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La membrane branchiale a cinq rayons, la nageoire pectorale quinze,
la ventrale six, celle de l’anus quatorze, celle de la queue seize, et la dorsale
trente.
La tête est étroite et sans écailles jusqu’aux yeux, près desquels l’on
discerne les narines doubles. L ’ouverture de la bouche est petite, les
mâchoires sont presque d’égale longueur et armées d’un rang de dents
pointues, parmi lesquelles les antérieures sont les plus longues. La langue
libre est lisse comme le palais: mais en revanche la gueule est armée
des trois os souvent mentionnés, garnis de mâchelièrés rondes La prunelle
noire est dans un iris jaune. L ’opercule antérieur porte de très-
petites écailles et une branchie attachée à sa face intérieure; le postérieur
consistant en deux petites lames, forme une pointe obtuse; l’ouverture
des ouïes est grande, et la membrane branchiale se eache pour la plus
grande partie. Le tronc est étroit; les écailles sont petites. Elles couvrent
aussi une partie des nageoires de la queue.. Le ventre est rcuid, le dos
tranchant; la ligne latérale approche plus du dos que du ventre^,et l’anus
plus de la nageoire de la queue que de la tête. Les nageoires sont cour*
tes et arrondies; celles du ventre plus en arrière que les pectorale^Welles
ont toutes deux: des rayons à quatre branches. Les rayons des autres nageoires
sont plus ramifiés. La ventrale porte tin aiguillon, la nageoire de
1 anus trois et la dorsale dix-sept, les aiguillons de la dernière sont raclés.
Les nageoires du dos, de l’anus et de la queue sont bordées de bleu. Ce
poisson est couvert d un beau rouge qui devient un peu clair aux côtés..
Le Paon rouge habite également la Norvège «), on le trouve à Chris-
tians-Sund près de Haâven. Je la i reçu de Mr. Spengler, inspecteur du
cabinet de curiosités à Coppenhague, de la grandeur de mon tableau. Il
vit de coquilles, de limaçons et d autres crustacées 5): mais qu’il doit ses
belles couleurs, suivant Mr. Ascanius c)9 à sa nourriture, c’est ce qui est
fort douteux, vu que nombre d’autres poissons qui ont la même nourriture,
ne brillent point par les mêmes couleurs. Selon Mr. O. E. Müller,
ce poisson a la chair délicieuse d).
Ce poisson se nomme:
en Norvège, Suder-Naal; en François, Peton rouge; et
en Allemagne, rotîier Lippfisch; en Anglois, Red masse.
Mr. Ascanius, à qui nous devons la connoissance de ce poisson, nous
en'1
flj Müll. 3t. Z. D. p. 4¿6. n. 387. c) Icon. Fasc. II. ’p, 6.
t) Serpula Linn. d) Prodr. Z> %jp. 46.
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en a 'fourni un'dessin e), qui nW ' cependant pas'exact:''car les dents
Tout’d'une petitesse extrême, la tête n’a |p in t dëcailles, celles du corps
W o n t a perne « s ® et lès aigpèfflo^des n o i r e s , y manquent<entrérement.
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' ï e 'snis fort étonné, que Mr. Gmelin n'ait pas admis ce poisson dans
le Systâne de Linné q^iij^xent’dte mettre'an jour.
e) Icon. ver. nàt. tab, 13.
Part. IX. 1