milles; ceux des Scaroides otunl toujours alongcs et ijuadrangulaifes et à dents liiióaii'cs sur doux
ou trois rangées longitudinales, tandis que ceux des Labroîdes représentent la l'orme triangulaire
ou linéaire et sont armés de dents coniques ou globuleuses.
La Labroîdes ne sont établis en famille naturelle que depuis la première édition du Règne animal.
A. M. C. D umé r i i , qui tenta de diviser les Poissons en lamilles naturelles, relégua les Lahi'oides,
comme les genres Coris, Gomphosus, Labrus, Clieilinus,'Cheilio, dans sa famille des
Léiopomes, qui embrasse des Osphroménoides, des Percoides, des Opbicephaloides, des Sciéiioides,
des Pimeleptéroïdes, des Clicilodiptéroïdes et des Midloldes.
U a f i n e s q n e plaça les genres Clieilinus et Labrus dans son ordre Sparidi, qui. non inoins
artificiel que la lamille des Léiopomes de Duméri l , réunissait les genres Trachurus, MiilUis.
Apogon, Scorpaena, Oipterodon, etc. — Plus tard, dans son système de 1815, Uafinos([ue
adoptant en grande partie les idées du Dumé r i l , accepta aussi la famille des Léiopomes, y ajoutant
toutefois les Ostéostonies (Scaroides) et plusieurs genres apjiartenant à des lamilles fort dilTérentes.
C u v i e r , en 1817 déjà, admit dans sa famille des Labroîdes les genres Labrus, Julis, Crcnilabrus,
Coricus, Clieilinus, Kpibulus, (ionipliosus, ISovacula, Cliromis, Plesiops, Seams et Labrax. —
L'on voit que les idées de C u v i e r ([uanl à la famille n'étaient pas encore trùs-ai'rétées, les genres
Chromis, Plesiops, Scarus et Labrax Pali. (Cliirus) ajipartenanl à autant de familles différentes,
tandis (¡ue la série des auti'cs geni'cs n'excelle pas par une disposition nalurelle. La seconde
édition du Règne animal, retouchant la famille, y ajouta les genres Lachnolaitnus, Ananq)sos,
Clepticus, Xyriclithys (au lieu de Novacula), Cyclila, Malacantiuis, Callyodon et Odax, mais la
distribution naturelle n'y gagnait pas. les genres Cyclda et Malacanthus ne tombant même pas
dans les limites de la lamille.
O k e n , en 1816 plaça les Labres parmi ses Poissons-insectes, les genres l.abres et Calliodon,
avec Opiiicephalus et Sparus dans son sous-ordre des Labroîdes, le genre Scarus avec Midius, Goryphaena
et Macrurus dans son sous-ordre des Dorades. Peu après il publia d'autres vues, d'après
lesquelles il éleva les Labres et les Scares, en compagnie des Spai'es et des Coryphènes, au rang
de Poissons-oiseaux. Changeant encore une fois d'idées sur la Classilicatioii des Poissons, Oken,
en 1821. rangea les Labres et les Scares parmi ses Poissons sexiers niasculiers. — Et comme si
ce n'était pas encore assez avec ces épreuves, Oken enfin (en 1850) publia encore un quatrième
système de Poissons, où les Labroîdes et les Scaroides font partie de sa division des »Glattkopic"
qui embrasse des familles fort dilférentes cl dont la section » Dicklippige " n'est que la famille ilcs
Labroîdes de Cuvier, moins le genre Xyricbthys, iiue Oken en l'etira pour le placer dans une
autre section avec les genres CorY[>haena et Rrama.
La science n'a rien gagné par ces divisions sans base réelle.
