serve que ce genre, ainsi que le Sellier a et le Scaevola L . sont conformes par les caractères
de la fleur, mais qu’ils different essentiellement par ceux du fruit. En effet, le fruit du
Goodenia est une capsule 2-valve et polysperme; celui du Scoevola est une noix à une ou
deux loges 1 -spermes, et celui du Sellier a est uneN baie uniloculaire çontenaut plusieurs
semences disposées sur quatre rangées autour d’un placenta central.
Nous avons fait connoître l’espèce qui constitue' ce genre dans le N.° 3 3 du Bull, dq
la Soc. phil. an 8.
C al yc er a . C e genre doit être placé dans la troisième section des Cinarocéphales
Juss. après Y Echinons. Les caractères qui le constituent sont fortement tranchés. Calyce
commun polyphylle ; calyce propre 1 -phylle, $ -denté , 1 -flore 1 stigmate simple ; semences
pentagones renfermées chacune dans leur calyce, dont les dents se sont, alongées ; réceptacle
hérissé de paillettes.
L ’espèce décrite par M. Cavanilles sous le nom d'JLerbacea (tab. 3 58 )» est originaire
du Chili. L a racine de cette plante pousse plusieurs tiges hautes environ de trois a'quatre
décimètres ; les feuilles presque toutes radicales sont pinnatifîdes, et les fleurs sont réunies
en une tête sphérique, solitaire et terminale.
A rgyrochæta. Linnæus avoit rapporté au Parthenium l ’espèce qui constitue ce genre
( Parthenium Hysterophorus ) . Les observations de M. Cavanilles ont prouvé qu’elle?
devoir en être séparée, et qu’elle constituoit un genre nouveau qui a beaucoup d’affinité
avec le Chrysogonum, mais qui en diffère par les fleurons du disque 4-fîdes et 4-andresj
par les demi-fleurons orbiculaires et 2-dentés, par les semences surmontées chacune de deux
ailes, et par les paillettes du réceptacle, cunéiformes dans le disque et orbiculaires à la circonférence.
St e v ia . L e Stevia a beaucoup de rapports avec VEupatorium et YAgératum s mais
il diffère sortout du premier par son calyce simple polyphylle, et par les arêtes qui surmontent
ses semences : on le distingue du second par la structure du calyce et par ses fleurons
4-fides.
M. Cavanilles, après avoir observé que YAgératum Line are, décrit dans le vol. IIX,
p. 3 , tab. 205 , est congénère du Stevia, décrit trois nouvelles espèces, savoir S. Salicifo*
lia (tab. 3 5 4 ) , S. Serrata ( tab. 3 $ 5 ) , et S. Pedata (tab. 3 5 6 ) . Nous pensons qu’on
doit encore rapporter à ce nouveau genre toutes les espèces d’Eupatoire dont le calyce est
simple, et dont l’aigrette qui surmonte les semences est formée de filets roides.
Stylocoryna. C e genre dont la corolle est monopétale , dont l’ovaire est adhérent,
et dont les feuilles sont opposées et munies de stipules, appartient évidemment à la famille
des Rubiacées. I l doit être placé dans la quatrième section de Juss. après le Genipa dont
il diffère par son calyce urcéolé et 5-denté, par ses anthères saillantes et presque sessiles,
par son style en forme de massue, et par la forme de son fruit.
L ’espèce décrite par M. Cavanilles sous le nom de S. racemosa (tab. 3 6 8 ) , croît aux
îles Philippines. C ’est un arbre de moyenne grandeur, dont les feuilles sont ovales-lancéo-
lées, dont les fleurs, d’un blanc jaunâtre, sont disposées en grappes rameuses et axillaires,
et dont les fruits, sont pisiformes.
G uioa. I l existe une grande affinité entre ce genre et 1 e Cupania de Sw ., dans lequel
on trouve également des feuilles ailées sans impaire, des fleurs disposées en grappe, un calyce
à cinq feuilles, une corolle à cinq pétales insérées sur le disque charnu qui entoure la
base de l’ovaire, huit étamines, un ovaire stipité, et des semences semiarillées ; mais il en
diffère par le stigmate simple et par le fruit tricapsulaire.
L ’espèce qui constitue ce genre, e,t que M. Cavanilles nomme Lentiscifolia (tab. 373)»
est un arbrisseau originaire de l’ile des Amis, qui s’élève à plus de deux mètres de hauteur,
et dont les fleurs rougeâtres sont disposées en panicules axillaires et terminales.
G alphimia. M. Cavanilles, en adoptant le nom de Galphimia (°), a indiqué l ’affinité
(a) Galphimia est l’anagramme de Màlpighia.
de ce genre avec celui du Màlpighia, dont il ne diffère que par les divisions du calyce
qui sont nues, et par les fila mens des étamines qui sont libres dans toute leur étendue (a).
