laissera aller : mais Payant ainsi méprisée, il n’aura pas le pouvoir
de la vendre à un peuple étranger.
9. Que s’il l’a fait épouser à son fils , il la traitera comme l’on
traite d’ordinaire les filles libres.
10. Mais s’il fait épouser à son fils une autre femme, il donnera
à la fille ce qui lui est dû pour son mariage, et des vêtemens ; et
il ne lui refusera pas le prix qui est dû à sa virginité.
11. Que s’il ne fait point ces trois choses, elle sortira libre , sans
qu’il en puisse tirer d’argent.
§. II. Lois touchant l'homicide et les blessures.
12. Si quelqu’un frappe un homme avec dessein de le tuer, qu’il
soit puni de mort.
13. Quant à celui qui ne lui a point dressé d’embûches, mais
entre lès mains duquel Dieu l’a fait tomber par une rencontre imprévue
j je vous marquerai un lieu où il pourra se réfugier.
14. Si quelqu’un tue son prochain avec un dessein formé, et lui
ayant dressé des embûches, vous l’arracherez de mon autel même
pour le faire mourir.
15. Celui qui aura frappé son père ou sa mère, sera puni de mort.
16. Celui qui aura enlevé un homme, et l’aura vendu, s’il est convaincu
de ce crime, sera puni de mort.
17. Celui qui aura maudit son père ou sa mère, sera puni de
mort.
18. Si deux hommes se querellent, et que l’un frappe l’autre
avec une pierre, ou avec le poing , et que le blessé n’en meure pas,
mais qu’il soit obligé de garder le lit ;
19. S’il se lève ensuite, et qu’il marche dehors s’appuyant sur son
bâton, celui qui l’aura blessé sera regardé comme innocent de sa
mort ; mais il sera obligé de le dédommager pour le temps où il
n’aura pu s’appliquer à son travail, et de lui rendre tout ce qu’il
aura donné à ses médecins.
20. Si un homme frappe son esclave ou sa servante avec une
verge, et qu’ils meurent entre ses mains, il sera coupable de crime.
2i. Mais
21. Mais s’ils survivent un ou deux jours après, il n’en sera point
puni » parce qu’il les a achetés de son argent.
22. Si des hommes se querellent, et que l’un d’eux ayant frappé
une femme grosse, elle accouche d’un enfant mort sans qu’elle meure
elle-même, il sera obligé de payer ce que le mari de la femme
voudra, et ce qui aura été ordonné par les arbitres.
23. Mais si la femme en meurt, il rendra vie pour vie,
24. OEil pour oeil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied,
25. Brûlure pour brûlure, plaie pour plaie, meurtrissure pour
meurtrissure.
26. Si un homme donne un coup dans l’oeil à son esclave ou à sa
servante, et qu’ensuite ils en perdent l’oe il, il les renverra libres
pour l’oeil qu’il leur a fait perdre.
27. Il renverra encore libres son esclave ou sa servante, s’il leur
fait sortir une dent de la bouche.
§. III. Lois pour les bêtes qui blessent.
28. Si un boeuf frappe de sa corne un homme ou une femme , et
qu’ils en meurent, le boeuf sera lapidé , et on ne mangera point de
sa chair ; mais le maître du boeuf sera jugé innocent.
29. S’il y a déjà quelque temps que le boeuf frappoit de la corne,
et que le maître ne l’ait point renfermé après en avoir été averti |
en sorte qu’ensuite il tue un homme ou une femme, le boeuf sera
lapidé , et le maître puni de mort.
30. Que si on le taxé à une somme d’argent, il donnera pour racheter
sa vie tout ce qu’on lui demandera.
31. Si son boeuf frappe aussi un garçon ou une fille, le même
jugement aura lieu.
32. Si un boeuf frappe un esclave ou une servante, il payera à leur
maître trente sicles d’argent, et le boeuf sera lapidé.
33. Si quelqu’un a ouvert sa citerne, ou creusé la terre sans la
couvrir, et qu’il y tombe un boeuf ou un âne,
34. Lé maître de la citerne rendra le prix dé ces bêtes, et la bête
qui sera morte sera pour lui,