La membrane branchiale contient cinq rayons, la nageoire pectorale
quatorze* la Ventrale six, celle de l’anus neuf, celle de la queue seize et
la dorsalfe vingt-cinq.
' La tête est courte, comprimée |j|to u te écailleuse. La bouche s’ou-
vre par haut; la, mâchoire inférieure . est un peu plus longue que la supérieure;
elles sont l’une et l’autre garnies d’une rangée de dents pointues,
réfléchies et séparées par dés intervalles qui sont remplis de courtes
dents serrées, en forme .d’épingle; La langue est lisse, et la -gueule rude
par deux os en forme de lime. Les narines .solitaires sont près des yeux,
qui ont la prunelle noire et l’iris d’or. Les os des lèvres sont larges et
garnis de petites écailles; l’opercule antérieur est dentelé, et la membrane
branchiale est en partie dégagée. Le tronc est étroit; la ligne latérale
qui approche du dos,, se rompt au bout de la dorsale, et l’anus est
plus près de la nageoire de la queue que de la tête. Les nageoires sont
généralemeut longues, particulièrement celles du ventre et de la queue, et
toutes terminent en pointe, celle de la queue est fourchue,, les rayons
moux sont ramifiés. La dorsale a dix aiguillons, la ventrale en a un, et
]a nageoire de. l’anus trois. Un rouge pâle, agréable à la vue, nuance les
écailles dures argentées.
Ge pçisson habite la Méditerranée; les naturalistes Grecs en ayant
fait des descriptions détaillées, il doit être commun dans les eaux de la
Grèce. Suivant Aristote il est du nombre des poissons qui s’attroupent a),
opinion appuyée par Pline 6). Oppian crojf| qu’il vit dans la mer entre
les rochers, et qu’il ne paroit que pour ' chercher sa subsistance, qui consiste
en jeunes poissons et crustacées " c); Cet écrivain fait encore une
description très-détaillée de la manière d’en faire la pêche d). Il mord
le plus à l’hameçon, quand on y met un morceau de chair du Loup é).
D’après de ce que cet écrivain nous raconte de la pêche de ce poisson,
et la comparaison qu’en fait Aelian avec le Thon, il résulte qu’il doit
parvenir" à une grandeur bien considérables; Ge dernier dit qu’il n’atteint
point le Thon, pour la taille, mais qu’il acquiert la même force f ) . On
le peint très-vorace. , Ce poisson ne pouvant briser la ligne, a induit
Oppian à croire qu’il manquoit de dents g); mais ses dents en -forme de
lime trop foibles pour en venir à bout, en sont la raison essentielle.
Y H S l l i i
a ) Gregales. I i. A . lib. g . c. a. «.) Perça Labrax. Linn. . "
£ ) A . H .,lib . $ 2 . c. a. -* ' D e AniraT lib'. ,12. c. 4.7.
c )JHaliaeb lib ^ i^ y . 2 8 4 - ' ë ) lieu"cité.-'
A u liv r e cité. lib. g. v . 0 0 5 —- 334*