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Ilalmaheira, 'i espèces:
s mncrochcilos, Pseudoscarus neruginosus,
Ceram, 2 espèces:
Cnllyodon molucceiisis, Pseudoscarus aeruginosus
Amboina, 10 espèces:
Callyodon moluccensis, Callyodon spmidens, Cftllyodon genistriatus, Sc.irichtliys aurltus, Scariclithys ruleopunctattis, Pseudos
nucliipunctatus, Pseudoscaras tricolor, Pseudoscarus Cantori," Pseudoscarus viridia, Pseudoscarus muíabilis.
Banda, 8 espèces:
Callyodon moluccensis, Callyodon spmidens, Callyodon genistriatus, Scarichthys aurilus, Scarichthys cooruleopunctatus, Pseudoscarus
nuchipunetatus, Pseudoscarus balinensis, Pseudoscarus sumbawensis.
Wageu, 3 espèces:
Callyodon spinidciis, Scarichthys auritus, Pseudoscarus longlceps (Pseudoscarus masías?).
Nova-Gwinea. ! espèce:
Pseudoscarus dimidiatus,
Exlra-Arcliipi'lagiqucs, II espèces:
Callyodon caroliims, Scaríclitbys auritus, Scariclithys coeruleopiinctatus, Pscudoscarus nucliípunctatus, Pseudoscarus pulchellus
Pseudoscarus bicolor, Pseudoscarus roastas, Pseudoscarus aeruginosus, Pseudoscarus pyrrliostcthus, Pseudoscarus Cantori,
Pseudoscarus Dussumieri.
Si l'on ne voyait des Scaroides que la construction de la bouclie, on en conclurait dèjA, que
cet appareil buccal ne peut appartenir qu'à des poissons d'une vie paisible et douce, poissons pàturateurs,
herbivores, ou moilusci- et polypivores.
On les a nommés les ruminants de la classe des Poissons, et il y a du vrai dans cette expression,
bien qu'elle doive être prise dans un sens ditlérent de la rumination des bisulques. — En
effet, la petite bouche ne leur permet pas d'attaquer avec succès une proie de quelque dimension.
Quoique très-fortes et massives, leurs mâchoires à dents réunies en masse compacte, ne pourraient
servir qu'a s'emparer de petits objets. Elles agissent plus comme des pincettes ou des
ciseaux que comme des grifl'es ou des armes à attaquer.
Aussi ces poissons ne vivent que d'algues marines, de mollusques et de polypes.
Mais ce qui leur a fait mériter en quelque sorte le nom de ruminants, c'est leur appareil dentaire
pliaryngien, qui est des plus remarquables, appareil trituratoire à larges sui'faces carénées
et sillonnées transversalement, dont les deux pièces supérieures contigues se meuvent sur la
pièce simple inférieure, qui fait partie d'un os pharyngien très-solide auquel s'attachent de trèsforts
muscles. C'est par cet appareil que les Scares sont à même de briser les coquilles dos
mollusques, qui sans cela devraient séjourner trop-longtemps dans le tube digestif, du lostc trèslong,
pour livrer leur contenu à la cliylification.
Que le Scare des anciens jouissait d'une réputation sans égale paiini les poissons, chez les
Grecs cl les I\omains, à cause de sa chair savoureuse, peisonne ne l'ignore.
Mais il s'en faut beaucoup que ses représentants indo-archipélagiques jouissent d'une même renommée,
et même on les estime si peu, qu'ils ne sont jamais servis sur les tables des Européens.
Si on les voit assez souvent aux marchés, au moins à ceux de Batavia, ce n'est que parcequ'ils
sont pris souvent avec les Caesions, les Serrans, les Mésoprions, les Amphacanthes et d'autres espèces,
qui sont plus estimées.
Les Scaroïdes archipélagiques ne font pas un objet de pèche spécial. Aussi, bien ([ue mangés par
les indigènes et les Chinois, ne vivent-ils pas en assez grandes sociétés, poiu- i|ue leur pêche spéciale
pût promettre des résultats suffisants.
Encore, aimant surtout l'atmosphère aqueuse des jardins sousmarins de polypiers, ils y sont assez
difficiles à attraper. Aussi leur pèche, en général, du moins à Batavia, n'occupe que les pécheurs,
habitans des îlots disséminés dans la grande l)aie de cette capitale et qui n'ont pas les capilaiix
nécessaires, ¡mur entreprendi'c la pèche sur une échelle plus grande. Ces |>êchours, pour prendre
les poissons des récifs, font usage de ¡letites nasses de bambou ou de rotang (|u'ils placent (;a et
là entre les polypiers. Jamais on ne prend des Scai'oîdes dans les grands appareils de [lêche, (¡ue
les Malais nomment dzéro's et qu'on voit en si grand nombre près des côtes sablonneuses ou marécageuses,
aj)paro,ils qui ne sont pour ainsi dire (jiie d'immenses nasses ¡\ palissades.