M-. J. van der Iloeven, dans la première édition de son Manuel de Zoologie, bien qu'adoptant
la famille des Labroîdes <lans le sens do Cuvi e r (avec les genres Chromis, Cyehia, Plesiops
et Malacanthus), n'y admit que les genres Scarus et Labrus, dont lu dei-nier comprend coiniiic
sous-genres Cliromis, Cyelila, Plesiops, Malacantiius, Xyriclithys, Epibulus, Clepticus, Gomphosus,
Coricus, Crenilabrus, Anampses, Julis, Clieilinus, Labrus et Lachnolaimus. — Dans la ^^
édition du même ouvrage, publié en 1850 et 1851. M-. van der Iloeven n'admit dans sa famille
des Labroîdes que des genres (jui a{iparliennent réellement aux Labi'oîtles et aux Scaroîdcs,
cl il dévia un peu de sa tendance à réduire les genres au cadre des genres d'Ar tédi et de
L i n n é , en adoptant au lieu de deux genres seulement, les huit genres Scarus, Epibulus, Clieilinus,
Xyrichthys, Labrus, Gomphosus, Anampses et Julis. Callyodon et Odax y paraissent comme
sous-genres de Scarus et Crenilabrus et Coricus comme sous-genres de Labrus.
Le prince Charles Lucien Bonaparte, en 1837 ou 1859, adoptant la famille des Labridae,
la divisa en deux sous-familles, les Labrini cl les Scarini, (]ui |»our moi ont rang de famille.
W. Swainson et M-. Valenciennes, s'occupant presqu'en même temps de la révision des
Labroîdes et des Scaroides, proposèi'cnt ¡ilusieurs genres nouveaux dans la première de ces familles.
M. V a l e n c i e n n e s cependant n'entra pas dans une classification des genres, mais leur arrangement
prouve, que les connaissances des alïiiiités tialui-elles des genres avaient déjà l'ail des progrès
assez notables. Aussi M. Valenciennes n'admit plus dans la famille les genres Cyclila.
Plesiops cl Chromis.
S w a i n s o n , consultant plus les auteurs (pie la nature et influencé plus par son esprit systématitjue
que par Tobservation des faits, réduisit les Labroîdes à une sous-famille de sa faniille des
Chaetodonidae. Kidèle au système quinaire, il voulut que ses Labrinae, aussi bien que ses Scarinae,
se composassent de 5 grands genres, qu'il nomma Labrus, Crenilabrus, Plesiops, Gomphosis
et Julis. Chacun de ces genres aurait plusieurs sous-genres, savoir: Labrus, les sousgenres
Labrus, Lachnolaimus, Cheilinus, Ilemiiulis et Cyclila; — Crenilabrus, les sous-genres
Cynacdus, Crenilabrus, Tballiurus et Astronolus; — Plesiops, les sous-genres Labi'istomus, Chromis
, Ciclilasoma et Plesiops ; — Gomphosus, les sous-genres Gomphosis, Epibulus, Clepticus et Eupeinis;
— et Julis. les sous-genres Ilalichores, Julis, Ichthycallus, Cliloiicthy-s cl Anampses.
On voit que plusieurs de ces sous-genres n'appartiennent pas à la famille des Labi-oidcs. Aussi,
les genres sont aussi mal choisis que mal déterminés, et des espèces d'un mémo genre naturel y
font partie de plusieurs de ces genres. Ainsi, par exemple, on trouve des espèces de Cheilinus
dans les genres Urichthys, Crassilabrus, Ilemiiulis et Thalliums, des espèces de Coris dans les
genres Thalassoma, Ichthycallus et Julis, etc. — E t d'autre pari souvent ces genres renferment des
espèces qui appartiennenl à des genres très-différents. Ainsi ses espèces de Ilemiiulis sont à rapporter
aux genres Cheilio, Cheilinus et Hemigymnus, celles du genre ïcthycallus aux genres llalichoeres,
Julis, Coris et Novaculichlhys, celles de Halichoeres à llalichoeres et Hemigymnus, etc.
Le Cheilio inermis y prend même place comme deux espèces dans les genres Eupemis et Hemiiulis.
