SECONDE DIVISION,
l e s ARMURÉES. | LORICATA.
Ces habitations sont mobiles, en sorte que l’animal les peut transporter d’un eu
droit à l’autre; d’ une substance calcaire, quoiqu’ elles ressemblent plutôt à de la corne.
Elles sont composées de plusieurs pièces et communément de huit, qui sontpo.
sées l’ une sur l’autre en forme d’écailles 5 tellement, que la seconde est couvertepar
le dernier bord de la première &c. et conséquemment le bord postérieur de la der-
niére écaille est libre comme lé bord antérieur de la première. Ces pièces ont une
double liaison : la première est par une membrane qui réunit l’un bord à l’autre, ei
qui est lâche quand l’habitation est rectiligne; la seconde consiste en une membrane
coriacéé, plus forte que la première, couverte de petites; écailles rondes,
peu convexes et luisantes, ou bien de poils courts et serrés ; tout le bord, de l’habitation
est entouré et enveloppé de cette membrane, qui sert aussi d’attachement
à l ’animal ; et à l’aide des muscles et de cette membrane l’animal peut sercol-
1er très fort aux rochers et à d’autres corps marins et étrangers., La figure de ces
habitations est ovale-alongée, arrondie aux deux extrémités, en forme de,canot,
à dos convexe, cariné on arrondi. On ne connoit jusqu’ à présent qu’ un genre d#
cette division.
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OS CARRION.
Habitation à six ou huit valves, en forme
de canot; le dos cariné ou arrondi.
Les valves transversales en forme ;
d’écailles.
OSCABRION ondé.
Chiton sauamosuSj Chemn. 8. pagi 1
m
CHITON Lin.
Domicilium sex-octovalve, cymbi-
forme, dorso carinato vel rotundato.
Valvæ transversæ, squamæformes.
CHITON lindatus Spèngl.
1. Tab. g 4- % 788-791.
TROISIÈME DIVISION.
l e s ENFERMÉES. I ■ INCLUSA.
Elles ont des habitations construites d'une seule pièce et qu’on trouve en forme
de massues, ou de cylindres plus ou moins courbés, ou bien d’une forme globuleuse;
elles Sont solitaires ou aggrégées. Là surface externe aussi bien que l’interne
est lisse;' celles en forme de massue et même les globuleuses n’ont qu’un orifice;
J1 ya de cylindres qui en ont deux, un à chaque extrémité. On en trouve ou dégagées
ou enfermées dans du bois ou dans la substance ligneuse de quelques espèces
de fruits.
En examinant ces habitations on trouvera, que les. parties ou les valves calcaires
y sont enfermées, et quil y en a de deux espèces, savoir : quelquesunes en ont
[quatre pièces enfermées; dans d’autres ce sont seulement les deux valves.
Chez les premières, on voit de ces valves deux à deux à chaque extrémité:
l l ’une paire est d’une figure ovale ou elliptique: chacune de ces valves a une forme
■ Idécroissant; la surface extérieure est convexe avec un sillon dans toute la longueur; la partie antérieure de cette surface a des stries crénelées très fines, qui ressemblent
à une lime, et vont de long; la partie postérieure ou l ’extrémité du sillon,
a des stries de travers , mais plus grosses et aigues. On remarque encore un
lobe triangulaire sur le devant à l’extrémité supérieure, qui a des stries tranchantes
transversales. Ainsi on voit encore une production lobulaire, ou vis
a vis du lobe triangulaire, ou bien au milieu du bord postérieur, pareillement
■ striée.
La surface interne est concave, sillonée de la même manière que l’externe,
lisse et polie au devant.
La liaison se fait par des ligaments très forts, tant à l’extrémité large qu’ à
il’extrémité étroite; et surtout à la première on voit un tubercule assez saillant
avec des échancrures au devant et au derrière; comme aussi on trouve à l’extré-
I mité étroite en dédans une avance bien remarquable, le tout servant à 1 aiiewriis-
I sement de ces ligamens.
Encore faut-il observer un petit stylet, qu’on voit en dédans sous le lobetrian-
[gulaire; il a une direction un peu oblique; il est blanc, très fin même un peu
jaigu; quelquefois' un peu courbé, et se trouve dans l’une et l ’autre valve. On l’a
nommé, mais très improprement une dent, comme il ny a point de jointure ni
i à l’une ni à l’autre; mais il sert seulement de point d attachement à ceitaines par-
lies de l’animal.
La seconde paire de valves est attachée à l ’extrémité opposée de l’animal ;
5elles sont plus petites, et ont une figure toute différente des premières. Pour
ordinaire ces valves ressemblent à des palettes; il y en a pourtant qui ont plutôt la
figure de certaines antennes des coléoptères ; elles ont aussi un pédicule, mais la
partie antérieure est plus longue et plus étroite qu’à l’ordinaire ; la figure est pres-
qu’ en forme d’épi, un peu comprimée, et à l ’une surface on voit une espece de