L ’espèce décrite sous le nom de G . Glauca ( t ab. 4 8 9 ) , est originaire du Mexique,
C ’est un arbrisseau rameux s’élevant à plus de deux mètres de hauteur, dont les feuilles
sont ovales dentées à leur base, d’un vert gai en dessus et glauques en dessous. Les fleurs,
de couleur jaune et rougeâtres à leur sommet, sont disposées en grappes simples et terminales.
.
M a g a ix a n a . C e genre, consacré à la mémoire d* un célèbre navigateur, se rapproche
infiniment du Tropoeolum ; mais il en diffère par son calyce à trois divisions, dont deux
supérieures entières, et une inférieure 3 -fide ; par sa corolle dont les trois pétales supérieurs
sont portés sur un onglet filiforme, tandis que les deux inférieurs sont sessiles ; par
son stigmate 2-fide; et surtout par son fruit, formé d’une ou de deux samares, munies
chacune de trois ailes, et 1 -spermes.
L e Magallana porifolia (tab. 3 7 4 ) , qui est la seule espèce ^connue du genre , est
originaire de l ’Amérique méridionale. C ’est une plante herbacée dont la tige filiforme et
grimpante a environ un mètre de longueur.. Ses feuilles sont alternes, trifîdes et ponctuées.
Ses fleurs sont solitaires, axillaires.et de couleur jaune.
C ristaria. L e nom de Cristaria ayant été donné par Sonnerat à une plante que
Jussieu a reconnu être congénère du Combretum, M. Cavanilles a cru devoir employer ce
nom pour désigner un genre nouveau de la famille des Malvacées, qui a de grands rapports
avec le Sida , mais qui en diffère sortout par le disque qui entoure l’ovaire à sa basé,
et par la structure de l’arille des semences.
M. Cavanilles rapporte trois espèces à ce nouveau genre; savoir, Cristariaglaucophyb
la (tab. 4 1 8 ) , plante.herbacée, originaire du C h ili, dont la tige est couchée, rameuse,
tomenteuse et longue environ d’un mètre, dont les feuilles, portées sur de longs pétioles,
sont trilobées et incisées, et dont.les fleurs, couleur de chair,’ sont disposées en panicule
terminale; Cristaria multijida, même plante que les Sida multifida C a v . Monad. pag. 25 ,
N .° $3 , tab. 4 , fig. 2 Sida pterosperma L ’her. stirp, tab. 5 7 ;. et \e Cristaria betonic
folia F euill. (V o y . pag. 40, tab.. 2 7).
Brotera. L e Broiera doit être placé dans la sixième section des Malvacées, Juss.,
après le Dombeya, dont il diffère principalement par son.fruit, qui est une capsule à cinq
loges.C
e genre renferme deux espèces. L*une B. ouata (tab. 433)* es^ originaire de la
Nouvelle Espagne. Sa tige est herbacée; les feuilles sont ovales, dentées en scie; les pédoncules
axillaires portent deux ou trois fleurs ; et les etamines spnt au nombre de dix,
dont cinq alternes stériles. L ’autre B . Phoenicea , ou Pentapetes phoeneçea L . , ou Dombeya
phoenicea C a v , Monad. p. 12 9 , tab. 43 , fig. 1 , est originaire des Indes orientales. Sa
tige est herbacée ; ses feuilles sont presque hastées, tres-longues, étroites, çrénelees ; les
pédoncules axillaires sont 1 ^flores ; et les étamines sont au nombre de v in g t, dont quinze
fertiles, séparées de trois en trois par un filament stérile et plus long. J ’avois déjà observé
dans le Tabl. du Regn. uégét. vol. 3 , p. 1 9 8 , que cette espèce n’appartenoit point au genre
Dombçya, et je lui avois conservé le. nom de Pentapetes que Gaertner avoit adopte, en
insistant sur le caractère du calycç extérieur, dont le célébré auteur de la Carpologie
n’a voit fait aucune mention.
C olona (&). I l appartenoit à M. Cavanilles, dont Christophe Colomb a illustré la patrie,
de consacrer la reconnoissançe des naturalistes, en donnant à celui dont le génie et le
courage ont agrandi le domaine de la science qu’ils cultivent, une marque signalée de leur
pstime et de leur reconnoissance.
L e genre Colona a beaucoup de rapport avec le Grewia ; mais il en différé surtout
(a) C e dernier caractère est bien surprenant lumhi, sive potius C olon , ut ipse suosque postedans
la famille des Mafpighiacées. ~ ros in Hispania cognominarï volait. C a v . v o l. IV,
(b) Jn memoriam clarisstmi Cbristephori Co- p. 47*