W. S. Mac-Leay, quinairien comme Swa i n s o n , publiant son système un peu après celui de
cet auteur et adoptant les Labroîdes comme cinquième de ses Fislularina, n'y admit que les cinq
genres Labrus, Gomphosus, Xyrichthys, Acanthums et Scarus.
A. M. C. D umé r i l . un demi-siècle après la publication de sa Zoologie analytique, plaça les
Labroîdes dans sa Tribu des Léiopomes, qu'il caractérisa entre autres par des opercules sans dentehii'es
ni épines, diagnose qui ne va pas à plusieurs genres de Labroîdes. Les Labroîdes y sonl
nommés la famille des Sarcodontés. Du reste il n'y a rien de nouveau dans la classification des
genres, si ce n'esl que la famille des Gymnostomés (qui d'ailleurs n'est qu'un composé des familles
des Percoides, Maenoides. Gerréoîdes, Pimcleptcroîdcs et Mulloîdes) y est intercalée entre
les Labroîdes et Scaroides.
Le système de MM. Owen et Ricl iardson, publié en d856 (Encyclop. Brittann. Vol. XII)
admet les Labroîdes dans le sens de C u v i e r -Va l e n c i e n n e s et reproduit les genres de M. Val
e n c i e n n e s , en y ajoutant seulement les genres Choerops Rfipp. et Cirrhilahms Sclil.
Je ne parle pas ici des auteurs, qui n'ont que proposé des genres nouveaux des Labroîdes,
sans s'occuper de leur classification.
Restent à citer les travaux plus récents de MM. Kne r et Gûntlier.
M. Kne r , en i860, fil connaître plus en détail le système dentaire pharyngien des Labroîdes
et il essaya même d'établir une classification des genres sur ce système. Il adopte A groupes
qu'il distingue, comme suit:
iens sup(?rieurs sont globuleuses ou nrroi'
Tûie du pharj-ngicn inf<?rieur. — Ger
n partie aiguës, — Genres: Labrus,
0. Toutes les dents, tant celles do Tos phai-jiigien iiifërieur que celles des o
et elliptiques. S'il y a quelques dents aiguës, elles ne se trouvent que
Crenilabrus, Coasyplius, Lachnolaimus, Cheilio, Cheilimis.
b. Les dents pharyngiennes tant les supérieures que les inférieures sont eu partie globulev
Tautoga, Julis (et Halichoeres), Epibulus, Gomphosus, XjTichthys, Novacula et Anampses.
c. Toutes les dents pharyngiennes sont aiguSs. — Genres: Ctonolabrus, Acanthokbrus, Coricus, Labroîdes,
d. Les dents pharyngiennes sont en pavé, rdunis en lames masticatoires ii bords trandiants. — Geni-es: Scarus, Callyodon, Odax,
Scarichtliys, et peut-être aussi Scarodon Schl,
11 est à noter, que ce que M, K n e r dit du genre Odax se rapporte à mon genre Pseudodax,
le vrai genre Odax ayant les os pharyngiens formés d'après le plan des Labroîdes ordinaires et
montrant une denlilion à peu-près analogue à celle du genre Cossyphus etc.; et puis encore que
le genre Scarodon Seiil. (Hoplegnathus Richd.), ayant les os pharyngiens infériei
armés de dents en velours n'appartient nullement aux Labres.
M, K n e r n'ayant pas pu examiner bon nombre de genres de la famille, son système a dû rester
incomplet. Les recherches n'ont pas fait avancer beaucoup la classification naturelle, mais s'il
avait pu examiner les genres qu'il ne connaissait pas d'après nature, les résultats sans doulo auraient
été plus satisfaisants.
On voit que dans la division a les genres Cheilio et Cheilinus se trouvent i
voisi
• séparés et
ns. et les affinités des genres mis
côté de genres peu
ensemble dans les divisions b et c ne soni pas moins doum