par une substance médiaire glutineuse; car je ne saurois m’imaginer, que la mem. I
brane externe, ou l’expansion membraneuse de l’animal soit capable de tenir en-1
semble par sa propre faculté les pièces dont les habitations de Balanus ou les au. I
très genres de la même famille sont formées. Il y a des habitations parmi les dif. I
férents genres qui sont immobiles, excepté les valves operculaires ; chez d'autres!
on voit une mobilité de toutes les pièces; on en trouve même qui se meuventl
par tftie espèce de charnière, néanmoins d’une manière incomplète et peu sensible,!
PREMIÈRE DIVISION.
MARMITES. | OLLATA.
Ces habitations sont parasites, calcaires et composées de plusieurs pièces!
qu’on appelle valves * quoiqu’ elles n’ayent pas de mouvements , excepté celles!
qui ferment l’ouverture et qui servent d’opercule. Le nombre de ces pièces est!
différent, ordinairement l’on en trouve de seize pièces, savoir: l’habitation elle!
même est faite de douze pièces, et l’ouverture se ferme par les quatre valves oper-fl
culaires. Les pièces de la marmite sont de deux espèces: six qu’on peut nommer!
les principales ou externes, qui sont plus élevées, plus ou moins sillonnées oui
striées dans la longueur; rarement on voit des sillons ou des stries dans la lar-|
geur; chacune d’elles est d’une forme triangulaire avec la base en bas; leur gran-l
■ deur diffère aussi, en sorte: que la plus longue et la plus courte sont opposées l’unel
à l’autre ; les deux à chaque côté de la plus longue sont un peu plus courtes qu’elle;!
et les deux entre les dernières et la plus courte sont plus étroites que les quatre!
autres. Il est rare de trouverparmi les marmites des espèces où toutes les pièces!
externes soient d’une grandeur et largeur égale.
La seconde espèce des pièces qui composent l ’habitation, c’est les inter-1
mèdiaireSj qui séparent les premières, sont un peu enfoncées, à raies fines transi
Versales, d’une forme pyramidale inverse, et toujours plus étroites que les princi.l
pales; aussi la largeur et la longueur en sont differentes; on trouve même des!
espèces de marmites où ces pièces intermédiaires sont singulièrement déliées, en!
sorte qu’elles semblent en manquer; ét en effetil y a aussi des marmites, qui n’ont!
pas de ces valves intermédiaires, mais les pièces principales sont réunies l’une àl
l ’autre par leur bord, plus ou moins dentëlé, comme aussi par des entailles, sa-T
voir: le Balanus ou Lepas fungites et Verruca de Spengler.
L ’habitation construite de ces pièces est d’une forme différente: commune'
ment on lui trouve une forme conoide, plus ou moins alongée, quelquefois déprimée,
rarement d'une forme tubulée. La cavité est grande, et divisée, ordinai-
lement en deux parties par une ligne circulaire un peu élevée et oblique, qui sert
Rattachement..aux valves operculairgs par une membrane;,ainsi,, que dans ce cas
lanimal occupe la partie inférieure et la plus grande de la cavité. Il y.en a cependant
des espèces, qui n’ont pas la cavité tellement divisée.; on en voit dont la
davité n’est que simple,, et qui est faite d’une manière différente, savoir: 1 e Le-
\a$ diadema Lin. a une habitation tout autrement faite que les autres. Elle est
double ; on y en voit une interne, en forme de gobelet, placée dans 1 externe; elles
Ist formée de six pièces, qui commencent sous, le bord.de l'ouverture, et en dé-
sicendant elles s’étrécissent et forment une petite ouverture ronde au milieu de la
Sase de l’appartement; ainsi qùeles pièces? présentent une forme pyramidale in-
♦ erse, à l’éxception d’une qui est parallélipipéde, étroit,e ,e,t opposée .justement à
fc plus large ; les quatres,:restantes, sont ?d’une largeur presque égale. La surface
externe de ce gobelet tient aux cellules de l’habitation externe > . au lieu que la surface
interne est lisse et polie.
■ Les habitations dont je viens de parler, ont deux extrémités: l’une, qui
» s t la base, est ordinairement plus large que la partie supérieure* de l’habitation;
»lies est chez la plupart fermée par une lame calcaire, forte et épaisse , mais quelquefois
on la trouve mince et ressemblant à une membrane, par laquelle l’habita^
■ ion s’attache à des corps étrangers, ou bien elles s’agglutinent les unes aux autres^
* t font des masses très grandes,.
Après avoir enlevé cette lame , on voit en général que le bord est mince et
Bcrme ; mais il y a des espèces où l’on trouve le contraire: que la base des pièces
^Lstépaisse; d’autres ont des lames larges, et qui, partant dé la périphérie vers le
■ •entre forment de grandes cellules p. e. le Balanus diadema; ou bien ces lames
sont petites et forment des tubes perpendiculaires, qui se perdent en montant, p.
%. le Lepas fungites de Spengler &c. On prétend qu’il y a des espèces, qui n’ont
jljpour la base, ni lame calcaire, ni lame membraneuse, mais que le bord de la
B la s e de l’habitation tient immédiatement aux corps hétérogènes.
L’extrémité opposée est celle qu’on appelle l’ouverture. Chez la plus grande
■ partie des marmites on la trouve être plus étroite que le logement même ; elle est
■ communément d’une figure pentagonale irrégulière, ou bien de célle d’un rhombe;
«mais on en voit aussi d’une figure ovale, ou alongée, ou bien d’une figure circulaire.
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