CALLYODON Gron., Cuv.
Maxillae prominulac dentibus anticis imbricatis distinctis oblongis, lateralibus postcrioribus cristalibus
distinctis uniserialis. Labium superius apice rostri simplex. Nares anteriores cirratae. Squamac
genis uniseriatae. Os pharyngeale inferius facie masticatoria latiore quam longa. Denies pharyngeales
superiores omnes lineares, in series 3 longitudinales dispositi. Pinna dorsalis basi vagina
squamosa, spinis gracilibus.
Rem. Ce qui distingue principalement et essentiellement le genre Callyodon des autres genres
de Scaroides, même du genre Scarichthys, c'esl la tendance très-prononcée des dents à se détacher
des mâchoires, tendance qui ne s'observe dans les genres Scarus et Pseudoscarus que par
les dents angulaires, et qui commence de se prononcer plus essentiellement dans les espèces de
Scarichthys, tant par les dents qui se développent parfois à la surface antérieure, que par les
couches de dents obliques de la mâchoire inférieure, couches cependant, qui ne sont séparées que
par des lignes peu profondes, et qui elles-mêmes ne contiennent que des dents juxtaposées mais
parfaitement unies ensemble.
Dans le genre Callyodon les lames des mâchoires, beaucoup moins convexes et beaucoup plus
minces que celles des autres Scaroïdes, portent à leurs crêtes libres des dents petites, qui y sont
rangées régulièrement et ont plus l'aspect de vraies dents que les crénelures des mâchoires des
genres Scarus, Scarichthys et Pscudoscarus.
Cependant ce sont surtout les dents imbriquées de la partie antérieure qui reprennent la forme
de vraies dents, plus ou moins isolées. Ces dents naissent de la surface des mâchoires, comme
les dents angulaires des genres voisins, mais aucun de ces genres ne les montre superposées ou
imbriquées et comprimées comme les Callyodons, et jamais aussi dans les autres genres on ne
trouve de ces dents superficielles sur le devant de la mâchoire inférieure. — Il y a même quelques
espèces de Callyodon où cette tendance d'isolement des dents va encore plus loin, comme
dans le Callyodon spinidens et le Callyodon moluccensis, où se détachent quelques dents pointues
de la face interne de la mâchoire supérieure en dedans de sa crête.
Les autres caractères génériques de Callyodon se retrouvent en partie dans les genres voisins.
Les Scarus et les Scarichthys ont de même des tentacules aux narines, la rangée d'écaillés sousorbitaires
simple et la plaque dentaire de l'os pharyngien inférieur plus large que longue, mais
ils ont la lèvre supérieure complètement double, tandis que la gaine écailleuse de la dorsale manque
aux espèces de Scarichthys. Le genre Pseudoscarus a de môme que les Callyodons la lèvre
supérieure interne peu développée et s'arrêtant avant d'atteindre le bout de la mâchoire, mais
en diffère par tous les autres caractères génériques.
Les espèces de Callyodon ne sont connues qu'assez superficiellement. D'ailleurs elles ne sont
pas nombreuses et y compris celles de mon cabinet on n'en connaît jusqu'ici que onze, dont trois
des mers américaines, une de la Mer rouge, une du Japon et les autres de l'Inde archipélagiaue
et de la Polynésie. ® ^
Les espèces de mon cabinet sont assez faciles à distinguer et celte distinction ne doit pas être
non j)lus difficile pour les espèces extra-archipélagiques, bien qu'elles aient besoin d une révision
parceque la plupart des descriptions qui en sont publiées sont insuffisantes et les figures incorrectes.
Toutes les espèces do mon cabinet ont les dents imbriquées des mâchoires sur 2 ou 3 rangées
cl les écailles pointillées de rouge. Il n'y a qu'une seule, qui a les épines dorsales raides et
poignantes, mais c'est une espèce du Japon, le Callyodon japonicus Val., qui ne paraît pas habiter
l'Archipel indien.
Le tableau suivant résume les caractères des espèces archipélagiques.
lapines dorsales fle.>;ible8, non poignantes,
r.uigóes. Écailles pointllldes de rouge.
A. Maclioira supérieure h dents sur sa surface palatine ((
sa longueur.
a. Base des pectorales à taclie oblongue, transversale, r
l'anale il ocelles rouges.
Pectorales à onsie rayons divisés. Dents imbriquées des mâchoires sur deux oa trois
dedans de sa crête). Corps olivâtre, h. hauteur 2i/j i 4 fois dans
rc. Une tache bleue entre la 2e et la 3o dpino dorsale. Base de