ecritures ; et l’Eglise catholique,
à qui appartiennent proprement ces livres sacrés , sent
une vraie joie de voir que les fables et les romans , qui
ont fait long-temps les délices de la plupart des chrétiens,
affamés comme l’enfant prodigue de l’E vangile , d’une
nourriture indigne d’eux , ont cédé enfin à des histoires
toutes saintes , dont l ’auteur est le Saint-Esprit ; et à cette
divine parole , qui étant sortie de la bouche de Dieu
même , est la véritable nourriture de ses enfans. On a
remarqué ce goût spirituel qu’ont pris les peuples à cette
sainte nourriture de la divine p a ro le , par la manière dont
ils ont reçu la traduction et l ’explication des livres du
vieux T e s tam en t, qu’on a données au public. Il paroissoit
é ton n an t, que Dieu ayant parlé en tant de manières différentes
par ses prophètes, comme dit S. P a u l, on se mît si
peu en peine de l ’é co u te r , et qu’on écoutât au contraire
avec ardeur toutes sortes de fictions de l’esprit humain.
Mais on pouvoit cependant regarder cet aveuglement
comme une suite naturelle du péché de l’homme , qui
n’est tombé et n’a fait tomber toute sa postérité avec lu i ,
que pour avoir préféré la voix du démon , qui n’étoit
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