
qui ont vécu depuis les tems les plus reculés jusqu’à la fin du
quatrième siècle.
Les sciences physiques étant premièrement nommées par le fondateur,
pour être cultivées par la seconde société Teylerienne, je
proposai de faire pour la bibliothèque une collection de ces ouvrages
de physique et d’histoire naturelle, qu’on pourra regarder, à cause
des planches qui s’y trouvent, comme trop coûteux pour des bibliothèques
privées. Et comme dans plusieurs rélations de voyages, sur
tout de ceux du dernier siècle, et qui se sont faits depuis, se trouvent
des descriptions et des représentations des objets d’histoire
naturelle, qui en rendent les éditions fort coûteuses, je proposai de
joindre à cette collection les rélations des voyages les plus intéressants
à cet égard, comme aussi les descriptions naturelles de quelques
pays et de leurs habitans, et de plus aussi les représentations ou les
planches qui y ont rapport. Aux descriptions des pays on jugea
qu’on devait joindre quelques ouvrages géographiques. Puisque pour
la physiologie de l’homme et des animaux les descriptions et les
représentations anatomiques sont indispensables, je proposai de joindre
à la bibliothèque d’histoire naturelle une collection des ouvrages les
plus précieux et les plus utiles sur l’anatomie de l’homme et des
animaux.”
Tel est le plan sur lequel a été fondée la bibliothèque de Teyler,
après la construction du musée achevé en 1784. En considérant
les motifs allégués pour le choix des livres, on comprendra
aisément comment il se fait que la physique proprement dite est
représentée ici seulement dans les mémoires des sociétés savantes et
dans les journaux, et que l’histoire naturelle au contraire y occupe
une si grande place. Au reste je n’aurai pas besoin de dire que, si
l’on voulait faire de la bibliothèque de Teyler une institution vraiment
utile, il n’était pas possible de s’astreindre absolument au plan
primitif, tel que v a n M arum l’avait formulé. On y a donc incorporé
des livres, coûteux il est vrai, mais qui ne le sont pas „à cause des
PRÉFACE. ni
planches qui s’y trouvent” ; — on y a admis d’autres livres aucunement
coûteux, mais qui ne devaient pas manquer dans une bibliothèque,
„destinée” , comme v a n M a r um s’exprime dans son Avis, „ à faciliter
l’étude de l’histoire naturelle pour ceux qui désirent s’y instruire.”
Le supplément au catalogue de v an M a r u m , donné par v a n B em-
m e l e n , date de 1848. Depuis ce temps la bibliothèque s’est beaucoup
étendue et enfin je devais choisir entre l’alternative de donner soit un
nouveau supplément, soit un nouveau catalogue complet. J ’ai résolu, avec
l’autorisation de M. M. les Directeurs de l’Institution, de donner un
nouveau catalogue, non pas tant à cause des difficultés qui résultaient
de la nécessité de recourir à trois catalogues, mais principalement
parce qu’il devenait de plus en plus nécessaire de ranger la bibliothèque,
au moins quelques-unes de ses parties, suivant un autre plan
que celui auquel v a n M a rum avait cru devoir s’en tenir. L’arrangement
primitif avait pu suffire pour une petite collection de livres;
l’extension toujours croissante de la bibliothèque en exigeait une révision.
On le comprendra lorsque j’aurai rendu compte des changements
que j’ai cru devoir faire à l’arrangement de la bibliothèque et par
conséquent à la disposition du catalogue.
Dans l’ancien catalogue la partie qui contenait les livres d’histoire
naturelle commençait par la section sur les mammifères, — ensuite
venaient les. oiseaux, les reptiles etc. Les livres sur l’histoire naturelle
en général, ceux sur la zoologie universelle étaient rangés dans
des sections où sûrement on ne les aurait pas cherchés toujours; le
Sys tema na t u r a e de L in n é par exemple était rangé parmi les
ouvrages de mammalogie. Il était donc nécessaire d’ajouter deux
nouvelles sections, contenant les livres sur l’histoire naturelle et sur
la zoologie en général.