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eu haut' et le bord en bas; mais la valve moins convexe ou bien ordinairement la
plus joliment colorée à gauche; communément on appelle la valve la plus convexe
et la plus profonde la valve inférieure ; et l'autre qui ordinairement est plus applatie
la supérieure; mais il y a aussi des conques où l’on voit le contraire, savoir: où
la valve inférieure est applatie, et la supérieure convexe.
PREMIÈRE DIVISION.
C o q u i l l e s b i v a l v e s à l ia i s o n I T e s ta c e a b iy a lv ia ju n c tu r a im
in t e r n e . | te rn a .
Les coquilles de cette division ont le bord presqu’ entier, plus ou moins min.
ce, sans aucune impression ou fossette, ou callus ou sorte d’éminence quelconque
au bord même. Je n’ai pu trouver de ligament joignant les valves, qui allât de
l ’une valve à l’autre comme chez les autres bivalves; mais on trouve la surface in,
terne des valves munie d’éminenees plus ou moins calleuses et d’une forme dififér-
ente, où sont attachées certaines parties de l ’animal; et à l’aide de ces parties mu
scalaires, ou de parties plus ou moins élastiques, l’animal peut ouvrir et fermer
les valves.
On ne connoit que très peu de coquilles qui aient une telle constructidn, et
les genres en sont encore plus rares. Les Naturalistes françois en ont deux nouveaux
genres, savoir: l’picarde et la R a d io lite dont ils ont donné les caractères et
dont je crois les principaux ” qu'il n'ont ni charnière ni ligament.” Le premier
de ce genre a déjà été connu de Commerson ; le dernier est établi par Mr. Delà-
marck, mais seulement d’après des espèces fossiles. Les contemplations delà
nature m’ont toujours été très agréables, dans quelque branche du système que ce
soit; mais imaginer des genres dont on ne connoit que des espèces fossiles, c’est
ce que je n’aime pas; et il me semble que ces fossiles regardent plutôt la Géogno-
sie que la Conchyliologie. C’est bien vrai que les testacées sont calcaires, .coin-
mêla plupart des coquilles fossiles ; mais la conformité des particules substantielles
ne leur donne pas le droit d’étre placées dans un système, fondé sur les caractères
dans l ’ètat frais, comme les coquilles dont, nous parlons ici. Peut être mon jugement
n’est il pas juste.
Il y a long temps que lé troisième genre à été décrit par un de nos très célèbres
Naturalistes, Mr. Retzius. C’est le genre Crania, décrit dans la dissertation
ÏOI
Gr±
CRAN1E. j
PL XX.
Coquille plus ou moins orbiculaire,
lonvexè, à valves inégales: les valves
m bord plus ou moins épais, plus ou
■ noms perforées.
La face-interne de la valve inférieure
Inunie intérieurement de deux éminen
lees calleuses plus ou moins liémispheri-
lques-;'la troisième presqu’ au milieu, py-
Iramidale, pointue, a deux callus latérales,
oblongues peu élevees : dans la val-
■ ves upérieure il y a sous le bord trois émi-
nences calleuses presqu’ orbiculaires,
■ avec deux latérales et sigmoidales.
a. les valves striées concentrique-
L
C R A N IA Retz.
fxg. X.
Testa suborbicularis, subconvexiu-
scula, valvulis inæqualibus, margine
subincrassato, plus minusve perforatis.
Valvæ inferioris faciès interna emi-
nentiis duabus callosis subhemisphæri-
cis; tertia subcentrali pyramidali acutiu-
scula, callis lateralibus oblongis, subele-
vatis circumvallata : valvæ superioris faciès
interna tribus eminentiis callosis sub-
orbiculatis cum duabus lateralibus sig-
moidalibus.
ce. valvulis striis concentricis.
ment.
CRA.NIE masque. | CRANIA brattenburgensis.
Anomia cràniolaris Lin. Retz. Berlin. Sehr. Geselsch. Naturf. Fr. a. pag. f§L
frab. i. fig.-a. 3. et ejusd. dissert. pag. 12. §.Y.No. 1. Chemn. 8- pag. 7 2- Tab.76,
§É 687. a. b.
Mr. Bosc dans son ouvrage 2 pag. 231, dit entre autres choses en parlant des
caractères génériques de ce genre ’.’ l'inférieure (valve) presque plane es presqu
Imbiculaire; percée en sa fa c e interne de trois trous inégaux et obliques.”
Mr. Retzius dans Berl. Schr. pag. 75 nous apprend, que ce trous ne doivent
être.regardés-comme un des caractères génériques, n’étant que des cavités pro